Juliette HuotJuliette Huot
Juliette Huot, comédienne de la série radiophonique Taxi numéro 1, dans un studio de Radio-Canada à Montréal en 1945.
Juliette Huot, née le à Montréal et morte le à Brossard est une comédienne canadienne considérée comme une pionnière québécoise du monde de la radio, du théâtre et de la télévision[1]. Elle est aussi une figure populaire de la cuisine québécoise, aussi reconnue pour son implication auprès des Petits frères des pauvres. BiographieOrigines familialesMarie Juliette Alexandrine Huot, née le à Tétreaultville (Montréal), est la fille d'Aldéric Huot, charretier, et de Délima Bélanger[2]. Carrière de comédienneJuliette Huot fait ses débuts au théâtre et à la radio à la fin des années 1930, notamment dans Les Velders, Métropole, Les Variétés Lyriques, Un simple soldat, Je vous ai tant aimé, Taxi numéro 1. Elle joue notamment le rôle de la jeune Bertine, fille d'Alexis, dans le feuilleton radiophonique Un homme et son péché de Claude-Henri Grignon. De 1939 à 1946, elle passe au théâtre professionnel en jouant dans les spectacles des Fridolinades et, par la suite, les pièces de théâtre Tit-Coq (1948) ainsi que Bousille et les justes (1959) toujours de Gratien Gélinas. Elle joint par la suite Les Variétés lyriques, sous la direction de Charles Goulet et Lionel Daunais, tout en continuant de participer à plusieurs radio-romans tels que Les Velder et Métropole , de Robert Choquette et Un simple soldat de Marcel Dubé. À partir de 1944, elle commence sa carrière burlesque avec nul autre que le plus grand artiste comique de sa génération, Olivier Guimond, père. Elle entame une longue carrière d'humoriste où elle côtoyera régulièrement les Rose Ouellette, Jean Grimaldi, Juliette Petrie, Olivier Guimond (fils), Denis Drouin, Gilles Pelerin, etc. En 1940, elle est élue au conseil de l'Union des Artistes. Elle y siègera pendant 8 ans. En 1938 et 1945, on lui décerne les prix de: meilleures comédiennes de l'année (Trophée du Prince Paul Lieven). Elle sera aussi de la scène effervescente des cabarets de Montréal et se produira dès 1949, Au Faisan Doré (de Jacques Normand et Jean Rafa), accompagnée à l'époque par Juliette Béliveau. Juliette Béliveau et Juliette Huot y présentent le fameux sketch Les Deux Jumelles. La télévision lui permet de se distinguer dans les émissions hebdomadaires Cré Basile et Symphorien de Marcel Gamache, Grand-Papa de Janette Bertrand et Peau de banane de Guy Fournier. Juliette Huot a apporté une contribution importante au cinéma québécois. Elle joue notamment dans Le Curé de village (1949) de Robert Choquette, Le Rossignol et les cloches (1950), Les Plouffe (1981), Les Tisserands du pouvoir (1987) et Le grand jour de Michel Tremblay tourné pour Radio-Canada en 1988. En 1973, elle est de la distribution de la reprise de la pièce de théâtre Les Belles-Sœurs de Michel Tremblay qui connaît un grand succès à Montréal et à Paris. Au début des années 1980, elle est la principale et unique interprète et comédienne de la pièce de Janette Bertrand: « Dis-moi le si je dérange » qu'elle présentera en tournée dans les principales villes du Québec. La pièce sera aussi enregistrée et présentée à la télévision l'année suivant la tournée. Une figure populaire de la cuisine québécoiseCordon-bleu reconnu, Juliette Huot devient aussi une figure populaire du monde culinaire québécois durant les décennies 1960 et 1970. Après avoir régulièrement présenté des recettes à l'émission de variétés Le 5 à 6[3],[4] (1968-1970), animée par Gilles Latulippe et Fernand Gignac sur les ondes de CFTM-TV (ancêtre de l'actuel TVA), elle anime durant cinq ans sa propre émission culinaire, Les Recettes de Juliette, tous les jours en semaine sur les ondes de la télévision francophone de Radio-Canada[1],[5]. Elle publie aussi sept livres de recettes, dont plusieurs obtiennent un franc succès[1]. Jean-Marie Francœur la place parmi le « bataillon de cordons-bleus » qui va contribuer à la diffusion de la cuisine québécoise dans les années 1970, aux côtés de Sœur Angèle, Sœur Berthe (Berthe Sansregret), Germaine Gloutnez, Margo Oliver, Suzanne Lapointe, Jehane Benoît et Henri Bernard[6]. Elle a également été porte-parole pour le Québec des publicités des supermarchés Dominion durant les années 1960 et 1970. Implication auprès des Petits frères des pauvresDe 1962 jusqu'au terme de sa vie, Juliette Huot s'implique activement au Québec dans la cause des Petits frères des pauvres et devient la principale porte-parole de l'organisme. MortJuliette Huot est morte le à l'âge de 89 ans d'un cancer généralisé au centre de soins palliatifs Marcelle-Ferron à Brossard. Filmographie
PublicationsCuisine
DistinctionsRécompenses
Décoration
Bibliographie
Notes et références
Liens externesBases de données
Notices biographiques
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