Jean LauffrayJean Lauffray
Jean Lauffray, né le à Alençon (Orne) et mort le dans le 5e arrondissement de Paris, est un architecte de formation et archéologue français, ayant fouillé au Proche-Orient (Syrie, Liban, Turquie), dans le Sud-Ouest de la France, au Portugal et en Égypte. BiographieEnfance et étudesJean Louis Lauffray naît le à Alençon, dans l'Orne, en France, dans une famille bourgeoise originaire de Normandie[1]. Il s'intéresse très tôt aux arts et au Liban[1]. En 1936, il est diplômé architecte à l'École des beaux-arts[1]. Il possède également une licence ès lettres à l'Institut d'art et d'archéologie[1]. Au Proche-OrientEn 1936 et 1937, il fouille à Mari, en Syrie, sous la direction d'André Parrot[1],[2]. Il réalise des relevés du site mésopotamien, notamment les premiers plans du temple aux lions[3], ainsi qu'une copie de la Peinture de l'Investiture (avant que ses couleurs ne se ternissent)[3]. Il dirige également un sondage archéologique à Tell Abu Hassan, au nord de Mari, sur la rive opposée de l'Euphrate[3]. En 1939, il fouille à Malatya, en Turquie, sous la direction de Louis Delaporte[1]. Il s'installe un temps à Beyrouth ; il fouille à Byblos et effectue des relevés du forum antique de Béryte[1]. À partir de 1941, il travaille pour le gouvernement syrien : il participe à la restauration de monuments islamiques à Alep et participe à la fouille de Zénobia-Halabiyé[1],[3]. En , durant la Seconde Guerre mondiale, il rejoint la France libre au Liban[4]. Vers la fin de la guerre, il devient architecte en chef du service des Antiquités de la République syrienne[2],[3]. Pendant une dizaine d'années, il est conservateur du musée national d'Alep[2],[3]. De 1945 à 1955, il est présent à Byblos en tant qu'architecte de la mission de Maurice Dunand[1],[3]. Au même moment, il fouille le site du port de Sidon avec le père Poidebard[3]. Il retourne un temps en Syrie afin de participer à une campagne de sondages sur le site de Tell Khoueira[1]. Dans le Sud-Ouest de la FranceDe 1955 à 1961, Jean Lauffray est nommé architecte des bâtiments de France dans les Pyrénées-Atlantiques et les Landes et devient conservateur du château de Pau[1],[2],[3]. Pendant cette période, il fouille plusieurs villas gallo-romaines aquitaines[1],[3]. De 1959 à 1972, il fouille de manière extensive la villa gallo-romaine de Lalonquette (Pyrénées-Atlantiques) : il se concentre particulièrement sur la partie résidentielle du site[5]. Il effectue également plusieurs sondages sur le site de la villa gallo-romaine de Barat-de-Vin (Landes) entre 1957 et 1959, avant d'y pratiquer des fouilles de 1964 à 1966[6]. En 1963, il dirige le « Bureau d'architecture antique d'Aquitaine » de Pau, du CNRS[1],[3]. Il fouille la tour de Vésone à Périgueux et part également à Conimbriga au Portugal[1]. En ÉgypteChristiane Desroches-Noblecourt l'appelle à Karnak, en Égypte, en 1961, mais il retourne rapidement en France[1]. Il y retourne de 1967 à 1980, en tant que directeur de recherche du CNRS au sein du centre franco-égyptien d'étude des temples de Karnak[1],[3], qu'il fonde avec Serge Sauneron : leur mission est d'étudier et de restaurer le site[3]. Pierre Lauffray fait appel à une équipe pluridisciplinaire : des égyptologues, des pétrographes, des archéomètres, des architectes et des tailleurs de pierres[3]. Durant cette période, il part également en mission à Tôd pour le Louvre[1]. RetraiteÀ la retraite, Jean Lauffray publie ses recherches, ainsi que celles de Maurice Dunand à Byblos, inachevées à sa mort en 1987[1],[3]. Lors de la reconstruction du centre-ville de Beyrouth, il est nommé membre d'une commission scientifique internationale de l'UNESCO, afin de conseiller le gouvernement du Liban sur les fouilles archéologiques de la ville[1],[2]. Il meurt le [1] à son domicile, dans le 5e arrondissement de Paris[2],[7]. DistinctionsJean Lauffray est officier de la Légion d'honneur et a reçu plusieurs autres distinctions libanaises et européennes[1]. Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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