Jean Robert Édouard Murat naît le à Périgueux (Dordogne) de Georges Jean Murat, négociant, et Anne Mathilde Morrison-Lacombe[1]. Après des études à Périgueux, Rennes, puis en Indochine, s'engage dans l'armée pendant cinq ans avant de devenir journaliste. Il séjourne en tant que correspondant à Londres en 1912 puis à Berlin en 1913 pour un quotidien français.
Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, Jean Murat sert dans l'infanterie et est blessé par éclat d'obus à la main en septembre 1914. Versé dans l'artillerie lourde en décembre 1915, il passe dans l'aviation en septembre 1916. Breveté pilote et nommé caporal en 1917, il sert dans une escadrille de bombardement. Il passe dans le train des équipages militaires pour inaptitude au pilotage en juin 1918 et est démobilisé en mars 1919[2],[3].
Carrière
Il commence sa carrière au cinéma, un peu par hasard[4], dans le rôle du « beau militaire », emploi qui le poursuivra une bonne partie de sa carrière.
Jean Murat joue aussi des rôles antipathiques pendant la période du cinéma muet comme dans La Galerie des monstres de Jaque-Catelain en 1924 et Carmen de Jacques Feyder en 1926. Le cinéma parlant lui permet de faire découvrir au public sa belle voix grave.
Archétype du séducteur sportif, du militaire et de l'homme d'honneur, il remporte un vif succès grâce à sa prestation dans le film La nuit est à nous de Roger Lion en 1929.
À partir des années 1940, Jean Murat se fait un peu âgé pour des rôles de jeune premier, et il interprète alors essentiellement des seconds rôles.
Jean Murat épouse le 4 octobre 1934 à la mairie de Saint-Cloud l'actrice Suzanne Charpentier dite Annabella (1907-1996)[1],[5]. Le couple divorce le 23 décembre 1938.
Olivier Barrot et Raymond Chirat, Noir et Blanc : 250 acteurs français du cinéma français (1930-1960), Flammarion, Paris, 2000, p. 400–402.
Notes et références
↑ ab et cActe no 417 (vue 139/245), registre des naissances de l'année 1888 pour la ville de Périgueux, Archives départementales de la Dordogne (avec mentions marginales des mariage et décès).
↑Acte no 91 (vue 90/134), registre des mariages de l'année 1934 pour la ville de Saint-Cloud, Archives départementales des Hauts-de-Seine (avec mention marginale du divorce).