17 février : Karl Drais brevette en France sa draisienne, présentée l'année précédente à Mannheim, sous le nom de vélocipède[1], qui devient ensuite un nom générique et est l'origine du terme vélo utilisé dans le langage courant pour désigner une bicyclette.
10 mars : loi Gouvion-Saint-Cyr qui réorganise l'armée française. Le recrutement se fait par engagements volontaires avec maintien d’une conscription réduite en cas d’insuffisance d’effectifs. Le service est de six, puis de sept ans, tempéré par la pratique du tirage au sort d’un contingent annuel de 60 000 hommes et du remplacement à prix d’argent[3]. Les officiers doivent avoir servi deux ans comme sous-officiers ou bien sortir d’une École militaire dans laquelle on entre sur concours.
25 avril : convention de liquidation signés à Paris. Elle règle définitivement les dettes de la France envers les Alliés après six mois de négociations, soit 16 millions de rentes, qui votées par les Chambres le 6 mai[7].
6 mai : loi sur la création des rentes nécessaires pour opérer la libération envers les Puissances Étrangères et leurs sujets, et assurer l'exécution des traités du 20 novembre 1815 et des conventions du [7].
2 août : ordonnance du roi qui fixe le mode d'avancement dans l'armée[8].
31 août : spéculation haussière à la Bourse de Paris ; le cours de la rente 5 %, de 69 au , atteint 80. Il commence à baisser quand certains spéculateurs commencent à vendre, suivis par les gouvernements prussiens et britanniques[7].
9 octobre : convention d’Aix-la-Chapelle pour l'évacuation de la France[7]. La France rompt partiellement son isolement en intégrant la Sainte-Alliance qui devient la Quintuple Alliance. La Prusse, l’Autriche, la Russie et le Royaume-Uni renouvellent à son insu le traité de Chaumont (mars 1814), par lequel ils s’unissent contre elle dans le cas où elle représenterait à nouveau une menace pour l’ordre européen.
27 et 30 octobre[11] : nouveau succès des libéraux aux élections législatives[12].
30 octobre : à la veille de la liquidation mensuelle à la Bourse de Paris, pour mettre un frein à la spéculation, la Banque de France annonce qu'elle réduit ses escomptes à quarante-cinq jours au lieu de quatre-vingt-dix. Un spéculateur hollandais, Beerenbrock, chargé de rentes françaises financées avec du papier de cavalerie ne peut satisfaire les demandes de remboursement et fait faillite, ce qui met en danger les maisons de banque de Paris qui ont accepté le papier de Beerenbrock et l'on escompté à la Banque de France et provoque un début de panique boursière. Le cours de la rente, de 80 au 1er août, tombe à 68 le 4 novembre. Le ministre des finances Corvetto parvient à enrayer la crise financière. Cette crise lui est reprochée par ses ennemis (notamment Casimir Perier), et le ministre se retire le 12 décembre[7].
30 novembre : retrait anticipé des troupes d'occupation de France, à la suite du paiement anticipé des indemnités de guerre exigées par les Alliés[10].
Il y a environ trois cents goguettes à Paris où par milliers chaque semaine ouvriers et ouvrières se retrouvent pour chanter le samedi soir des chansons de leur composition[13].
↑Bulletin des lois de la République française, vol. 6, Imprimerie nationale, (présentation en ligne)
↑Jean Eckard, Mémoires historiques sur Louis XVII, roi de France et de Navarre, H. Nicolle, (présentation en ligne)
↑Encyclopédie des gens du monde : répertoire universel des sciences, des lettres et des arts; avec des notices sur les principales familles historiques et sur les personnages célèbres, morts et vivants, vol. 20, Treuttel et Würtz, (présentation en ligne)
↑Nicole Wild, Décors et costumes du XIXe siècle : Théâtre et décorateurs, vol. 2, Éditions de la Bibliothèque nationale de France, (ISBN978-2-7177-2589-6, présentation en ligne)
↑Serge Daget, La répression de la traite des Noirs au XIXe siècle : l'action des croisières françaises sur les côtes occidentales de l'Afrique, 1817-1850, Karthala Éditions, , 625 p. (ISBN978-2-86537-771-8, présentation en ligne)
↑ abcde et fGuy Antonetti, Les ministres des Finances de la Révolution française au Second Empire : Dictionnaire biographique 1814-1848, Institut de la gestion publique et du développement économique, , 619 p. (ISBN978-2-8218-2826-1, présentation en ligne), p. 109
↑Sachter B., « Harpaz (Ephraïm), Benjamin constant et Goyet de la Sarthe - Correspondance 1818-1822. », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 81, no 4, , p. 771-775 (présentation en ligne)
↑Bertrand Goujon, Histoire de la France contemporaine. Monarchies postrévolutionnaires : (1814-1848), vol. 2, Éditions La Martinière, , 446 p. (ISBN978-2-02-109445-9, présentation en ligne)