1 Compétitions officielles nationales et internationales senior, incluant le parcours amateur et en équipe réserve. 2 Matchs officiels. Dernière mise à jour : 1er janvier 2014
À l'été 2009, il est prêté aux Glasgow Rangers, puis il est à nouveau prêté en 2010 au MKE Ankaragücü en Turquie. Ses matchs joués en première partie de saison avec les Rangers lui permettent néanmoins de remporter le titre de champion d'Écosse en 2010.
Le milieu de terrain annonce sa retraite sportive à la fin de l'année 2013.
En 2016, il est consultant pour les chaines du groupe NextRadioTV : il commente des rencontres pour RMC Sport et intervient à la radio dans l'émission l'After Foot.
Depuis 2021, il anime sa propre émission de radio sur RMC "Rothen s'enflamme".
Biographie
Débuts
Jérôme René Marcel Rothen naît le 31 mars 1978 à Châtenay-Malabry, de parents enseignants. Son père, ancien gardien de but en DH, est professeur de maintenance dans un lycée professionnel à Meudon[1] et sa mère est professeur de français dans un collège à Sèvres puis directrice d'école primaire. Son grand-père maternel, qu'il considère comme l'exemple à suivre dans la famille, était semi-pro et évoluait en troisième division au poste d'attaquant puis libéro. Le petit Rothen grandit à Meudon et signe sa première licence à l'AS Meudon en 1983[2]. Son physique, « trop frêle » selon son père, le dissuade de se frotter aux plus grands dans la surface et c'est ainsi qu'il découvre le plaisir de faire des passes décisives plutôt que de marquer[1]. Son talent est évident et après cinq saisons, il atterrit en pupilles au FC Versailles. Durant l'été 1990, Jérôme Rothen passe un test pour entrer en sport-étude à l'INF Clairefontaine. Il fait partie des 24 reçus sur les 800 candidats avec notamment Thierry Henry, Nicolas Anelka ou encore William Gallas ; Claude Dusseau est leur formateur[3]. Du lundi au vendredi, il se perfectionne et rentre chez lui le week-end. Avec le FC Versailles, lors du quart-de-finale en Coupe nationale des « moins de 15 ans » 1992-1993 contre le PSG, les Parisiens mènent 2-0 mais trois passes décisives de Rothen permettent à son équipe de l'emporter (3-2)[4].
À Clairefontaine, Monaco s'intéresse déjà à lui mais renonce devant son manque de gabarit. À sa sortie de Clairefontaine en 1994, il ne reçoit que deux offres : Martigues et Caen. Il opte pour la Basse-Normandie, plus proche de Paris[1], et rejoint avec 6 de ses coéquipiers de Clairefontaine le centre de formation du SM Caen, dont l'équipe première entame sa septième saison en Division 1. Au centre de formation, sa technique est appréciée mais son manque de puissance l'empêche de l'exploiter. Déclassé en amateur à 18 ans, il se retrouve en DH[6]. C'est un gros coup derrière la tête mais il s'accroche : il prend du muscle, de la hargne, de l'assurance, de la roublardise. Lui qui envisageait un temps de devenir professeur de sport et de garder le football comme simple loisir va faire en un an un bond spectaculaire. En 1997 le SM Caen, relégué en D2, fait confiance aux jeunes : Jérôme Rothen signe enfin son premier contrat professionnel, et fait ses débuts avec l'équipe première en septembre 1997, à 19 ans. Au terme de la saison 1999-2000, il fait partie de l'équipe-type de seconde division.
Poussé par sa mère à ne pas négliger les études, Jérôme Rothen est titulaire d'un baccalauréat[3].
Passage à Troyes (2000 - 2002)
En 2000, il est courtisé par le LOSC d'Halilhodžić qui propose 5 millions de francs[1], mais les négociations traînant, il signe à l'Espérance sportive Troyes Aube Champagne dirigée par Alain Perrin, qui se montre plus convaincant en lui expliquant que le style de jeu de Troyes lui correspondrait plus que celui de Lille. Il fait sa première apparition en Ligue 1 lors du match Marseille-Troyes (3-1) le . Un temps observé par le Paris Saint-Germain, son équipe préférée, il ne rejoindra pas la capitale, sa clause libératoire de 3,2 M€ étant jugée trop élevée. L'entraîneur Luis Fernandez lui préfère Agostinho[7], et trouve que « le costume du PSG est trop grand pour Rothen », une phrase qui a longtemps meurtri ce dernier. Il remporte la Coupe Intertoto 2001 et atteint le second tour de la Coupe UEFA avec Troyes. Éliminé par Leeds, et n'ayant de ce fait plus d'objectif sportif à Troyes, il envisage un départ dès l'intersaison. Révélation de la première partie de saison, il est courtisé par les Girondins de Bordeaux puis Arsenal où Arsène Wenger lui propose de le rejoindre à la fin de la saison en juin. Mais Rothen ne souhaite pas attendre 6 mois. Il est alors contacté début par le FC Nantes. Son club refusant de faire jouer sa clause libératoire de 3,2 M€, il entame un bras de fer en ne se rendant pas au stage de préparation de janvier. Les discussions s'accélèrent, le FC Nantes se met d'accord avec le joueur sur un contrat de 4 ans et demi et propose 4,1 M€, proposition qui ne convient pas au président troyen, d'autant plus que Monaco vient de se manifester[8]. La conversation qu'a Rothen avec Didier Deschamps, jeune entraîneur de l'AS Monaco, le convainc et il signe le 10 janvier 2002 un contrat de 4 ans et demi à Monaco pour un montant de 4,57 millions d'euros, somme incluant la cession à Troyes du milieu Nicolas Bonnal pour un montant de 2 millions d'euros[9].
Révélation à Monaco (2002-2004)
À l'AS Monaco, il termine vice-champion de D1 lors de la saison 2002-2003. Rothen connaît sa première sélection en équipe de France. Il participe la saison suivante au Périple Rouge et Blanc, la campagne des Monégasques en Ligue des champions qui remportent notamment le match (8-3) contre le Deportivo La Corogne (il inscrit le premier but) et échouent en finale contre le FC Porto (3-0). Lors de cette campagne européenne, il finit notamment co-meilleur passeur de la Ligue des champions, avec six passes décisives[10]. Cependant, on retiendra souvent que Deco a fini meilleur passeur décisif de cette compétition, ce dernier ayant effectué six passes décisives en 1060 minutes, contre 1073 minutes pour Jérôme Rothen[11]. Cette saison pleine lui permet d'être sélectionné pour l'Euro 2004 au Portugal.
Paris Saint-Germain (2004-2010)
À l'inter-saison 2004, il rejoint le Paris Saint-Germain pour une somme avoisinant les 11 millions d'euros. Le joueur déclare rêver du club de la capitale depuis l'enfance, c'est d'ailleurs pour cela qu'il a décliné des offres de grands clubs européens, notamment Chelsea, le FC Barcelone, la Juventus, l'AS Rome et Manchester United. Victime de blessures à répétition, il effectue une première saison en demi-teinte et ne dispute que 18 matchs de championnat.
À son retour, écarté par Guy Lacombe, il décide en de simuler une blessure afin de préparer son transfert au mercato hivernal. Sur le point d'aller au Lille OSC, il choisit finalement de retarder sa signature lorsqu'il apprend le licenciement de son entraîneur[15]
L'arrivée de Paul Le Guen en le convainc de rester. Il retrouve alors son meilleur niveau et s'impose comme l'un des cadres de l'équipe. À l'issue de l'une des pires saisons de l'histoire du club, il est courtisé par plusieurs clubs dont l'Olympique lyonnais, mais décide de poursuivre avec le club parisien.
Cependant, le PSG traverse une nouvelle saison de crise mais Jérôme Rothen, unique alternative dans le couloir gauche, s'impose comme le créateur de l'équipe.
Après une fin de saison 2008-2009 délicate sous la houlette de Paul Le Guen, il demande à ses dirigeants un départ. Pris en grippe par une partie du public parisien, il ne supporte plus la situation[16]. Durant l'été, il a différents contacts en Espagne (Real Majorque[17] et l'Espanyol Barcelone[18]), en Angleterre (Blackburn Rovers[19]), en France (OGC Nice) et en Allemagne (Schalke 04[20]). Il s'engage finalement le avec les Glasgow Rangers pour un prêt d'un an avec option d'achat d'1 à 1,5 million d'euros[21]. Il ne parvient pas à se faire une place chez les Rangers, mais ayant participé aux matchs de championnat il obtient le titre de champion de la Scottish Premiership. Avec les retours enregistrés du club écossais, Rothen est de retour dans la capitale en . Il est prêté une nouvelle fois par le PSG moins d'un mois plus tard au club turc d'Ankaragücü, 15e du championnat de Turquie avec lequel il retrouve un prestigieux entraîneur français : Roger Lemerre avec qui il évite la relégation.
De retour une nouvelle fois au Paris Saint-Germain, Jérôme Rothen est officiellement écarté de l'équipe professionnelle puisque l'entraîneur Antoine Kombouaré ne compte pas sur lui pour la saison 2010-2011. Cependant, alors que Jérôme Rothen est approché par plusieurs clubs, le club parisien refuse de lui verser une indemnité compensatoire et il ne peut donc pas être libéré. Antoine Kombouaré, contrairement à ses déclarations initiales, contraint Rothen à jouer et surtout s'entraîner avec la réserve du club. Après de longs mois d'indécision, le club résilie enfin le contrat du joueur en [22].
Il demeure à ce jour le sixième meilleur passeur de l'histoire du PSG, avec 52 passes décisives[23] délivrées en 180 matchs avec son club de toujours.
Retour à la compétition à Bastia (2011-2013)
Le , après avoir passé sept mois sans club, Rothen tourne une nouvelle page dans sa carrière en s'engageant avec le SC Bastia pour deux ans[24]. Le , le club corse est sacré champion de France de Ligue 2[25]. À la suite de cette très bonne saison de la part des joueurs bastiais, Rothen reçoit le trophée UNFP du meilleur joueur de Ligue 2 et figure dans l'équipe type de Ligue 2 de la saison[26].
Rothen reste titulaire en Ligue 1. Le , il reçoit le premier carton rouge direct de sa carrière contre Ajaccio lors du derby corse. Le match se termine avec cinq exclusions, dont deux à Bastia qui l'emporte 1-0. Le , alors que son rôle au sein du groupe et sa place de titulaire sont remises en question par l'entraîneur, il décide en accord avec le club de mettre fin à son contrat, afin de se rapprocher de sa famille vivant en région parisienne[27].
Fin de carrière à Caen (2013)
Annoncé dans plusieurs clubs situés à proximité de la région parisienne, Jérôme Rothen trouve un accord avec le Stade Malherbe Caen, son club formateur[28]. Il signe un contrat d'une saison, plus une supplémentaire en cas de montée en Ligue 1, l'objectif annoncé du club. Il retrouve le numéro 25, qu'il portait déjà lors de ses débuts à Caen. Dès son premier match avec Caen, il réalise sa première passe décisive sur coup franc avant de sortir sous l'ovation des supporters.
Le , Rothen résilie son contrat avec le Stade Malherbe Caen, après avoir joué seulement 10 matchs[29]. Il annonce au mois de , être en pourparlers avec le club francilien de Créteil évoluant en Ligue 2[réf. nécessaire].
Le , Jérôme Rothen annonce officiellement la fin de sa carrière[30].
En parallèle, il conserve une pratique sportive amateur. Le , il s'engage avec le club du Plessis-Robinson, en Division d'honneur de Paris. Il ne joue cependant que trois matchs et le club est relégué en fin de saison[32]. Le , il signe au Média FC, club créé par Gilbert Brisbois et regroupant de nombreux journalistes de l'agence RMC Sport.
Le , il est écarté provisoirement de l'antenne pour avoir tenu, avec Daniel Riolo, des propos péjoratifs sur le physique de la femme qui accuse Neymar de viol[34].
À partir de 2019, il présente une émission éponyme sur RMC, intitulée Rothen régale et diffusée le vendredi de 18 h à 20 h en remplacement de Ici c'est Willy présentée par Willy Sagnol.
En juillet 2020, il est nommé coentraîneur du Plessis-Robinson, club de R1[35].
À la rentrée 2021, il quitte l'After Foot pour reprendre la tranche 18h-20h sur RMC avec une nouvelle émission appelée Rothen s'enflamme.
Statistiques
En club
Statistiques de Jérôme Rothen au 10 février 2021[36]
↑Damien Jeannes, « Rothen, amour et trahisons », So Foot, no 57, :
« Résultat, au mercato d'hiver 2007, je simule une blessure. J'en avais marre du placard, je voulais me relancer et je m'apprêtais à signer au LOSC. Lille était dans le haut du classement, et puis je connaissais bien Claude Puel depuis Monaco. Le jour de la signature, Guy Lacombe est limogé. C'est alors que Paul Le Guen arrive. J'étais très heureux. »
↑Aurélie Sipos et Michaël Zoltobroda, « Affaire Neymar : Jérôme Rothen et Daniel Riolo suspendus par RMC », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le )