Joseph Marius Letz, né le à Marseille et mort le dans la même ville, est un architecte français du XIXe siècle, architecte en chef du département des Bouches-du-Rhône à partir de 1869.
Il travaille sous la direction de Charles Garnier à la construction de l'opéra et dresse un projet pour la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre qui, bien que classé premier, ne sera pas retenu en raison de son coût trop élevé. Après un court séjour à Athènes, il rentre en France et devient le collaborateur d'Henri-Jacques Espérandieu pour la réalisation du palais Longchamp et du palais des Arts. À partir de 1869 il est nommé architecte en chef du département des Bouches-du-Rhône.
Il est élu membre de l'Académie de Marseille en 1880 et élevé au grade de chevalier de la Légion d'honneur.
Joseph Letz meurt le à l'âge de 51 ans. Il est inhumé au cimetière Saint-Pierre de Marseille.
Réalisations
Ses principales réalisations sont les suivantes :
Le Palais des Arts : Letz est le collaborateur d'Henri-Jacques Espérandieu pour la construction du palais des Arts, décidée par délibération du conseil municipal du , le conducteur des travaux étant Gaudensi Allar, frère aîné du sculpteur André-Joseph Allar[3].
La fontaine Estrangin-Pastré située sur la place du même nom[4].
L'École Normale d'Aix-en-Provence, actuellement l'IUFM, construite à l'emplacement d'un ancien asile d'aliénés[5].
Le monument à la mémoire d'Espérandieu situé dans la cour intérieure du Palais des Arts : ce monument se compose d'un buste sculpté par André-Joseph Allar représentant le célèbre architecte placé au sommet d'un imposant piédestal de 3 mètres de hauteur sur lequel sont gravés trois médaillons représentant les œuvres principales du défunt : notre-dame de la Garde, Le palais longchamp et le palais des Arts. Ce monument est inauguré le .
La façade de l'église Saint-Ferréol les Augustins de Marseille qui, après les amputations de 1804, a été refaite avec les techniques de revêtement du cimentier Désiré Michel.
Dessin des écussons des trois arrondissements des Bouches-du-Rhône placés au-dessous du dôme de la préfecture
des Bouches-du-Rhône pour remplacer les armes impériales et la statue équestre de Napoléon III, œuvres d'Eugène Guillaume[6].
Jean Chélini (dir.), Félix Reynaud (dir.) et Madeleine Villard (dir.), Dictionnaire des marseillais, Marseille, Académie de Marseille - Édisud, , 368 p., 24 × 17 cm (ISBN2-7449-0254-3, OCLC52159149, BNF37715787), p. 206.
Paul Masson sous la direction de, Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, Archives départementales, Marseille, 17 volumes, 1913 à 1937, tome V p. 279 et 490 et tome VI p. 809 et 817.
Adrien Blés, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Ed. Jeanne Laffitte, Marseille, 1989, (ISBN2-86276-195-8), p. 212.
Notes et références
↑notamment celle de 1899 pour le 25e centenaire de la fondation de Marseille représentant la légende de Protis et Gyptis,
↑Françoise-Albane Beudon, David Dellepiane : peintre, affichiste, illustrateur, Editions Parenthèses, , 218 p. (OCLC45247451), p. 149
↑Ferdinand Servian, Paul Masson (dir.) et al., Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, vol. VI : La vie intellectuelle, Marseille, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, , 877 p., p. 817
↑Ferdinand Servian, Paul Masson (dir.) et al., Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, vol. VI : La vie intellectuelle, Marseille, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, , 877 p., p. 809