Kollywood (en tamoul : கோலிவுட்) est le nom donné à l'industrie du cinéma indien, basée à Madras (alias Chennai), dont les films sont réalisés en langue tamoule[1].
Kollywood est l’une des industries cinématographiques les plus puissantes d’Asie. Le cinéma tamoul est majoritairement visionné en Asie du Sud et en Asie du Sud-Est et concurrence directement le cinéma hindi Bollywood.
Kollywood est une contraction de Kodambakkam et de Hollywood. Elle est l'une des industries les plus importantes du cinéma indien, en nombre de films réalisés et est souvent perçue comme une concurrente potentielle pour le cinéma hindi[2]. Ses films, diffusés dans la majeure partie de l'Inde, s’exportent dans le monde entier, notamment aux quatre coins de l'Asie, jusqu'en Afrique australe, en Amérique du Nord, en Europe et en Océanie, grâce à la diaspora tamoule.
Histoire
Ce sont les frères Lumière qui ont amené le cinéma en Inde : ils avaient organisé leur première projection publique au « salon indien » du Grand Café à Paris puis quelques mois plus tard, leur assistant, Marius Sestier a organisé une projection au Watson's Hotel à Bombay de quelques-unes des œuvres des frères Lumière parmi laquelle « l'arrivée du train en Gare de La Ciotat » qui était particulièrement appréciée par le public indien. Le journal The Times of India invitait ses lecteurs à aller découvrir cette « merveille du siècle ».
Les premiers films produits en langue tamoule datent de 1916. À partir de 1931, le cinéma muet a cédé sa place au cinéma parlant avec l'apparition du film multilingue Kalidas, sorti le , sept mois après la sortie du premier film parlant Alam Ara, d'Ardeshir Irani.
Kollywood est la deuxième industrie qui produit le plus de films en Inde - autour de 260 films par an pour sept millions de spectateurs chaque jour.
Le cinéma tamoul combine généralement des thèmes variés, abordant des sujets violents et réalistes (banditisme, pauvreté, politique, relations familiales, terrorisme...), sans exclure les caractéristiques inhérentes au cinéma indien populaire, dont les histoires d'amour platonique, traitées d'une manière moins sentimentale mais présentes comportant plusieurs numéros musicaux et de danses.
(en) Sundararaj Theodore Bhaskaran, Eye of The Serpent: An Introduction to Tamil Cinema, Westland Ltd, 1996, 336 p. (ISBN978-9383260744)
(en) Selvaraj Velayutham, Tamil Cinema: The Cultural Politics of India's Other Film Industry, Routledge, 2008, 16 p. (ISBN978-0415396806)
(en) Dana Rasmussen, Welcome to Kollywood: Tamil Cinema's Highest-Grossing Films, Webster's Digital Services, 2010, 98 p. (ISBN978-1171121596)
(en) Govind Dhananjayan, Pride of Tamil Cinema: 1931 to 2013, Blue Ocean Publishers, 2014, 612 p. (ISBN978-9384301057)
(en) Swarnavel Eswaran Pillai, Madras Studios: Narrative, Genre, and Ideology in Tamil Cinema, Sage Publications Pvt. Ltd, 2015, 372 p. (ISBN978-9351501213)