en Chine, à la suite de l'opération Ichi-Go, les Japonais ont pris toutes les bases de bombardement américaines, sauf Chongqing. Au Japon, les Américains bombardent les villes à partir des bases situées dans les îles Mariannes.
Mars : le président colombien López présente sa démission pour raisons familiales. Une grève civique organisée par la classe ouvrière pour exprimer son soutien l’oblige à poursuivre son mandat[14].
28 mai - 31 mai : Revolución del 28 de mayo. Une rébellion populaire ramène au pouvoir en Équateur le leader populiste en exil José María Velasco Ibarra. Il tente de démocratiser le régime (Constitution et élections en 1945)[18].
le dictateur guatémaltèque Jorge Ubico, privé de soutien, doit démissionner devant l’agitation sociale[16]. La junte qui le remplace (Federico Ponce Vaides) tente de passer outre aux demandes de démocratisation[20].
au Nicaragua, le dictateur Somoza répond à l’agitation sociale en promettant qu’il ne cherchera pas à obtenir un nouveau mandat de huit ans lors des élections de 1947[24].
10 juillet, Colombie : Golpe de Pasto. Échec d’une tentative de coup d’État menée par les militaires proches des conservateurs. Le présidentLópez déclare l’état de siège et décrète de nouvelles mesures favorables aux syndicats, dont le closed shop[14].
20 octobre : révolution au Guatemala (fin en 1954). Les militaires s’emparent du pouvoir et annoncent des élections législatives et présidentielles pour décembre. Un universitaire exilé, Juan José Arévalo, est élu avec 85 % des suffrages exprimés, ouvrant une période de dix ans de démocratisation (début le )[20]. Les communistes soutiennent activement son gouvernement tandis que la droite complote (près de trente tentatives de coup d’État en cinq ans).
24 février, Indonésie : une révolte paysanne, provoquée par l’abus des réquisitions de riz par les Japonais, éclate dans le village de Singaparna, près de Tasikmalaya, dans la résidence de Priangan (Java occidental), conduite par un chef religieux musulman, Kiai Haji Zainal Mustafa(en)[34].
5 mars : décret du Comité d’État pour la Défense de l’URSS ordonnant de déporter les Balkars. 25 000 sont envoyés au Kazakhstan et 15 000 en Kirghizie[33].
débarquement allié à Talasea, dernière grande opération américaine en Nouvelle-Bretagne après les batailles de Cape Gloucester et d’Arawe[36]. L'offensive en Nouvelle-Bretagne est stoppée, la base de Rabaul sur l'île, plus grande base militaire nippone dans le Pacifique Sud, ne représentant plus une menace et désormais privée de toute possibilité de soutien ou de renfort.
11 mai : décret du Comité d’État pour la Défense de l’URSS ordonnant la déportation des Tatars de Crimée en Asie centrale ; les Bulgares, les Grecs et les Arméniens de Crimée sont également déplacés (199 215 personnes au total)[44].
5 août : les prisonniers japonais tentent de s’évader du camp de Cowra, en Australie. Sur 1104 prisonniers impliqués, 231 sont tués et 334 parviennent à s’enfuir[57].
Août : devant la dégradation de la situation aux Indes britanniques, lord Wavell presse Londres de négocier la formation d’un gouvernement intérimaire mais se heurte à Churchill[58]. Les grèves et les manifestations se multiplient. Les difficultés consécutives à la guerre (pénurie alimentaire, inflation), provoquent des émeutes.
les forces amphibies américaines débarquent à Peleliu, dans l’archipel des Palaos, dont ils achèvent la conquête le 26 septembre à Blood Nose Ridge. 13 600 Japonais, 1 252 « marines » et 208 hommes de la 81e division d’infanterie sont tués dans les combats[62].
les « forces spéciales d’attaque par choc corporel » (Taiatari Tokubetsu Kôgekitai), un escadron de « kamikazes », sont créées sur la base aérienne de Mabalacat, à 100 km de Manille, par le vice-amiral Takijirō Ōnishi, qui commande les forces aéronavales japonaises des Philippines[64].
31 janvier : la CASOC, compagnie américaine disposant des plus importantes concessions pétrolières du Moyen-Orient, prend le nom d’Arabian American Oil Company (ARAMCO) et renforce ses liens avec le royaume saoudien[70].
8 août : le Royaume-Uni et les États-Unis signent un acte pétrolier, s’accordant sur le « principe d’un accès égal » au pétrole du Moyen-Orient[71].
7 octobre : protocole d’Alexandrie[73]. Création d’une ligue des États arabes, formée de tous les États arabes indépendants souhaitant y adhérer. Un conseil de la Ligue représentera sur un pied d’égalité les États membres. Les décisions du conseil seront exécutoires et obligatoires. Le recours à la force est proscrit entre les pays de la LEA et le conseil assurera la médiation dans tout différend. La souveraineté et l’indépendance du Liban sont rappelées. Le comité rappelle son soutien à la cause de l’indépendance des arabes de Palestine, demande le maintien de l’arrêt de l’immigration juive et la sauvegarde des terres arabes[72].
2 novembre : l’Allemagne déclare publiquement s’engager en faveur de l’indépendance et de l’unité arabe[75].
6 novembre : au Caire, deux jeunes Juifs du groupe Lehi, Eliahou Hakim et Eliahou Bet Zouri, abattent dans sa voiture lord Moyne, haut-commissaire de Londres au Proche-Orient[76]. Ce dernier avait refusé l’accostage du Struma, un bateau roumain transportant 700 réfugiés d’Europe centrale dont 300 enfants. Le bateau repoussé avait été torpillé en mer Noire. Arrêtés aussitôt, Hakim et Bet Zouri sont condamnés à mort et pendus[77].
15-16 février : la Royal Air Force lance sur Berlin la plus violente attaque aérienne depuis le début du conflit. 2 643 tonnes de bombes sont larguées[84].
4 juin : les Alliés entrent dans Rome évacuée par les Allemands. Le lendemain Victor-Emmanuel transmet ses pouvoirs au prince héritier, nommé lieutenant général du Royaume[82].
La ville de Caen est entièrement libérée mais reste sous la pression allemande.
3 août : la loi Butler sur l’éducation reçoit la sanction royale au Royaume-Uni[111]. Elle place le système éducatif sous la tutelle d’un ministère spécifique et le réorganise en trois cycles distincts. L’obligation scolaire est portée à l'âge de quinze ans.
les troupes alliées entrent dans Florence où des partisans se battent depuis quelques semaines contre les troupes allemandes[109].
arrestation d’Anne Frank et de sa famille. Elle décède des suites de la faim et de la maladie au camp de concentration de Bergen-Belsen en février ou mars 1945[112].
8 septembre : les premiers missiles V2 sont lancés sur Londres[119] à une distance de 300 km, à une vitesse de 3 500 km/h. 46 % d’entre eux touchent leur cible.
25 novembre : manifestation insurrectionnelle à Bruxelles, à la suite de l’obligation faite aux résistants de rendre les armes. Elle se disperse à la suite de l'intervention des forces de l’ordre appuyées par les Alliés et la grève générale lancée par les communistes quelques jours plus tard échoue[132].
2 décembre : les communistes (EAM) déclenchent à Athènes une grève générale insurrectionnelle. Début de la guerre civile grecque. Les troupes britanniques interviennent et imposent un armistice le [115].
17 mars : négociation du Caire entre la Roumanie et les Alliés : cessation des combats contre l’Union soviétique, déclaration de guerre à l’Allemagne, libre passage des troupes alliées en Roumanie et réparations en contrepartie de la restitution de la Transylvanie du Nord[141]. Le Premier ministre roumain Ion Antonescu refuse les propositions du Caire.
22 mars : avec le consentement d’Horthy, les Allemands installent un gouvernement, qu’ils contrôlent plus étroitement, dirigé par Döme Sztójay[142]. Celui-ci se lance dans une campagne de terreur contre tous les dissidents et les Juifs hongrois. Du 28 avril au 8 juillet, 437 402 Juifs de Hongrie sont déportés vers Auschwitz et la moitié d’entre eux sont gazés[143].
22 juin : début de l’opération Bagration, gigantesque offensive soviétique qui aboutit à la libération de la Biélorussie et porte l’avance russe sur la Vistule[147].
prise de Vilnius[152]. Les Soviétiques réoccupent la Lituanie, qui redevient une république soviétique. Ils exécutent environ 2 000 personnes pour collaboration avec les Allemands et déportent de nombreux anticommunistes vers la Sibérie.
Hongrie : malgré les protestations allemandes, Miklós Horthy charge le général Géza Lakatos de former un cabinet « mixte » en partie fidèle au régent, qui tente de revenir à une politique de neutralité[164].
5 septembre : les Soviétiques franchissent les Carpates et menacent la Hongrie ; le 12 septembre, l’Armée rouge se heurte à une contre-offensive allemande[165]. L’armée hongroise s’engage en Transylvanie du Sud contre les troupes roumaines et soviétiques.
6 septembre : les armées soviétiques passent le Danube et effectuent leur jonction avec les forces de Tito et lancent une offensive commune contre l’armée d’occupation allemande en Yougoslavie[166].
22 septembre : les troupes soviétiques entrent dans Tallinn, capitale de l’Estonie[169]. 30 000 Estoniens s’enfuient en Suède et 33 000 en Allemagne pour échapper au retour du pouvoir communiste[170].
2 octobre : le soulèvement de Varsovie est définitivement écrasé par les Allemands, qui détruisent systématiquement la ville après avoir déporté la population[155].
le régent de Hongrie Miklós Horthy signe la nomination comme Premier ministre du chef des nazis hongrois, les « Croix fléchées », Ferenc Szálasi. Celui-ci proclame un nouveau gouvernement et lance les Hongrois dans la poursuite de la lutte aux côtés de la Wehrmacht en déroute. À partir du 20 octobre, le génocide des Juifs reprend, à la fois à Budapest et dans le reste du pays[172]. Les Croix fléchées se livrent également à des exécutions massives d’opposants au nouveau régime : ils capturent les chefs de la résistance militaire et les font exécuter, avec de nombreux autres résistants civils, patriotes, communistes et autres et reprennent la déportation des Juifs.
l’Armée rouge atteint la Prusse-Orientale ; son avance est stoppée début novembre[161].
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