Le nom de la ville vient du mot aymaraikíki, qui signifie « lieu pour rêver » ou « lieu pour se reposer »[1], parfois plus prosaïquement résumé par « dortoir, étape, bivouac » sur la qhapaq ñan, la route côtière inca parcourue par les chaski, courriers impériaux[2].
Géographie
Iquíque est la capitale de la région de Tarapacá, dans le désert d'Atacama, à 1 787 km de Santiago du Chili et à 310 km de la ville d'Arica. Elle s'étage sur un plateau côtier en pente dont l'altitude moyenne est de 50 m. Ce plateau, long de près de 10 km nord-sud, est large de 2 km en moyenne entre l'océan et les pieds, à 125 m d'altitude, d'un versant abrupt culminant à plus de 600 m : la cordillère de la Costa. Sur le littoral alternent de longs bancs rocheux sur lesquels se brisent en permanence les lames du Pacifique, rendant l'abordage impossible, et des plages alimentées par un courant côtier allant du sud vers le nord.
Le plateau d'Iquíque est étagé par des « marches » rocheuses naturelles connues sous le nom d’acantilados fósiles : « falaises fossiles » qui marquent d'anciens littoraux rocheux battus par les vagues, ultérieurement soulevés par les séismes marquant l'élévation tectonique continuelle de l'ensemble du territoire depuis le Miocène : en effet, le plateau d'Iquíque était auparavant un plateau continental submergé et c'est pourquoi l'on y trouve par endroits des fossiles d'animaux marins échoués, dont des cétacés[3].
Démographie
En 2016, la population d'Iquíque s'élevait à 199 629 habitants[4]. La superficie de la commune est de 2 262 km2 (densité de 88 hab./km2).
La ville possède l'un des plus grands ports commerciaux d'Amérique du Sud, notamment utilisé pour l'exportation de nitrates. Le port bénéficie également d'une zone franche.
La Torre del Reloj (« Tour de l'Horloge ») de la place Arturo Prat, inaugurée en 1877.
Le théâtre municipal d'Iquique.
Accès à Iquique.
Iquique et la dune « du Dragon ».
Auditorium du théâtre municipal d'Iquique.
Notes et références
↑(es) Guías Pedagógicas del Sector Lengua Indígena - « Aymara » [1], UNICEF, Santiago de Chile 2012, p. 62.
↑John Hyslop, (en) The Inca Road System, Academic Press Inc, New York, 1984 (ISBN0123634601).
↑Reynaldo Charrier, Wes Gibbons, Teresa Moreno, Luisa Pinto & María-Pía Rodríguez, (en) « Tectonostratigraphic evolution of the Andean Orogen in Chile » in Geology of Chile, chap. 3, Geological Society of London, 2006, pp. 21–114, (ISBN9781862392199).