Ghobrial est née en Égypte et étudie la médecine à l'Université du Caire[4]. Après avoir obtenu son diplôme, elle déménage à Detroit, où elle termine sa formation spécialisée à la Wayne State University[5],[6]. Elle dit qu'elle a rencontré des défis considérables en tant qu'immigrante, mais termine finalement sa formation interne. En 2000, elle déménage à la Clinique Mayo, où elle travaille avec Karen Hedin et Robert A. Kyle(en) en hématologie et oncologie[5].
Recherche et carrière
Ghobrial est une experte du myélome multiple, cancer des plasmocytes. Le myléome est une maladie rare qui touche de manière disproportionnée les Afro-Américains, souvent à un jeune âge. Ghobrial étudie comment le myélome multiple utilise la dissémination cellulaire et la métastase cellulaire, et cherche à identifier les signes avant-coureurs qui permettront un traitement plus précoce[5],[7]. Elle croit que ces traitements peuvent commencer dès le myélome indolent(en)[8], une condition précancéreuse qui survient lorsque le système immunitaire est fort et que la charge tumorale est faible[9].
En 2011, Ghobrial est élue à la Société américaine d'investigation clinique[10]. En 2018, elle reçoit 10 millions de dollars de Stand Up to Cancer(en) pour créer la Multiple Myeloma Dream Team, qui cherche à comprendre les précurseurs qui indiquent un risque de développer un myélome[11]. Elle dirige l'essai clinique PROMISE (Predicting Progression of Developing Myeloma in a High-Risk Screen Population), qui constitue une cohorte pour identifier les personnes présentant une forte probabilité de développer un myélome multiple[12],[13]. Ses recherches utilisent la spectrométrie de masse pour dépister les gammapathies monoclonales (protéines anormales présentes dans le sang) et révèlent que 13 % de sa cohorte de patients sont atteints de MGUS[14]. Ses recherches démontrent que les personnes noires sont considérablement plus susceptibles d'avoir une MGUS que prévu[14].
En 2018, Benjamin L. Ebert(en), Kenneth Anderson et Irene Ghobrial ont reçu un financement de trois ans de la Fondation pour la recherche médicale Dr. Miriam et Sheldon G. Adelson pour étudier les moyens de prévenir le myélome multiple à l'état précurseur[15]
Ghobrial travaille avec des chimistes du Massachusetts Institute of Technology pour concevoir des stratégies à base de nanoparticules pour des thérapies ciblées contre le cancer, qui favorisent l'accumulation de médicaments sur les sites tumoraux et réduisent les effets secondaires toxiques[16],[17].
En 2022, Ghobrial est lauréate du prix William-Dameshek[18].
Ghobrial passe son temps libre à collecter des fonds pour des associations caritatives contre le cancer. Elle a escaladé le mont Kilimandjaro[19] et couru un marathon [20] pour amasser des fonds pour la recherche sur la leucémie et le lymphome.
↑(en) Gatta, « How my training helps me to address health disparities in multiple myeloma: Irene Ghobrial’s research on early detection of this type of bone-marrow cancer aims to improve patient outcomes, especially among African Americans », Nature, (PMID37165230, DOI10.1038/d41586-023-01587-9)
↑ ab et c(en) « Irene Ghobrial, MD », aacr.org, American Association for Cancer Research (consulté le )
↑Manier, Salem, Liu et Ghobrial, « Future Directions in the Evaluation and Treatment of Precursor Plasma Cell Disorders », American Society of Clinical Oncology Educational Book. American Society of Clinical Oncology. Annual Meeting, vol. 35, , e400–406 (ISSN1548-8756, PMID27249747, DOI10.1200/EDBK_159010, lire en ligne)
↑ a et b(en) El-Khoury, Lee, Alberge et Redd, « Prevalence of monoclonal gammopathies and clinical outcomes in a high-risk US population screened by mass spectrometry: a multicentre cohort study », The Lancet Haematology, vol. 9, no 5, , e340–e349 (ISSN2352-3026, PMID35344689, PMCID9067621, DOI10.1016/S2352-3026(22)00069-2)