Il fait des études à Bâle, puis à la faculté de théologie protestante de Strasbourg et de Montauban. Il soutient une thèse de baccalauréat de théologie intitulée « Exposé de la doctrine de Justin martyr sur la personne et l’œuvre de Jésus-Christ » à Strasbourg en 1859[1] puis devient le premier pasteur de la paroisse protestante de Libourne en 1859, fonction qu'il conserve jusqu'à sa démission en 1877. En 1869, il inaugure le nouveau temple protestant de Libourne.
Défenseur fervent de la République, il fonde un journal protestant à Libourne en 1870 et est rédacteur en chef de plusieurs journaux, le Patriote en 1870 puis de l'Union républicaine en 1878. Il est élu député de la Gironde en 1881, réélu en 1885[2]. Après avoir participé au cabinet Jules Ferry pour mettre en place l'école gratuite, laïque et obligatoire, il est nommé inspecteur général de l'enseignement primaire, chargé de la direction du Musée pédagogique de Paris, puis succède à Ferdinand Buisson comme inspecteur des études de l'École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses[3].
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages d'histoire, de morale ou liés à la religion en anticlérical - et même anticatholique - virulent[4].
↑« À la patrie française, il ne manque [...] que de rompre une bonne fois avec l'ultramontanisme et de répudier enfin le titre humiliant de fille aînée de l'Église romaine ! » in Le procès de la Fête-Dieu - Histoire de l'Eucharistie (1877)
Lucien Carrive (éd.), Un pasteur républicain au XIXe siècle. Lettres de Jules Steeg à Maurice Schwalb, 1831-1898, Paris, Sorbonne Nouvelle, 1993, 472 p.
Lucien Carrive, « Jules Steeg », dans André Encrevé (dir.), Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine. 5 Les Protestants, Paris, Beauchesne, (ISBN2701012619), p. 468.
Actes du colloque Jules Steeg tenu à Libourne le 7 novembre 1998, Revue de la Société historique et archéologique de Libourne, Tome LXVII, n° 256-257, 2e et 3e trimestres 2000.