Jozef GeirnaertJoseph-Louis (Jozef) Geirnaert
Jozef Geirnaert, né le à Eeklo, et mort le à Gand, est un artiste peintre belge. Il est connu pour ses scènes de genre et ses portraits, mais il a également exécuté quelques sujets relevant de la peinture d'histoire et d'art sacré. BiographieJozef (Josephus Ludovicus) Geirnaert naît le à Eeklo en Flandre orientale[N 1]. Il est le fils de Joannes Laurentius Geirnaert et de Maria Theresia Verhuyst. De 1806 à 1814, il est l'élève de Pierre Van Huffel à Gand, puis de Guillaume Herreyns à Anvers. Geirnaert ne tarde pas à revenir à Gand où il se perfectionne dans l'atelier de Joseph Paelinck. Au Salon de Gand de 1817, il expose deux œuvres religieuses et sa première scène de genre, une discipline dans laquelle il s'illustre ensuite largement. Au salon de Bruxelles de 1818, il propose : Un officier belge présentant à sa famille son compagnon d'armes qui lui a sauvé la vie et reçoit le premier prix. Le , Jozef Geirnaert épouse à Gand Marie Thérèse Pinnoy (1797-1866)[N 2] et devient le professeur de son beau-frère Joseph Pinnoy (1808-1866). Parmi ses autres élèves, figurent : Edouard Wallays, Theodore-Bernard De Heuvel (1817-1906), Henri De Nobele (1811-1891), Serafien De Vliegher (1806-1848), et Jacques Louis Godineau (1811-1873). Après quelques œuvres à caractère historique ou religieux, Jozef Geirnaert réalise également des portraits et des toiles dans le style troubadour où il met en scène des épisodes de l'histoire nationale ou de la vie des artistes d'autrefois. En 1830, Jozef Geirnaert s'installe à La Haye avant de revenir s'établir en Belgique en 1836[1]. Jozef Geirnaert meurt à l'âge de 68 ans à Gand, le [1],[N 3]. Réception critiqueInitialement, Geirnaert a représenté des pièces d'intérieur, au sens néo-classique et est donc considéré comme l'un des derniers adeptes de Jacques-Louis David. Cependant, lorsque le genre est devenu démodé, Geirnaert a progressivement évolué pour devenir un peintre de scènes de genre, inspirées de la diversité quotidienne, des coutumes et des us de son temps. On ne retrouve présentées au prestigieux salon de Paris qu'à trois reprises des œuvres de Geirnaert. Le compte-rendu de l'exposition de Bruxelles de 1836 affirme : « La réputation de cet artiste gantois est dès longtemps établie à l'étranger qu'en Belgique. Une médaille d'or lui a été décernée dernièrement à l'exposition de Paris pour son tableau Une demande en mariage [...]. Déjà, en 1827, notre peintre avait obtenu une médaille d'or au Salon de Douai [...]. On connaît une foule de tableaux charmants de cet artiste. Il est un sujet surtout dont il a donné plusieurs variantes, c'est son Médecin hongrois, type qu'il affectionne et qu'il met toujours en scène avec sa figure expressive et son costume de docteur de campagne, moitié civil et moitié militaire. [...]. [Il expose] Le retour du pêcheur à Scheveningen : ce tableau est très bien composé, il est dessiné avec talent. Les gestes et les expressions en sont justes et vrais. Mais on peut lui reprocher, comme aux autres ouvrages que le même auteur a exposés cette année, une grande monotonie de couleur. Nous nous permettons cette critique un peu sévère à l'égard d'un artiste qui fait beaucoup d'honneur au pays, parce que le public nous a paru voir un signe de décadence dans ses dernières productions [...]. Le beau succès qu'il a obtenu au dernier Salon de Paris, où une médaille d'or lui a été décernée, où son tableau a été reproduit par la gravure, prouvait que notre peintre est dans toute la force de son talent. Nous pensons qu'il se sera mépris sur l'effet des expositions : il a modifié sa couleur, et, en voulant lui donner plus de transparence, il l'a rendue monotone. Cette erreur qui n'aura pas d'autre conséquence, n'empêche pas que ses tableaux ne soient encore au nombre des meilleurs de notre exposition[2] ». Selon Adolphe Siret, Geirnaert fut « le peintre à la mode, mais ne sut point tirer parti d'une situation que lui faisaient son talent et les circonstances. D'un caractère paisible, dépourvu d'ambition et ne vivant que pour son art, il se recueillit et s'absorba dans l'étude. Vers ses dernières années, il se livra tout entier au professorat [...]. Il avait rêvé de faire un voyage en Italie, mais il ne put réaliser son rêve ; Paris et quelques villes de la Hollande furent les seules villes qu'il visita. Geirnaert fut l'un des derniers représentants de l'école de David, et il comprit, en voyant l'essor qu'avait pris l'école d'Anvers sous l'impulsion de Wappers, que l'heure du repos avait sonné pour lui. Il fit quelques élèves qui rompirent bien vite avec les traditions qu'il respectait encore, et qui se rangèrent sous la bannière anversoise[3] ». ŒuvresSélection de tableaux et salons où les œuvres ont été présentées :
Galerie
HonneurNotes et référencesNotes
Références
Liens externes
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