Commune angevine du Baugeois, Jarzé se situe à l'ouest d'Échemiré, sur les routes D 766, Seiches sur le Loir - Échemiré, D 59, Sermaise, et D 82, Cheviré le Rouge - Chaumont d'Anjou[2].
Son territoire se situe sur l'unité paysagère du Plateau du Baugeois[3].
Toponymie et héraldique
Toponymie
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Durant la Révolution, la commune porte le nom de Jarzé-Marat[4].
Héraldique
Blason
Écartelé : au 1er de gueules au massacre de cerf d'argent surmonté de deux croissants du même, l'un au-dessus de l'autre, au 2e d’argent à la bande fuselée de gueules et à la bordure de sable chargée de huit besants d’or, au 3e d’azur au sanglier passant d’argent, au 4e de sinople au phénix d'argent allumé de gueules sur son immortalité du même.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Histoire
Au Moyen Âge, selon Célestin Port[5], une première famille seigneuriale locale (fl. dès les Xe – XIe siècles) s'allie vers 1080 aux Montrevault (comme d'ailleurs — s'il s'agit bien des Petit-Montrevault, non des Grand-Montrevault — les Candé et les Lion d'Angers, les Chemillé...), puis se fond au XIIIe siècle dans la famille des Roches, châtelains de Longué (sans doute la branche aînée de la maison dont le fameux sénéchalGuillaume des Roches représentait la branche cadette). Le Plessis-le-Vent relevait aussi de cette famille des Roches, comme Corzé. Puis Jarzé, la châtellenie de Longué, Corzé et le Plessis sont hérités au XVe siècle par les Sainte-Maurede Montgauger, car Jean Ier de Ste-Maure, baron de Montgog(i)er et de Nesle († 1425), prend pour femme l'héritière Jeanne des Roches, aussi dame de La Faigne et de La Haye-Jouslain/La Haie-Joulain). Mais leur petit-fils Charles Ier de Ste-Maure, 1er comte de Nesle en 1466, vend le tout à Jean Bourré entre 1461/1462 et 1473 (le Plessis-le-Vent, cédé en novembre 1462, prend alors le nom du Plessis-Bourré).
Jean Bourré (1424-1506), un fidèle de Louis XI, élève les châteaux actuels du Plessis-Bourré, de Vaux et de Jarzé. Ses descendants, issus de son dernier fils Charles Bourré le Jeune (1483-1534), sont moins brillants et parfois dilapidateurs : ce sont notamment les du Plessisde la Roche-Pichemer (Renée Bourré, fille de René et petite-fille de Charles le Jeune, épouse en 1572 René du Plessis de La Roche-Pichemer, né en 1551 et † en 1607), devenus les du Plessis de Jarzé, comtes du Plessis-Bourré, marquis de Jarzé depuis 1615 (confirmation en 1694, le marquisat étant alors augmenté des Pins en Baugé et de la châtellenie de Cheviré) ; le plus célèbre est le Beau Jarzé, René du Plessis de Jarzé (1613-† le 21 janvier 1676), fils de François du Plessis de Jarzé (1588-1642), le 1er marquis.
Le petit-fils du Beau Jarzé, Marie-Urbain-René du Plessis de Jarzé dit Bras d'argent (1664-† le 28 août 1723 ; il avait perdu un bras en 1688 à Philipsbourg) meurt sans postérité de sa femme Anne-Thérèse de Goury. La succession passe donc en 1723 à Camille Savary de Brèves (1663-1732 ; petit-fils de Camille Savary de Brèves et Catherine du Plessis-Jarzé — sœur du Beau Jarzé — mariés en 1634).
Mais entre 1730 et la mi-XVIIIe siècle, les biens des Jarzé sont aliénés (notamment, Le Plessis-Bourré est vendu en novembre 1751 aux La Planche de Ruillé ; la châtellenie de Longué était perdue depuis longtemps, acquise dès mars 1530 par Jehan Bernard seigneur d'Etiau sur Charles Bourré le Jeune). Le marquisat de Jarzé est quant à lui cédé à Jacques d'Escoubleau, comte de Sourdis (1715-1790 ; par adjudication judiciaire) ; puis en 1769 à Jean-François de Villoutreys (par acquêt), suivi de François-Joseph de Foucault (par héritage en 1780 ; maréchal des camps et armées du roi). Le domaine est enfin acquis en juillet 1792 par Pierre-Jean Deurbrouck (né en 1756-† en juin 1831 au château de Jarzé, sans postérité), déjà acquéreur de Goulaine en 1788, baron de l'Empire en 1809, président du Conseil général de Maine-et-Loire en 1806-1807 ; les 825 hectares du domaine constituèrent son majorat.
Jusqu'en 2015 la commune est membre de la communauté de communes du Loir[9], elle-même membre du syndicat mixte Pays Loire-Angers. La commune nouvelle de Jarzé Villages se substitue le aux anciennes communes dans les intercommunalités dont elles étaient membres[1].
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 1 839 habitants, en évolution de +14,08 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (27,1 %) est en effet supérieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (21,4 %).
À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,5 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,9 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
48,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 19,7 %, 15 à 29 ans = 14,3 %, 30 à 44 ans = 22,8 %, 45 à 59 ans = 19,8 %, plus de 60 ans = 23,4 %) ;
51,5 % de femmes (0 à 14 ans = 17,7 %, 15 à 29 ans = 14,4 %, 30 à 44 ans = 18,4 %, 45 à 59 ans = 18,9 %, plus de 60 ans = 30,6 %).
Pyramide des âges à Jarzé en 2008 en pourcentage[13]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ans ou +
4,0
11,0
75 à 89 ans
14,6
11,7
60 à 74 ans
12,0
19,8
45 à 59 ans
18,9
22,8
30 à 44 ans
18,4
14,3
15 à 29 ans
14,4
19,7
0 à 14 ans
17,7
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2008 en pourcentage[14].
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ans ou +
1,1
6,3
75 à 89 ans
9,5
12,1
60 à 74 ans
13,1
20,0
45 à 59 ans
19,4
20,3
30 à 44 ans
19,3
20,2
15 à 29 ans
18,9
20,7
0 à 14 ans
18,7
Économie
Sur 120 établissements présents sur la commune à fin 2010, 18 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 5 % du secteur de l'industrie, 18 % du secteur de la construction, 46 % de celui du commerce et des services et 13 % du secteur de l'administration et de la santé[15].
Église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte, qui doit son nom à saint Cyr et à sa mère sainte Julitte, deux martyrs du IVe siècle, est une église dont les origines remontent au XIe siècle. Sa nef possède huit travées barlongues voûtées d'ogives aux profils curvilignes qui retombent sur des colonnes engagées et un clocher tors à Jarzé. Sa torsion récente s'accentue doucement avec les années. Cela pourrait résulter de l'affaissement du poinçon, à la suite de la rénovation de la toiture.
Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : D-M, t. 2, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (BNF34649310, lire en ligne)
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑IGN et BRGM, Géoportail Jarzé (49), consulté le 4 septembre 2012.
↑Département de Maine-et-Loire - DIREN Pays de la Loire - DDE Maine-et-Loire, Atlas des paysages de Maine-et-Loire, Le Polygraphe, 2003, p. 57 - Données consultables sur WikiAnjou.
↑« Jarzé, p. 304-306 », sur Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. II, par Célestin Port, à Angers, 1876 ; mis en ligne par les Archives départementales de Maine-et-Loire
↑« Paroles aux maires délégués », Quoi de neuf à Jarzé Villages ?, no 1, , p. 5-6 (lire en ligne, consulté le ).