Il a apporté des contributions fondamentales dans différents champs des mathématiques, de l’astronomie et de la théorie des probabilités et il est un des scientifiques les plus influents de son temps, aussi par sa contribution à l’affirmation du déterminisme. Laplace, en fait, donne l’impulsion finale à l’astronomie mathématique, reprenant et étendant le travail de ses prédécesseurs dans son œuvre en cinq volumes, Traité de Mécanique céleste (1799-1825). Ce chef-d’œuvre a transformé l’étude géométrique de la mécanique développée par Newton en celle basée sur l’analyse mathématique.
L'implantation à Guyancourt s'effectue sur le terrain d'une des anciennes ferme de Troux dans le quartier des Garennes. L'architecte Michel Rémon réutilise une partie des bâtiments de l'ancienne ferme, dont la maison de maître, et réalise un bâtiment neuf sur trois niveaux abritant les laboratoires et chercheurs. Ce site accueille la direction centrale de l'Institut et deux laboratoires. Le coût global ont été de 29 millions d'euros pour un équipement d'une surface utile de 8 950 m2, les travaux ont débuté en .
Gérard Mégie (1946-2004), ancien directeur de l'IPSL entre 1991 et 2000, puis président du CNRS, est un des artisans de cette nouvelle implantation.
Mission
Les laboratoires de l'IPSL élaborent une stratégie commune pour l’étude du « Système Terre » dans sa globalité ainsi que pour l’étude d’autres objets du Système solaire. Ses principaux objectifs sont de :
comprendre les processus dynamiques, chimiques et biologiques à l’œuvre dans les océans et dans l’atmosphère et les processus d’échange de matière et d’énergie entre l’atmosphère, les océans, et la biosphère, et en particulier comprendre les cycles de l’eau et du carbone ;
comprendre la variabilité naturelle du climat aux échelles régionale et globale, et l’évolution passée et future de notre planète ;
comprendre les impacts des activités humaines sur la couche d’ozone et sur le climat et prédire le climat à l’échelle saisonnière et inter-annuelle (mousson, El Niño, Oscillation Nord-Atlantique) ainsi qu’à l’horizon de la fin du siècle ;
utiliser ses compétences sur l’environnement terrestre pour étudier les environnements des autres planètes.
Organisation
Une fédération de laboratoires
L'Institut Pierre-Simon-Laplace est composé des 9 laboratoires suivants:
le Centre d'enseignement et de recherche en environnement atmosphérique (CEREA)
Gérard Mégie a créé l'IPSL et l'a dirigé entre 1991 et 2000.
Le centre de modélisation du climat
Créé en 1995[6], le centre de modélisation du climat de l’IPSL a pour objectifs de développer le modèle climatique de l’IPSL et de réaliser les simulations climatiques pour améliorer la compréhension du climat et de sa variabilité. Il réalise et diffuse de nombreuses simulations climatiques, notamment les simulations réalisées dans le cadre du projet d’inter-comparaison des modèles couplés (CMIP pour Coupled Model Intercomparison Project).
Le modèle climatique de l'IPSL : IPSL-CM
Du fait du large spectre de processus représentés dans le modèle climatique de l’IPSL (dynamique, physique, et biogéochimique), ce modèle peut être considéré comme un modèle du système Terre (ESM pour Earth System Model)[7]. Il a pour composantes :
Le coupleur : OASIS, dont la fonction est de gérer l’échange des données entre les composantes atmosphérique et océanique (i.e. entre les modèles LMDZ et NEMO).
La version du modèle de l’IPSL, utilisée pour la participation de l’IPSL à la cinquième phase du projet CMIP, est IPSL-CM5[7] et IPSL-CM6 pour la 6e phase. Il en existe plusieurs configurations de complexités variables en termes de processus et interactions représentées.
↑ a et b(en) J.-L. Dufresne, M.-A. Foujols, S. Denvil et A. Caubel, « Climate change projections using the IPSL-CM5 Earth System Model: from CMIP3 to CMIP5 », Climate Dynamics, vol. 40, , p. 2123–2165 (ISSN0930-7575 et 1432-0894, DOI10.1007/s00382-012-1636-1, lire en ligne, consulté le )