Léon est le fils d'Ernest Chappuis, né à Lausanne, employé de banque, et d'Alice Augustine Léonie Dron, née à Paris[1]. Sa famille paternelle est d'origine suisse, de Rivaz dans le canton de Vaud. Il se marie le 22 octobre 1932 à Paris avec Marcelle Elisabeth Carbonnier[1].
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il est fait prisonnier le 19 juin 1940 puis s'évade peu de temps après[2]. Il est cité à l’ordre de l’armée le [4].
En octobre 1945, il est décoré de la prestigieuse Distinguished Service Cross américaine « pour son héroïsme exceptionnel » lors des combats à Marseille et dans les Vosges[12].
Après-guerre
En 1948, il est fait grand officier de la Légion d'Honneur[1].
↑ abc et dLéon Rohn, Sainte-Croix-en-Plaine La cité à la rose d'or, Caisse mutuelle de dépôts et de prêts de Sainte-Croix-en-Plaine, 1988, p.96
↑Citation à l’ordre de l’armée du 8 avril 1919 : « Officier d'élite, coutumier d'actes de bravoure, a constamment fait preuve des plus belles qualités de mordant et d'énergie dans l'exécution hardie de coups de mains périlleux et de reconnaissance délicates depuis le commencement des opérations offensives. S’est révélé, en outre, un commandant de compagnie remarquable d'initiative, de décision et d'énergie tentent les manœuvres les plus audacieuses et entraînant vigoureusement ses hommes à l'attaque des positions ennemies. A contribué pour sa part au succès. », citation 15 590D, registre matricule de Léon Chappuis
↑François de Linares, Par les portes du Nord : la libération de Toulon et de Marseille en 1944, Nouvelles Editions Latines, 2005, p.28
↑Alphonse Juin, La campagne d'Italie, G. Victor, 1962, p.57, 120
↑Paul Gaujac, L'Armee de la Victoire de la Provence a L'Alsace 1944, Charles-Lavauzelle, 1984, p.124, 126, 133
↑« À l'heure où mes instructions sont rédigées, le 22 août [1944] au soir, la tête de la colonne venant d'Aubagne est parvenue aux lisières est de Marseille, dans le faubourg de Saint-Julien. La grande ville est là, toute proche, proie tentante et, semble-t-il, offerte. La nouvelle de l'arrivée de nos soldats s'est répandue comme une traînée de poudre dans toute la ville. Par centaines, hommes et femmes ont contourné les postes allemands pour venir acclamer l'armée libératrice et hâter sa venue. Cet accueil délirant est un véritable appel. Le 23, au lever du jour, le colonel Chappuis commandant le 7e RTA qui est en tête de cette avant-garde [...] n'y tient plus, il se laisse littéralement aspirer par la foule méridionale au milieu de laquelle tirailleurs et blindés ont peine à se frayer un passage et plonge d'un trait vers la cité. », Sur la Canebière, la jeep du colonel Chappuis arborant des drapeaux blancs, Marseille, 22-23 août 1944, Musée de la Résistance
↑Paul Gaujac, L'armée de la victoire: Du Rhin au Danube, 1944-1945, Charles-Lavauzelle, 1986, p.22, 24, 45, 110, 194, 207
↑Citation à l'ordre de l'armée du 30 mai 1945 : « Chef de corps d’une grande valeur, qui a obtenu du régiment qu'il a entraîné, en vue de la campagne d’Italie et qu'il a commandé pendant tout le cours de cette campagne, un rendement considérable grâce à une expérience peu commune, ainsi qu'à son énergie, sa clairvoyance et son calme au feu. Cité à la tête de son régiment, pour les exploits accomplis par cette unité du Mona-Casale au Belvédère, a montré une fois de plus ses grandes qualités de chef au cours de la bataille pour Rome et lors de la poursuite de l'ennemi jusqu'à Sienne. Se jetant audacieusement avec son bataillon de tête dans l'âpre massif du Fammera, le 14 mai [1944], a permis de faire tomber ainsi la Dora Linie, Esperia. Poursuivant l'ennemi au travers de la montagne, l'a empêché de se rétablir sur la ligne Hitler en attaquant sans répit son aile droite, s'emparant de Pico le 21 mai, de Falvatera le 26 mai après avoir fait sur le Monte Finochiera un grand nombre de prisonniers dont quatre officiers. Reprenant le combat le 3 juin, s'empare le 4 de Palestrina et de Cave ; participant ainsi aux dernières opérations amenant la chute de Rome. Lancé dès le 10 juin à la poursuite de l'ennemi, le bouscule à Tuscania le soir même et à Valentano le 11 repousse ses violentes contre-attaques sur le Monte-San-Marco puis s’empare de Latera et de Gradoli. Prend efficacement part à la prise de Sienne en menant pendant dix jours à l'aile droite de la division de très violents combats dans un terrain difficile et en dépit de la fatigue extrême de ses troupes. », décision n°777 du général de Gaulle, en date du 30 mai 1945, dossier militaire du SHD: côte 13 YD 982
↑Avec citation à l’ordre de l’armée : « Chef de corps d’une haute valeur morale et possédant les plus belles qualités de soldat. Engagé le 20 août [1944] dans la région d’Aubagne a très hardiment lancé deux de ses bataillons au travers des massifs difficiles du Plan de l’Aigle et de la Grande Etoile, manœuvrant ainsi habilement un dispositif solide qui tenait alors en échec devant Aubagne nos blindés. A atteint le premier les faubourgs de Marseille, à la Rose, à Saint-Jérôme et à la Valentine. Le 23 au matin, s’est audacieusement jeté dans la ville avec un seul bataillon pour venir en aide aux forces françaises de l'intérieur accablées par un ennemi dix fois supérieur en nombre. S'est emparé au cours de difficiles combats de rues de très nombreux prisonniers et d'un important matériel. A été ainsi l'un des plus brillants artisans de la Libération de Marseille. Officier de la Légion d'honneur de 1935. », dossier militaire du SHD: côte 13 YD 982
François de Linares (fils aîné du général François de Linares), Par les portes du Nord : la libération de Toulon et de Marseille en 1944, Nouvelles Editions Latines, 2005
François de Linares (fils aîné du général de Linares), Campagne d'Italie 1943-1944, Lavauzelle, 2009
Paul Gaujac, L'armée de la victoire: De la Provence à l'Alsace, 1944, Charles-Lavauzelle, 1984
Paul Gaujac, L'armée de la victoire: Du Rhin au Danube, 1944-1945, Charles-Lavauzelle, 1986