Bataille de SaipanBataille de Saipan
environ 22 000 civils tués ou suicidés
Batailles Campagne des îles Mariannes et Palaos Batailles et opérations de la guerre du Pacifique Japon :
Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
La bataille de Saipan est une attaque amphibie lancée sur Saipan dans les îles Mariannes par les États-Unis contre l'Empire du Japon pendant la guerre du Pacifique lors de la Seconde Guerre mondiale entre le et le . La bataille de Saipan intervient après la bataille de la mer des Philippines, qui a permis la destruction de la puissance aérienne japonaise basée sur des porte-avions. Saipan est le premier objectif de la campagne des îles Mariannes et Palaos qui débute au moment où les Alliés envahissent la France dans le cadre de l'opération Overlord. Après deux jours de bombardement naval, la 2e division des Marines, la 4e division des Marines et la 27e division d'infanterie de l'armée américaine, commandées par le lieutenant-général Holland Smith, débarquent sur l'île et vainquent la 43e division d'infanterie de l'armée impériale japonaise, commandée par le lieutenant-général Yoshitsugu Saitō. La résistance organisée prend fin lorsqu'au moins 3 000 soldats japonais périssent dans une attaque de masse de type banzaï, et qu'environ 1 000 civils se suicident par la suite. La bataille fait plus de 46 000 victimes militaires et au moins 8 000 morts civiles. Le pourcentage élevé de pertes subies au cours de la bataille a influencé la planification américaine pour les assauts futurs, y compris l'invasion projetée du Japon. La capture de l'île par les Américains perce le périmètre de défense intérieur japonais et met les principales villes des îles japonaises à portée des bombardiers B-29, les rendant vulnérables aux bombardements stratégiques des forces aériennes de l'armée américaine. Elle force le gouvernement japonais à informer pour la première fois ses citoyens que la guerre ne se passe pas bien. Cette bataille a également précipité la démission de Hideki Tōjō, le premier ministre du Japon. ContexteObjectifs stratégiques américainsJusqu'au début de 1944, les opérations alliées contre l'armée japonaise dans le Pacifique se concentrent sur la sécurisation des lignes de communication entre l'Australie et les États-Unis. Ces opérations ont permis de reprendre les îles Salomon, l'est de la Nouvelle-Guinée, l'ouest de la Nouvelle-Bretagne, les îles de l'Amirauté et les îles Gilbert et Ellice. Pour vaincre le Japon, l'amiral Ernest J. King, commandant en chef de la flotte américaine, cherche à exécuter le plan de guerre Orange, que le Naval War College a élaboré pendant quatre décennies en cas de guerre. Le plan prévoit une offensive dans le Pacifique central partant d'Hawaï, passant d'île en île par la Micronésie et les Philippines, forçant une bataille décisive avec la marine japonaise et provoquant un effondrement économique du Japon. Dès la conférence de Casablanca en , King présente au chef d'état-major combiné la possibilité d'une offensive amphibie dans le Pacifique central – y compris les îles Marshall et Truk – qui permettrait de capturer les îles Mariannes. Il déclare que l'occupation des Mariannes – en particulier Saipan, Tinian et Guam – couperait la route maritime et aérienne entre les îles japonaises et le Pacifique occidental, mais le chef d'état-major combiné ne prend alors aucun engagement. Le général Douglas MacArthur, commandant suprême des forces alliées dans la zone du Pacifique Sud-Ouest, s'oppose à l'offensive du Pacifique central proposée par King. Il affirme qu'elle serait coûteuse, prendrait du temps et qu'elle détournerait des ressources de sa progression dans le Pacifique Sud-Ouest en direction des Philippines. Lors de la conférence de Québec en , King continue de plaider pour l'inclusion des îles Mariannes dans une offensive du Pacifique central. Il suggère que l'importance stratégique des îles Mariannes pourrait attirer la flotte japonaise principale pour une bataille navale majeure. Le plaidoyer de King reçoit le soutien du général Henry H. Arnold, chef des forces aériennes de l'armée, qui souhaite utiliser le bombardier B-29 nouvellement développé. Les îles Mariannes pourraient fournir des aérodromes sécurisés pour soutenir une offensive de bombardement stratégique, car les îles placent une grande partie des centres de population et des zones industrielles du Japon dans le rayon de combat de 2 600 km du B-29. Lors de la conférence du Caire en , le chef d'état-major combiné soutient à la fois l'offensive de MacArthur dans le Pacifique Sud-Ouest et celle de King dans le Pacifique central, ajoutant les îles Mariannes comme objectif pour l'offensive du Pacifique central et fixant le comme date de leur invasion. L'amiral Chester Nimitz, commandant en chef de la zone Océan Pacifique, mène l'offensive du Pacifique central. En janvier-février 1944, les îles Marshall sont rapidement capturées et une attaque aérienne massive lancée à partir d'un porte-avions américain sur les îles Truk démontre qu'elles peuvent être neutralisées et contournées. Le , le chef d'état-major combiné avance la date de l'invasion au dans le but de créer des aérodromes pour les B-29 et de développer des bases navales secondaires. Nimitz met à jour les plans de l'offensive sur les îles Mariannes et Palaos, dont le nom de code est Granite II, et fixe l'invasion des Mariannes, dont le nom de code particulier est Forager, comme objectif initial. Saipan est prévue pour être l'objectif de la première attaque. Plan stratégique japonaisLe Conseil impérial de guerre japonais établit la « Zone de défense nationale absolue (jp)», (Zettai Kokubōken) en septembre 1943, qui est délimitée par les îles Kouriles, l'archipel Ogasawara, les Mariannes, la Nouvelle-Guinée occidentale, la Malaisie et la Birmanie. Cette ligne doit être tenue à tout prix si le Japon veut gagner la guerre. Les Mariannes sont considérées comme particulièrement importantes à protéger car leur capture met le Japon à portée de bombardement du bombardier B-29 et permettrait aux Américains d'interdire les voies d'approvisionnement entre les îles japonaises et le Pacifique occidental. La marine impériale japonaise prévoit de tenir la ligne de défense en battant la flotte américaine dans une seule bataille décisive, après quoi les Américains devaient négocier la paix. La flotte de sous-marins japonais (6e flotte), commandée par le vice-amiral Takeo Takagi dont le quartier général est à Saipan, protège la ligne. Toute tentative américaine de percer cette ligne doit servir de déclencheur pour commencer la bataille. Les forces de défense dans la zone attaquée tenteraient de tenir leurs positions pendant que la flotte combinée japonaise frapperait les Américains, coulant leurs porte-avions avec des avions basés à terre et achevant la flotte avec des navires de surface. Dans le cadre de ce plan, les Japonais peuvent déployer plus de 500 avions basés à terre — 147 d'entre eux immédiatement dans les îles Mariannes — qui constituent la 1re flotte aérienne sous le commandement du vice-amiral Kakuji Kakuta dont le quartier général est à Tinian. Histoire et géographieSaipan et les autres îles Mariannes sont revendiquées comme possessions espagnoles par le conquistador Miguel López de Legazpi en 1565. Après la défaite de l'Espagne dans la guerre hispano-américaine, Saipan est vendue à l'Allemagne en 1899. L'île est occupée par les Japonais en 1914 pendant la Première Guerre mondiale. Ils en font le centre administratif des îles Mariannes - Saipan, Tinian et Rota - qui fait partie du mandat des îles du Pacifique. Saipan a un climat marin tropical avec une température annuelle moyenne de 29 °C dans les basses terres et de 26 °C dans les hautes terres. Bien que l'île a une pluviométrie moyenne comprise entre 210 et 230 cm par an, la saison des pluies ne commence pas avant juillet. Contrairement aux petits atolls coralliens plats des îles Gilbert et Ellice, Saipan est une île volcanique au terrain varié bien adapté à la défense. Elle mesure environ 122 km2, et possède un noyau volcanique entouré de calcaire. Au centre de l'île se trouve le mont Tapochau, qui culmine à 474 m. De la montagne, une haute crête s'étend vers le nord sur environ 11 km jusqu'au mont Marpi. Cette zone est remplie de grottes et de ravins cachés par la forêt et les broussailles, et le terrain montagneux obligea les chars à rester sur les quelques routes de l'île, qui sont mal construites. Dans la moitié sud de l'île se trouve le principal aérodrome des Mariannes, Aslito Field. Il sert de halte de réparation et de plaque tournante pour les avions japonais se dirigeant vers d'autres parties du Pacifique. Cette moitié de l'île est plus plate mais couverte de champs de canne à sucre car l'économie de l'île s'est concentrée sur la production de sucre après que le gouvernement japonais eut repris Saipan à l'Allemagne en 1914. Soixante-dix pour cent de la superficie de Saipan est alors consacrée à la canne à sucre. Elle est si abondante qu'un chemin de fer à voie étroite fait le tour de de l'île pour faciliter son transport. Ces champs de canne à sucre constituent un obstacle pour les attaquants : il y est difficile d'y manœuvrer et ils fournissent une cachette aux défenseurs. Saipan est la première île pendant la guerre du Pacifique où les forces américaines rencontrent une importante population civile japonaise, et la première où les Marines américains combattent autour des zones urbaines. Environ 26 000 à 28 000 civils vivent sur l'île, principalement au service de l'industrie sucrière. La majorité d'entre eux sont des sujets japonais, dont la plupart sont originaires d'Okinawa et de Corée. Les Chamorros sont minoritaires. Les plus grandes villes de l'île sont le centre administratif de Garapan, qui compte une population de 10 000 habitants, Charan Kanoa et Tanapag. Elles se trouvent sur la côte ouest de l'île, là où se situent les meilleures plages de débarquement pour une invasion. Les forces en présenceDispositif japonais
Dispositif allié
La batailleLe bombardement de Saipan commença le . 15 cuirassés participèrent à ce pilonnage et 165 000 obus furent tirés. Le débarquement commença le à 7 h. Plus de trois cents blindés de transport amphibie déposèrent 8 000 Marines, des blindés et de l'artillerie légère sur la côte ouest de l'île tandis que l'artillerie japonaise réussissait à détruire environ 20 tanks amphibies. Les tanks amphibies étaient censés ouvrir l'attaque, avancer de 1 kilomètre environ dans les terres et créer ainsi un périmètre plus ou moins sûr pour les troupes. Cependant, ces tanks étaient sous-motorisés et la manœuvre ne réussit pas vraiment. À la tombée de la nuit, les Marines avaient établi une tête de pont de 1 km de large et 1 km de profondeur. Pendant la journée, sept bataillons d'artillerie et deux bataillons de tanks lourds avaient aussi débarqué. Le nombre de victimes de ce premier jour de combat est inconnu mais on estime que 2 000 Marines périrent ce jour-là. La zone de débarquement était fortement défendue par quatre bataillons ; les Japonais avaient 16 canons de 105 mm, 30 de 75 mm et 8 de 150 mm postés sur les hauteurs et capables de frapper les plages de manière très précise. Cette première journée, les Japonais comptèrent quasiment exclusivement sur l'artillerie et quelques tanks pour arrêter l'invasion. La nuit du 15 juin aurait pu être l'occasion pour les Japonais de tenter de repousser les Américains à la mer. Toutefois, Saito pensait que le débarquement était peut-être une mesure de diversion. Il n'ordonna que des attaques mineures car il voulait sauvegarder ses forces en cas d'attaque américaine à Magicienne Bay (en). À 20 h, une importante force d'infanterie appuyée par des tanks attaqua le flanc gauche de la 2e division de Marines. Les Marines purent bénéficier de l'illumination offerte par les fusées éclairantes lancées par la flotte et repoussèrent l'attaque. Une autre attaque lancée à 3 h fut également repoussée. Peu avant le jour, une nouvelle attaque japonaise eut lieu et fut cette fois repoussée avec l'aide des tanks. L'attaque de Saipan était donc, à l'aube de ce second jour, un échec partiel, les Marines n'ayant pas atteint les deux tiers de leurs objectifs premiers ; la tête de pont sur la plage était encore bien fragile et toujours sous le feu de l'artillerie. Le général Holland Smith savait qu'une bataille allait avoir bientôt lieu entre la 5e Flotte et la Force mobile japonaise et qu'il perdrait alors la protection de la flotte et de ses avions. Il voulait donc débarquer le plus vite possible le maximum d'hommes et de matériel. Le soir du , la 27e division d'Infanterie commandée par le général Ralph C. Smith (à ne pas confondre avec Holland Smith qui chapeautait toute l'opération) avait débarqué à Saipan. Sa mission était de prendre l'aéroport de Aslito et d'isoler les Japonais dans la partie sud-est de l'île. Pendant ce temps, les Marines devaient poursuivre leur progression. Le 16 juin vers midi, la localité de Charan Kanoa fut nettoyée. Cette victoire locale permit aux Américains de progresser plus profondément vers l'intérieur. Une puissante contre-attaque japonaise fut lancée à partir de Garapan dans la nuit du 16 au 17 juin. Elle comprenait 40 chars du 9e régiment blindé et le 136e régiment d'infanterie (en). Au lever du soleil les Japonais survivants se replièrent sur Garapan. Le 17 juin, les combats reprirent dans les marécages situés autour du lac Susupe (en). En soirée, une attaque aérienne réussit à endommager deux navires américains, dont le porte-avions d'escorte Fanshaw Bay, qui durent se retirer. Entre-temps, comme Smith l'avait pressenti, la 5e flotte s'était éloignée pour combattre la Force Mobile au cours de la bataille de la mer des Philippines du 19 au 21 juin. Après cette bataille perdue par les Japonais, Saipan ne pourrait plus compter sur aucun soutien. Le 18 juin, les Japonais avaient abandonné la défense des plages et avaient déplacé leurs défenses vers les hauteurs de l'île. Sans possibilité de renfort, la situation des défenseurs de l'île était désespérée mais les Japonais étaient déterminés à se battre jusqu'au bout. Saito organisa ses troupes selon une ligne de défense sur le mont Tapotchau. Le 18 juin également, la 27e ayant pris l'aérodrome d'Aslito, Holland Smith voulut prendre le mont Tapotchau. Alors que la 4e division de Marines avançait le long du flanc est du mont et la 2e division de Marines le long du flanc ouest, la 27e division d'infanterie s'attaquait au mont lui-même. Cependant, après deux jours de combat, la 27e division d'infanterie avait fait peu de progrès ; l'offensive prenant, au fur et à mesure de l'avancée des Marines, la forme d'un « U », les Marines étant de plus en plus exposés à une attaque de flanc. Pendant ces deux jours, la 2e division de Marines avait perdu 333 hommes, la 27e division d'infanterie 277 hommes et la 4e division de Marines 812 hommes. L'artillerie et les tanks américains étaient généralement inutiles dans ces combats de jungle et le support aérien quasiment inexistant du fait de la bataille de la mer des Philippines. Les Japonais utilisèrent notamment les multiples cavernes pour se cacher la nuit et opérer des sorties le jour. Les Américains développèrent peu à peu une tactique pour nettoyer les cavernes, à base d'artillerie et de lance-flamme. Les surnoms que les Marines donnèrent aux différents points de l'île donnent une idée de la dureté des combats : « Hell's Pocket », « Purple Heart Ridge » et « Death Valley ». Le 25 juin, Holland Smith décida que les mauvaises performances de la 27e division d'infanterie étaient dues à son commandement et réussit à faire relever Ralph Smith. La relève de Ralph Smith ne changea pas grand-chose au sort de la bataille mais cet incident fut la cause de frictions entre l'armée et le corps des Marines. Le 5 juillet, le mont Tapotchau était pris et les Américains continuèrent à avancer vers le nord de l'île. Le 7 juillet, Saito donna l'ordre à ses hommes restants de lancer une contre-attaque massive et se suicida après ce dernier ordre. 3 000 soldats japonais lancèrent alors une charge suicide. Ils n'étaient armés que de grenades et de baïonnettes mais réussirent à percer les lignes de la 27e division d'infanterie dont ils détruisirent deux bataillons et ne furent arrêtés que par les Marines. Holland Smith fut alors persuadé que la 27e division était incompétente et la mit en réserve. Le 8 juillet, la résistance japonaise se mit à faiblir. Acculés au nord de l'île, de nombreux Japonais (soldats et civils) se suicidèrent en se jetant sur les rochers de Marpi Point. Le 9 juillet, la 4e division de Marines atteignit la pointe nord de l'île et Smith put déclarer que toute résistance organisée avait cessé sur l'île. 24 000 soldats japonais étaient morts et 1 780 avaient été capturés. Les Américains avaient perdu 3 426 hommes et 13 099 étaient blessés, un taux de perte de 25 % des hommes engagés. L'île était sécurisée mais le capitaine Sakeo Oba continua à résister dans les montagnes avec 46 hommes et ne se rendit que le 1er décembre 1945. Son histoire est racontée dans le film Battle of the Pacific, film de 2011 réalisé par le réalisateur Hideyuki Hirayama, avec comme acteurs Yutaka Takenouchi (en), Sean McGowan (en), Mao Inoue. Incidemment, les « parleurs de code » (Code Talkers) navajos jouèrent un certain rôle à Saipan, notamment en dirigeant le feu des bâtiments de support vers les positions japonaises. Un film réalisé en 2002, Windtalkers, décrit la bataille de Saipan (les scènes de Saipan ayant été tournées essentiellement à Hawaii). Les civilsLe 22 juin, le gouverneur de Saipan avait reçu un message du Palais Impérial l'informant que tout civil qui mourrait en se battant contre les Américains se verrait accorder les mêmes privilèges après leur mort que les soldats morts pour l'empereur. Saipan était la première île envahie par les Américains qui comptait un nombre important d'habitants civils. La propagande japonaise avait présenté à ces populations les Américains comme des monstres, et les bombardements et les durs combats n'étaient pas de nature à les faire changer d'opinion. Des 22 000 civils à Saipan, des milliers combattirent les Américains, et participèrent à la charge suicide du 7 juillet. Au fur et à mesure que les Américains avançaient, les civils qui ne combattaient pas fuyaient. Lorsque les Américains atteignirent le Nord de l'île, des milliers de civils, hommes femmes et enfants se trouvèrent bloqués par les falaises qui dominaient la mer. Plutôt que de se rendre aux Américains, des milliers se suicidèrent alors en sautant du haut des falaises. Des interprètes réussirent à en dissuader, mais on estime que 8 000 civils se suicidèrent en sautant de lieux qui portent maintenant les noms de Suicide Cliff et Banzai Cliff. Les suites de la batailleLe 20 juillet, après des travaux intensifs, l'aérodrome de Aslito devenait Isley Field et recevait son premier avion américain. À partir de septembre 1944, des B-24 commençaient à mener des missions sur les îles Bonin. Un second aérodrome fut construit pour les B-29 et le premier raid de B-29 sur Truk eut lieu en octobre 1944. Saipan ne servit pas seulement de base aérienne (ce rôle était en fait celui de Tinian), mais devint une importante base navale, particulièrement pour les sous-marins qui allaient opérer dans les eaux japonaises. Destinée à être une base importante pour les opérations futures dans les Mariannes, pour la bataille du golfe de Leyte et l'invasion des Philippines qui auraient lieu en octobre 1944, l'invasion de Saipan était une étape nécessaire vers la défaite du Japon. Après la chute de Saipan, le Premier ministre japonais Hideki Tojo déclara que le pays faisait face à une crise importante. Tojo et son cabinet de guerre démissionnèrent dans les semaines qui suivirent. Cette démission fut une étape importante puisque, jusque-là, les militaires tenaient totalement le gouvernement. À partir de ce moment, le parti de l'opposition qui voulait la fin de la guerre augmenta peu à peu sa présence dans le gouvernement et parvint progressivement à convaincre l'empereur que la reddition était la seule voie possible. Voir aussiArticles connexesRéférencesLivres
Articles de journaux, rapports et thèses
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