Le jeu provençal (en provençal : juòc de bòcha ou jòc de bola), appelé aussi la louche polonaise, les trois pas ou la longue, est un jeu de boules au cours duquel les parties se déroulent de manière mobile sur un terrain de quinze à vingt mètres, soit deux fois plus long que celui de la pétanque, dont il est l'ancêtre. On a dit du jeu provençal qu'il était la « formule 1 » des jeux de boules[1].
Au cours du XIXe siècle, la section provençale de la FFB codifie le jeu dit « à la longue » qui est un jumeau très prisé par les méridionaux de la boule lyonnaise. Il exige les mêmes qualités sportives que celle-ci, mais peut contrairement à elle se jouer sur un terrain irrégulier, avec des boules plus petites.
Historiquement, ce jeu est lié à un accident dramatique qui causa la mort à plusieurs dizaine de personnes. Le dimanche des gardes nationaux se servent de boulets pour jouer au jeu provençal : le choc des projectiles sur les dalles produisit des étincelles qui entrainèrent une explosion qui fit trente-huit morts et de nombreux blessés[2],[3],[4].
Ce sont les mêmes que celles de la pétanque, à l'exception de la façon de lancer la boule, à la fois plus acrobatique et chorégraphique, en raison de la grande distance[1].
Le but (cochonnet ou bouchon) doit être lancé d'un cercle tracé sur le sol à une distance comprise entre quinze et vingt mètres (contre six à dix mètres pour la pétanque)[1].
Le pointeur doit obligatoirement sortir un seul pied du cercle en faisant un pas dans la direction qu'il désire (généralement en avant ou de côté)[1].
il peut alors lancer sa boule, soit avec les deux pieds à terre (un pied restant dans le cercle), soit en se tenant sur une jambe, les deux pieds à l'extérieur du cercle après avoir relevé le pied sur lequel il a pris appui[1].
le tireur doit également sortir de son cercle pour effectuer les trois bonds réglementaires pour prendre son élan et lancer la boule après le dernier pas, lorsqu'il pose le pied à terre. Cette course d'élan, d'une grande élégance, qui n'est pas sans rappeler celle du saut en longueur, est indispensable pour franchir la distance jusqu'à la boule adverse et tenter de la déloger[1].
Les championnats de France de jeu provençal furent créés en 1946.
L’invention de la pétanque en 1910 visait à permettre aux joueurs âgés et moins mobiles de continuer à pratiquer le jeu sur un terrain court, et en gardant les « pieds tanqués » dans le cercle.
« Embrasser Fanny », « faire fanny », « être fanny », « (se) prendre une fanny » ou « Fanny paie à boire » : perdre une partie sur le score de 13 à 0. À l'origine, les perdants devaient alors embrasser les fesses d'une femme postiche nommée Fanny, représentée sous forme de tableau, de poterie ou de sculpture. Plus récemment, l'équipe perdante doit payer une tournée à l'équipe gagnante.
« Mettre une fanny » : gagner une partie sur le score de 13 à 0.