Fils de Jean Pierre-Bloch, ancien député socialiste de l'Aisne et président fondateur de la LICRA, Jean-Pierre Pierre-Bloch a été, dans les années 1960, secrétaire de Johnny Hallyday[2]. Il entre en 1974 au cabinet du président par intérim Alain Poher comme chargé de mission, puis devient conseiller au ministère du Travail. Il est un temps directeur du quotidien France-Soir (en 1985 notamment).
Il est élu, en , député UDF-PSD de Paris, par 13 702 voix contre 13 132 au communiste Louis Baillot, qui l'avait remporté lors de l'élection précédente de 1973. Il est battu par Lionel Jospin en 1981.
Membre de la LICRA, Jean-Pierre Pierre-Bloch signe, en , dans la revue Demain, notre 18e, un article titré « Le Pen nazi, raciste antisémite - par haine des Juifs, il nie l'évidence. », dans lequel il écrit à l'adresse du président du Front national : « Vous représentez le parti des néonazis… Pour vous, nazi, les Juifs ne sont pas français. Bientôt, vous ne vous contenterez pas de vouloir renvoyer les étrangers chez eux. Vous prêcherez la solution finale ». Constatant l'« outrance dans l'expression de sa pensée », la Cour d'appel de Paris le condamne pour diffamation[3]. Il perd sur le même motif contre LCI, à laquelle il reprochait une hostilité contre Israël[4].
En 1993, il est élu dans la 19e circonscription de Paris, mais son élection est invalidée par le Conseil constitutionnel et son siège est remporté par le socialisteDaniel Vaillant, lors de l'élection partielle. Conseiller de Paris (DL, puis UMP) du 18e arrondissement, il est adjoint au maire de Paris de 1983 à 2001.
Il est mis en examen, le , pour « recel d’abus de biens sociaux » par le juge Édith Boizette qui soupçonne la société dirigée par sa femme d'avoir bénéficié de prêts de plusieurs dizaines de millions de francs pour des opérations immobilières[5]. Il bénéficie d'un non-lieu par le juge Renaud Van Ruymbeke[4]. Le , il est à nouveau mis en examen par un juge d'instruction du parquet de Nanterre[6] qui le soupçonne d'avoir perçu, entre 1994 et 1999, des rémunérations d'une société de Neuilly sans y avoir été employé. Il est relaxé par la cour d'appel de Versailles le .
À la tête de l'agence de communication Africa Media, il organise la campagne de 2007 du président sénégalaisAbdoulaye Wade, qui lui confie également fin 2006 l'organisation du Festival mondial des arts nègres (Fesman), événement doté d'un budget de 22 milliards de francs CFA, remis à plusieurs reprises. En conflit avec Karim Wade, il en est évincé mi-2009, provoquant un conflit devant les tribunaux : le Sénégal réclame au français le remboursement d'une avance d'environ 2 milliards de CFA et Jean-Pierre Pierre-Bloch requérant en réponse 6 milliards de dommages et intérêts[4].
↑« Jean-Pierre Pierre-Bloch a été mis en examen pour “recel d'abus de biens sociaux” », Le Monde, 24 octobre 2000.
↑« Jean-Pierre Pierre-Bloch mis en examen », Le Monde, 24 décembre 2002.
↑D'après la déclaration de sa famille, rapportée dans un article de presse annonçant sa mort. Il s'agirait a priori d'un cancer dont il était fait mention (malgré une erreur de prénom) dans un autre article.