Joseph Marie Clément Dall'Abaco (né le à Bruxelles et mort le ) est un violoncelliste et compositeur belge d'origine italienne[1], qui, du fait du ius soli (ou jus soli : « droit du sol », en latin), avait la nationalité des anciens Pays-Bas[2].
Biographie
Joseph Abaco, de son nom complet Joseph (Giuseppe) Marie Clément Ferdinand Dall'Abaco, suit l'enseignement musical de son père, Evaristo Felice Dall'Abaco. À l'âge de dix-neuf ans, il entre au service du prince-électeur de Bonn et joue à l'orchestre de chambre de la cour. Il en devient directeur musical en 1738 puis voyage en Angleterre en 1740. En 1753, il déménage à Vérone en Italie où il devient membre du Teatro filarmonico. En 1766, il reçoit le titre de baron conféré par le prince Maximilien III Joseph de Bavière[3].
Œuvre
Abaco a écrit près de 40 sonates pour violoncelle de style baroque regroupées dans le recueil Capricci. Elinor Frey en a réalisé l'édition moderne d'après les manuscrits de Londres (Add. Mss. 31.528), publiés chez Walhall à Magdeburg (2020–) et a enregistré plusieurs disques pour le label Passacaille.
Discographie
Padre e figlio – Bruno Cocset, violoncelle et les Basses réunies (Agogique 2013)
11 Capricci – Kristin von der Goltz, violoncelle seul (Raumklang 2006)
↑Originaire de Vérone qui faisait partie des États vénitiens.
↑Philippe Godding, Le droit privé dans les Pays-Bas méridionaux, du 12e au 18e siècle, Bruxelles, 1987, p. 66 : « Par rapport à la principauté, à la puissance souveraine, prévaut en nos régions comme ailleurs en Europe occidentale, le principe du ius soli : est Brabançon celui qui est né en Brabant, est Français celui qui est né dans le royaume de France ».