Plusieurs kiosques à musique ont existé à Cannes depuis l'invention de la ville par Lord Brougham : celui, dodécagonal, de l'ancien square Brougham (actuellement square Frédéric-Mistral) le long du boulevard du Midi - Jean Hibert, inauguré le ; celui, octogonal et en bois, édifié entre 1875 et 1880 dans le jardin situé devant le Cercle nautique, le long de la promenade de la Croisette ; ceux qui se succèdent sur l'esplanade des Alliés devant le Casino municipal de Cannes (à l'emplacement de l'actuel Palais des Festivals), un premier, installé en 1913, démontable, en bois, constitué d'une estrade avec mat central et balustrade, sans toiture, qui reste en place jusqu'en 1917, un suivant, à partir de 1920, toujours en bois, mais avec une toiture en toile rayée rouge et blanc, protection que l'on retrouve sur les parties latérales faisant face à la mer. Tous ceux-ci ont disparu[1].
Un gigantesque projet d'aménagement de l'île Sainte-Marguerite élaboré par Louis Hourlier, avec jetée reliant l'île à la pointe Croisette qui aurait dénaturé les îles de Lérins, projet abandonné sur la forte opposition des cannois et des hivernants, devait donner le jour à un autre kiosque à musique[2].
Les prestations des nombreuses Sociétés musicales cannoises nécessitent cependant la construction d'un kiosque moins excentré que celui du square Brougham. Dès le 17 août 1875, le Conseil municipal vote l'érection d'un second kiosque à musique dans l'alignement du nouvel hôtel de ville. Construit sur les allées de la Liberté par Louis Hourlier, architecte de la ville et conseiller municipal, il est inauguré le par Eugène Gazagnaire, maire de Cannes[1].
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Conçu au XIXe siècle, à une époque où l'amplification électrique du son n'existait pas, son acoustique a été pensée pour que le son monte vers le toit en pavillon et soit renvoyé vers les spectateurs.
Utilisation
À l'origine
Pendant les vacances de l'été 1901, la Société philharmonique cannoise, la Société de trompettes de cavalerie l'Etendard cannois, la Société chorale l'Avenir et l'Estudiantina La Joyeuse de Cannes assurent les concerts au kiosque des allées. En 1902, les concerts en plein air de 14 heures à 15 heures 30 de la musique municipale, dont les programmes sont publiés dans la presse locale, sont répartis entre le kiosque des allées de la Liberté, les dimanches, lundis et jeudis, et le kiosque du square Brougham les mercredis[1].
De nombreuses Sociétés musicales sont actives à Cannes en 1909[1] :
L'Avenir de Cannes, orphéon fondé en 1865, président Capron, direction Dahon, 70 exécutants ;
La Philharmonique, direction Delattre, 45 exécutants ;
Le kiosque est toujours utilisé, notamment tous les ans, à l'occasion de la fête de la musique, par l'orchestre d'harmonie et l'orchestre des élèves du conservatoire. La Casa'rmonie, orchestre d'harmonie de Cannes Sophia Antipolis porté par le conservatoire à rayonnement communal de Valbonne, formation d'une quarantaine de musiciens dont un tiers d'élèves, présidée par Denis Hocquet et dirigée par Fred Borri, s'est produite au kiosque des allées en 2014[7],[8],[9]. Le kiosque est décoré sur le thème de la gourmandise sous le titre du Jardin des délices à l'occasion du marché de Noël qui se tient sur les allées de la Liberté en 2018[10]. Le 21 mars 2021, il est lieu de rassemblement du Printemps de nos libertés, manifestation musicale du collectif Dehors citoyens parrainé par la chanteuse Ingrid Courrèges[11],[12].
↑« "Réveillez-vous!" Le collectif Dehors Citoyens manifeste à Cannes contre les "mesures liberticides" avec la chanteuse Ingrid Courrèges », Nice-Matin, (lire en ligne)