4 janvier : explosion à la raffinerie de Feyzin près de Lyon. À 6h40 une mauvaise manipulation sur une sphère de propane a permis à une importante nappe de gaz de se répandre[2]. L'incendie est provoqué par un véhicule circulant près du site et a entraîné les explosions successives des sphères de stockage de propane. Cette catastrophe a fait 18 morts, dont 11 pompiers, une centaine de blessés, ainsi que l'évacuation du quartier avoisinant, très endommagé. Cette catastrophe est considérée comme la première catastrophe industrielle en France et a permis de mettre au jour le phénomène Bleve[3].
6 janvier : loi fiscale étendant la TVA aux commerçants, artisans et prestataires de services[4].
L'Express publie en couverture Medhi Ben Barka avec le titre « J'ai vu tuer Ben Barka », avec une interview de Georges Figon qui accuse du meurtre le général Oufkir[8].
un accord national est signé entre la CFDT et la CGT qui définit l'unité d'action entre les deux confédérations syndicales ; amélioration du pouvoir d'achat et des conditions de vie et de travail, défense et extension des droits syndicaux dans l'entreprise, réduction des dépenses improductives de la Nation ; garantie du droit à l'emploi, refonte de la fiscalité[9].
la France se retire du commandement intégré de l'OTAN[15]. Le général de Gaulle fait remettre au Président des États-Unis Lyndon Johnson une lettre dans laquelle il annonce que « sans en altérer le fond » la France désire modifier la forme de son alliance avec les États-Unis. Elle demande que les bases américaines situées sur son sol soient fermées, annonce cesser sa participation aux commandements intégrés de l'OTAN et refuse désormais de « mettre ses forces à la disposition de l'Organisation atlantique »[16]. Le 22 mars le président Lyndon Johnson répond qu'il ne croit pas que la France pourra rester longtemps à l'écart des « responsabilités de l'Atlantique » et ajoute que « en tant que notre vieille amie et alliée, la France aura sa place réservée le jour où elle décidera d'assurer à nouveau son rôle dirigeant »[17].
annonce de la fusion des deux plus importants filateurs français, la Lainière de Roubaix appartenant à Jean Prouvost (6 500 salariés, CA 456 millions FRF) et Masurel (2 500 salariés, CA 221 millions FRF), pour former le premier groupe lainier français[22].
16 juin : le ministre du Commerce extérieur Charles de Chambrun expose à la presse les mesures prises pour réduire le déficit commercial et stimuler les exportations ; assurance-prospection, garantie de l'État pour les emprunts destinés à financer les implantations commerciales, avantages fiscaux pour les PME se regroupant pour exporter, réforme du statut des conseillers du commerce extérieur[34]. La France ne reviens à un solde positif qu'en 1970.
20 juin-1er juillet : voyage de Charles de Gaulle à Moscou. Par leur déclaration commune du 30 juin, la France et l’Union soviétique inaugurent une « politique de détente, d’entente et de coopération »[35]. Elles signent un accord de coopération scientifique, technique et économique et un accord pour l'étude et l'exploration de l'espace à des fins pacifiques. Une commission mixte franco-soviétique dite « Grande Commission » est chargée d'orienter et d'organiser cette coopération[36].
9 juillet : loi Frey créant la police nationale actuelle. Cette loi est appuyée par le président de Gaulle en réaction à l'affaire Ben Barka et aux insuffisances manifestes de l'appareil sécuritaire de l’État. La nouvelle police nationale comporte désormais en son sein une direction centralisée de la police judiciaire française[42].
11 juillet : loi renforçant les contrôles sur l’adoption des enfants et instaurant les notions d’adoption plénière et d’adoption simple[43] à la suite de l'affaire Novack-Genilloud opposant une famille adoptive et une famille de naissance du au [44].
21 juillet : entretiens entre le chancelier Erhard et le président de Gaulle à Bonn[6].
29 juillet : convention État-Sidérurgie. Le Fonds de développement économique et social accorde à l'industrie sidérurgique française qui emploie 200 000 personnes, trois milliards de francs (450 millions d'euros) de crédit à taux réduit (3 %) remboursables en 35 ans. Le Plan de modernisation de la Chambre syndicale prévoit la modernisation des installations, la rationalisation de la production, la reconversion de la main d'œuvre excédentaire (15 000 postes) et le soutien aux industries nouvelles[45]. En 1986, l'industrie sidérurgique n'emploie plus que 85 000 personnes.
28 octobre : lors d'une conférence de presse au Palais de l'Élysée, le général De Gaulle répond à la question d'un journaliste : « En 1962, la Bourse était exagérément bonne ; en 1966, elle est exagérément mauvaise. Mais, vous savez, la politique de la France ne se fait pas à la corbeille »[51].
Novembre
23 novembre : journée nationale d'action commune de la métallurgie lancée par la CGT et la CFDT[52].
Yannick Fremin, secrétaire du syndicat CGT et délégué du personnel de l'usine Citroën de Rennes est giflé à deux reprises par son agent de secteur, puis licencié. L'affaire provoque immédiatement des protestations. L'archevêque de Renne Mgr Gouyon prend parti pour la liberté syndicale dans Ouest-France le 24 décembre et affirme que « toute répression ouverte ou camouflée de l’action syndicale est une atteinte à ce droit fondamental »[55].
loi budgétaire qui assouplit notablement le contrôle des changes, facilite les investissements français à l'étranger et fait du franc une devise totalement convertible[59].
↑Maurice Allègre, Éric Bussière, Pierre Cortesse, Florence Descamps, Françoise Duléry, Antoine Dupont-Fauville, René Groussard, Éric Kocher-Marbœuf, Laure Quennouëlle-Corre, Philippe Rouvillois, Patrick Samuel, Frédéric Tristram, Michel Debré, un réformateur aux Finances, 1966-1968, Institut de la gestion publique et du développement économique, , 194 p. (ISBN978-2-11-129418-9, présentation en ligne)
↑ abcde et fBenedikt Schoenborn, La mésentente apprivoisée : De Gaulle et les Allemands, 1963-1969, Paris, Presses universitaires de France, , 431 p. (ISBN978-2-13-056038-8, présentation en ligne)
↑Jean-Paul Cointet, Gilles le Béguec, Jean-Marie Mayeur, Bernard Lachaise, Un politique : Georges Pompidou, Presses universitaires de France, (ISBN978-2-13-063746-2, présentation en ligne)
↑Philippe Champy et Christiane Etévé, Dictionnaire encyclopédique de l'éducation et de la formation : 3ème version, Retz, , 1108 p. (ISBN978-2-7256-6181-0, présentation en ligne)
↑Maurice Allègre, Michel Debré, un réformateur aux Finances, 1966-1968, Institut de la gestion publique et du développement économique, , 194 p. (ISBN978-2-11-129418-9, présentation en ligne)
↑Antoine Le Bas, « « Notre-Dame du Raincy (Seine-Saint-Denis), chef-d’œuvre des chapelles de la banlieue ? » », In Situ, no 11, (présentation en ligne)
↑BONNICHON Philippe, GENY Pierre et NEMO Jean, Présences françaises outre-mer (XVIe – XXIe siècles) : Histoire : périodes et continents, vol. 1, (ISBN978-2-8111-0736-9, présentation en ligne), p. 538 et 618
↑François Audigier, Fahmi Ayadi, Mathias Bernard, Bruno Béthouart, Noëlline Castagnez, Alain Chatriot, Olivier Dard, Sylvie Guillaume, Vincent Joly, Bernard Lachaise, François Lafon, Edouard Lynch, Gilles Morin, Philippe Nivet, Gilbert Noël, Guy Pervillé, Jérôme Pozzi, Jacques Puyaubert, Gilles Richard, Jacqueline Sainclivier, Claire Toupin-Guyot, Benoît Verrier, Les partis et la République : La recomposition du système partisan, 1956-1967, Presses universitaires de Rennes, (ISBN978-2-7535-3024-9, présentation en ligne)