30 mars : Arrêt Luze et Devaux par lequel la Chambre criminelle de la Cour de cassation affirme le principe du droit pénal selon lequel l'intention criminelle est un élément constitutif de l'infraction pénale.
20-21 avril : bombardements aériens alliés de Paris. 1 500 bombes tombent sur le XVIIIe arrondissement et la banlieue Nord-est, faisant 635 morts et 2 000 blessés[28].
28 avril : discours radiodiffusé de Pétain contre les maquisards et les « terroristes »[1] ; « Des crimes odieux qui n'épargnent ni les femmes ni les enfants désolent les campagnes, des villes et même des provinces paisibles et laborieuses ».
1er juin : 200 messages codés émis par la BBC annoncent aux différents groupes de la Résistance française le débarquement imminent des Alliés. Le plus célèbre « Les sanglots longs des violons de l'automne » est complété le 5 juin à 21h15 par le second vers du poème Chanson d'automne de Verlaine, « blessent mon cœur d'une langueur monotone », qui est signal de l'action immédiate[43].
6 juin : D Day[33]. Débarquement des forces britanniques, américaines et canadiennes en Normandie, baptisé opération Neptune (850 000 anglo-canadiens, 1,2 million d’Américains). Préparé par des parachutages puis d’intenses bombardements aéronavals, le débarquement commence à 6 h 30. Le soir du , les Alliés n’ont pas atteint tous les objectifs fixés, mais ont pu établir de solides têtes de pont[44].
massacre d'Oradour-sur-Glane par mesure de représailles après une attaque menée par des maquisards. Les soldats de la 2e division SS Das Reich du général Lammerding enferment 642 habitants du village dans six granges et dans l'église et les font brûler vifs à coup de lance-flammes[56].
10 juillet : une « Déclaration commune sur la situation politique » datée du 5 juillet, signée par les ultras-collaborateurs, est remise au matéchal Pétain ; elle déplore la mort d'Henriot et réclame l'instauration d'un pouvoir fort résolument décidé à combattre la Résistance[84].
21 - 23 juillet : les Allemands, aidés par les miliciens, attaquent le Vercors où se sont réfugiés des milliers de maquisards qui ne reçoivent pas des Alliés les secours attendus[65]. Les Allemands exercent des représailles meurtrières contre la population civile.
24 - 25 août : libération de Paris. Avec l’acquiescement des Américains, la 2e DB de Leclerc prend le contrôle de la capitale où l’insurrection a repris après une trêve. La reddition allemande est signée l’après-midi du 25août. Quelques heures plus tard, de Gaulle entre dans la ville[1].
18 octobre : ordonnance sur la confiscation des profits illicites. Les autorités policières et judiciaires se baseront par la suite sur ce texte pour mener une répression active contre le marché noir et de la collaboration économique[181].
28 octobre : ordonnance sur la politique pénale ; dissolution des Milices patriotiques communistes[3] ; institution auprès des « cours spéciales de justice » des « chambres civiques » chargées de prononcer des peines d’indignité nationale.
9 - 12 novembre : congrès national extraordinaire de la SFIO, qui est reconstituée. Elle exclut ceux de ses membres qui ont voté les pleins pouvoirs à Pétain, le [184].
15 novembre : Jacques Duclos, dirigeant du PCF clandestin pendant l'occupation, voit la France à la veille d'une révolution comparable à celle de 1789 : « La convocation des états généraux sur le plan local préparera la convocation des états généraux sur le plan départemental et puis sur le plan national »[187].
16 novembre : ordonnance rétablissant la direction générale de la sûreté nationale. Elle contribue à achever l'étatisation et la centralisation des forces de l'ordre. Rattachée au ministère de l'intérieur, elle comprend quatre grandes directions actives : police judiciaire, sécurité publique, renseignements généraux et surveillance du territoire, ainsi que des directions administratives : personnel et administration, matériel, étrangers[188].
22 novembre : le syndicaliste Benoît Frachon s'exprime lors d'une conférence intitulée « Les communistes et la reconstruction économique de la France »[192] : « Durant ces quatre années d'occupation, la classe ouvrière française a fait mieux que de poser sa candidature aux postes qui lui reviennent dans la gestion et la direction de l'économie et de la politique française ; elle a fait la démonstration qu'elle était digne de les occuper[193]. »
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