John Bolton naît dans une famille baptiste modeste de la banlieue de Baltimore, dans le Maryland[1]. Son père est pompier.
Boursier, il étudie au collège semi-militaire de McDonogh, dans le Maryland. À l'âge de 12 ans, il porte l'uniforme.
Dans les années 1970, il sort diplômé en droit de l'université Yale, où il militait chez les jeunes conservateurs. Il est avocat de profession.
Jeunesse anti-communiste
À 18 ans, il signe un éditorial anti-communiste, « Pas de paix au Viêt Nam », dans le journal de l'école.
Fervent partisan de la guerre du Vietnam, Bolton fait pourtant tout pour échapper à la conscription, rejoignant une unité de la Garde nationale des États-Unis pour éviter d’être envoyé sur le théâtre des opérations[2].
Sous le mandat de George Bush père, de 1989 à 1993, il est au département d'État, chargé des relations avec les organisations internationales. En 1993, farouche opposant aux missions américaines de maintien de la paix, supervisées ou non par l'ONU, il est un critique virulent de l'intervention humanitaire américaine en Somalie. En 1998, au côté de Richard Perle et d'autres, il est un des signataires de la lettre du Project for the New American Century, appelant Bill Clinton au renversement de Saddam Hussein.
La commission des affaires étrangères ne dégage pas de majorité en faveur de sa nomination et effectue la « recommandation » traditionnelle à l'assemblée plénière du Sénat. Profitant du congé annuel du Sénat et de ses prérogatives constitutionnelles, George W. Bush nomme par décret John Bolton en . Cette nomination est ensuite bloquée par les démocrates et plusieurs républicains du Sénat durant une année entière. La Maison-Blanche ne pouvant pas accorder un autre mandat provisoire, John Bolton annonce, le , sa démission de son poste d'ambassadeur aux Nations unies. Son départ intervient quelques semaines après la victoire des démocrates au Congrès lors des élections de mi-mandat.
À partir du , l'ambassadeur Alejandro Wolff assure l’intérim du poste d'ambassadeur américain aux Nations unies.
Lors de la préparation du sommet annuel de , où près de 175 chefs d'État et de gouvernement doivent se retrouver au siège à New York pour adopter une déclaration redéfinissant les contours de la réforme de l'organisation, John Bolton met un coup d'arrêt aux travaux de rédaction en cours depuis six mois en présentant deux options consistant à recommencer à zéro ou amender le texte de 36 pages de plus de 700 corrections américaines. Les amendements américains proposés par Bolton se concentrent sur la rationalisation de la bureaucratie de l'organisation, la création d'un Fonds pour la démocratie et sur le remplacement de la Commission des droits de l'homme (discréditée depuis longtemps par la présence en son sein de pays violant ces mêmes droits). John Bolton fait finalement un geste de conciliation en acceptant de voir figurer les Objectifs du millénaire sur l'augmentation de l'aide au développement dans le projet de résolution finale.
Le , le président George W. Bush annonce son remplacement par Zalmay Khalilzad, ambassadeur en Irak.
En , à propos d'une éventuelle enquête sur des crimes de guerre présumés commis en Afghanistan, notamment par l’armée américaine, il qualifie la Cour pénale internationale (CPI) d’« inefficace, irresponsable et carrément dangereuse »[6].
Donald Trump annonce son licenciement le [7], tandis que Bolton affirme qu'il a lui-même proposé sa démission[7].
John Bolton signe les manifestes sur l'Irak et sur Taïwan (pays avec lequel il signe des liens plus étroits[4]).
Défenseur exclusif des intérêts américains, hostile aux interventions américaines via l'OTAN dans les Balkans, il désapprouve les interventions humanitaires. Pour lui, le droit international ne serait qu'une vue de l'esprit, puisqu'il n'y a pas de sanctions contre les contrevenants[réf. nécessaire].
Il est décrit comme le représentant d'une approche plus agressive envers la Corée du Nord, dont il serait persuadé qu'elle ne renoncera jamais pacifiquement à l'arme atomique, ou contre l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien (2015), qu'il considère comme une « erreur stratégique majeure »[3].
Il accuse le Venezuela, Cuba et le Nicaragua de constituer une « troïka de la tyrannie » en Amérique latine[12].
Un de ses livres, intitulé The Room Where It Happened et relatant son passage dans l’administration Trump, est publié à la fin du mois de juin 2020. Un recours judiciaire avait été formé par l’exécutif américain pour tenter d'empêcher sa sortie[13], le livre étant très critique à l'égard du président[14],[15].
↑Interview de John Bolton par Kaitlan Collins pour CNN le 5 septembre 2024. Il déclare que c'est un vote protestataire qui ne sera décisif, le Maryland n'est pas un État susceptible de faire basculer la présidence.
↑« Trump impose des sanctions économiques contre le Vénézuela [sic] », La Tribune, (lire en ligne, consulté le ).