15 janvier : début du rationnement des denrées alimentaires ; trois jours sans viande à partir du 15 janvier, trois jours sans alcool alternés avec trois jours sans pâtisseries à partir du 1er mai[1].
17 janvier : vague de froid sur l’Europe occidentale[2]. L'hiver 1939-1940 est particulièrement froid, contrastant avec un printemps, un automne et un été chaud.
18 janvier : la France et l'Espagne signent un accord commercial. La France livre du blé et des phosphates marocains en échange de minerais stratégiques[3].
20 janvier : la Chambre vote la déchéance des parlementaires communistes[4].
décret qui prévoit d'instaurer une carte d'alimentation nominative délivrée par les mairies et qui permet d'obtenir des tickets ou des coupons pour des denrées spécifiques[8].
6 avril : décret qui prescrit l'assignation à résidence des populations itinérantes dans la localité prévue dans chaque département par le préfet, avec interdiction de circuler pendant la durée du conflit[16].
9 avril : le haut commandement des armées alliées décide d'apporter son aide à la Norvège[17].
14-18 avril : débarquement franco-britannique dans plusieurs ports norvégiens, notamment à Namsos et Harstad après l’échec d’une tentative à Narvik[19].
un conseil de cabinet décide de remplacer le général Gamelin, commandant en chef, jugé responsable de l’échec en Norvège. Daladier se solidarise de Gamelin et démissionne. Paul Reynaud considère son gouvernement comme démissionnaire[20].
18 mai : le maréchal Pétain devient vice-président du Conseil à l’occasion d’un remaniement du cabinet Reynaud[32].
18-19 mai : bombardement de la ville d’Amiens par les bombardiers de la Luftwaffe allemande ; attisé par un fort vent, l’ouragan de feu qui en résulte ravage pendant cinq jours le centre-ville de l’ouest vers l’est, 6 305 immeubles sont détruits, plus de 14 000 autres sont partiellement endommagés, la cathédrale est épargnée[33].
les Allemands occupent Amiens, Péronne, Abbeville. Ils atteignent la Manche à l’embouchure de la Somme, à Saint-Valery-sur-Somme[35]. L’armée française est coupée en deux et ses meilleures unités encerclées en Belgique. Mais Hitler interdit aux Panzerdivisionen de compléter l’encerclement par la capture des ports et plages.
massacre d’Abbeville. 21 civils suspectés par l'administration belge d’être pro-Nazis sont exécutés[36].
5 juin : remaniement ministériel ; le général Charles de Gaulle est nommé sous-secrétaire d’État à la Guerre et à la Défense nationale[46]. Il multiplie dès lors les navettes entre Londres et Paris pour tenter de décider les Britanniques à soutenir leur effort en France.
l’Italie déclare la guerre à la France et au Royaume-Uni, malgré l’opposition de l’opinion, du roi et de Ciano[50].
10-13 juin : opération Cycle[51] ; évacuation des troupes alliées depuis Le Havre. Attaqué par l'aviation allemande le 11 juin, le Niobé coule non loin du Havre, faisant au moins 800 victimes. Les Allemands entrent au Havre le 13 juin et en font en août une base d'embarquement dans le but d'envahir l'Angleterre[52].
11 juin : repli des forces françaises de la ligne Weygand[34]. Paris est déclarée « ville ouverte » par le général Weygand, commandant en chef des forces françaises, et se vide d'une grande partie de ses habitants. Tout combat y est interdit[54].
le général Weygand signe l'ordre de retraite générale[43].
environ 46 000 soldats alliés encerclés à Saint-Valery-en-Caux doivent se rendre faute de munitions, après s'être battus pendant deux jours pour tenter de protéger des embarquements, sous le feu de Rommel qui leur a coupé la route de la Seine[56].
Weygand annonce, lors d'un conseil des ministres réuni au Château de Cangé en Touraine, que Paris est aux mains des communistes et Maurice Thorez installé à l'Élysée. Georges Mandel, ministre de l'Intérieur, passe un appel téléphonique à ce sujet au Préfet de police de Paris, Langeron, resté en poste dans la capitale, qui dément la rumeur[57].
les Allemands entrent à Paris[23] ; la 10e armée se replie sur la Risle, la 7e armée et l'armée de Paris sur la ligne de Provins à Rambouillet[58]. À 7 h 30 du matin, un cessez-le-feu est signé ; les drapeaux français au fronton des édifices sont confisqués et remplacés par des drapeaux à croix gammée[59]. À 9 h 45, les troupes motorisées défilent sur la place de l'Étoile et l'avenue des Champs-Élysées[60]. Le drapeau géant à croix gammée qui flotte depuis le matin sous l'Arc de triomphe est retiré dans la soirée après une protestation des conseillers municipaux de Paris[61]. Le couvre-feu est décrété de 21 heures à 5 heures du matin et l'heure allemande imposée dès le 15 juin[57]. Des voitures diffusent des messages par haut-parleur pour appeler au calme et informer que le haut commandement de l'armée allemande ne tolérera aucun acte hostile à l'encontre des troupes d'occupation[54].
le Haut-Commandement aérien décide l'évacuation vers l'Afrique du Nord de tous les avions français ayant le rayon d'action nécessaire à ce voyage, soit 800 appareils militaires[58]. C'est la fin de la bataille de France pour les aviateurs.
à 12 h 30, heure de Paris, Pétain déclare à la radio qu’il faut cesser le combat (« C'est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat »)[67] avec l’appui de Pierre Laval. La version officielle remise à la presse et publiée le 18 juin est modifiée : « il faut tenter de cesser le combat », car la formulation orale a complètement désorienté les combattants, alors que l'armistice est encore loin d'être signé[68].
le gouvernement se prépare à capituler[43]. Dans la nuit du 19 au 20 juin, la réponse allemande à la demande d'armistice par Pétain parvient à Bordeaux. Des plénipotentiaires sont désignés pour recevoir les conditions d'armistice à Rethondes[76].
le général de Gaulle demande aux représentants de l'Empire français de poursuivre le combat aux côtés du Royaume-Uni[77].
signature de la convention d’armistice dans le wagon de Rethondes[67] (le wagon même où fut signé l'armistice de 1918), dans la forêt de Compiègne ; il entre en vigueur le 25 juin. La France est divisée en deux zones, l’une occupée, l’autre non-occupée[46]. Ses troupes sont démobilisées. Elle devra payer des frais d’occupation. Les prisonniers (1,8 million) ne sont pas rendus[83]. la France était représentée par le général Charles Huntziger et l'Allemagne nazie par le général Keitel, l'armistice est signé à 18 h 36.
Pierre Laval entre au gouvernement comme ministre d’État ; il est nommé le 27 juin vice-président du Conseil[84].
23 juin : déclaration du gouvernement britannique qui condamne l'armistice et ne reconnaît plus le gouvernement français de Bordeaux comme celui d'un pays indépendant ; il prend acte du projet de formation d'un Comité national français pour la poursuite de la guerre[85].
proclamation du général Noguès, commandant en chef des forces françaises d’Afrique du Nord, qui assure sa fidélité au gouvernement du maréchal Pétain[88].
25 juin : décret du gouvernement de Vichy réunissant l’AEF, l’AOF et les protectorats du Togo et du Cameroun dans un haut-commissariat à l’Afrique française confié au gouverneur général de l’AEF Pierre Boisson, qui prend ses fonctions à Dakar le 23 juillet. Après la capitulation de la France, les administrateurs de l’Afrique prennent le parti de suivre le gouvernement Pétain en dépit des démarches du général de Gaulle[89].
30 juin : Hitler ordonne la « mise en sécurité » de tous les objets d'art, qu'ils appartiennent à l'Etat ou à des particuliers[92]. Otto Abetz, responsable des Affaires étrangères auprès du Militärbefehlshaber décide le 1er juillet la mainmise administrative sur la totalité du contenu de tous les musées de Paris et de province[93].
début de l’Opération Catapult, lancée par Churchill pour s’assurer que la flotte française ne tombe pas aux mains de l’Allemagne. Les navires français réfugiés dans les ports britanniques sont saisis, le reste de la flotte est neutralisé[95].
4 juillet : rupture des relations diplomatiques entre le gouvernement de Vichy et le gouvernement britannique[96].
5 juillet : nouvelle attaque britannique sur Mers-el-Kébir. Cible principale de cette seconde attaque aérienne, le cuirassé Dunkerque, déjà endommagé par la première attaque[97].
les Alsaciens et les Lorrains d'origine française résidant en Alsace et en Lorraine sont expulsés par les Allemands et leurs biens sont confisqués[96].
début de la diffusion de l'émission de la BBC en langue française Ici la France[103].
loi de Vichy créant un secrétariat général aux réfugiés chargé d'organiser leur rapatriement[105]. Sur 3 800 000 réfugiés, 3 000 000 sont rapatriés au 10 septembre[106].
loi pour l'épuration discrétionnaire et immédiate des agents de l'État, dite loi sur les relèvements de fonction[110].
18 juillet : le « Département de la propagande en France » (Propaganda-Abteilung Frankreich) est installé à l'Hôtel Majestic à Paris ; il est composé de cinq groupes de propagande qui exercent un contrôle strict sur tous les secteurs de l'opinion : édition et presse écrite, cinéma, radio, littérature, culture, propagande active[111].
19 juillet : un discours d'Adolf Hitler est retransmis au Palais Bourbon, où tous les élus et les parlementaires français ont cédé leurs sièges à des dignitaires, militaires et civils allemands.
20 juillet : Pierre Laval obtient par délégation du chef de l'Etat la responsabilité des services de l'information et de la radio[96].
un décret de Vichy retire la nationalité française aux Juifs immigrés installés en France et naturalisés après 1927[108].
23 juillet : loi qui permet de déchoir de leur nationalité tous les Français ayant quitté la France entre le 20 mai et 30 juin 1940 sans l'autorisation du gouvernement[96].
le général de Gaulle est condamné à mort par contumace par le tribunal militaire de la 13e région militaire française siégeant à Clermont-Ferrand[114].
rationnements des pâtes alimentaires, du sucre et du poisson[79].
accord signé aux « Chequers » entre De Gaulle et Churchill sur l'organisation des forces de la France libre[85]. Le Royaume-Uni s'engage à sauvegarder « l'intégrité de toutes les possessions françaises et à la restauration intégrale de l'indépendance et de la grandeur de la France »[118].
8 août : les frais d’occupation imposés par l’Allemagne sont fixés à 400 millions de francs par jour[119].
20 août : première déportation en France. 927 civils espagnols sont envoyés d’Angoulême vers Mauthausen. La plupart des hommes mourront, les femmes et les enfants seront livrés à Franco[120].
dissolution des sociétés secrètes (Franc-maçonnerie). Leurs membres sont chassés de la fonction publique[121].
allocution radiodiffusée aux Français de Pétain qui parle de la « révolution par en haut » qui « descendra de proche en proche jusqu'aux assises mêmes de l'État et de la Nation »[122].
le gouvernement de Vichy abroge le décret-loi Marchandeau du prévoyant des poursuites « lorsque la diffamation ou l'injure, commise envers un groupe de personnes appartenant, par leur origine, à une race ou à une religion déterminée, aura eu pour but d'exciter à la haine entre les citoyens ou les habitants »[108].
« raid » des policiers français dans les librairies pour confisquer quelque 20 000 livres, des exemplaires des 143 ouvrages mis à l'index par la propagande nazie en application de la « liste Bernhard »[127].
loi qui abroge la loi du 7 juillet 1904 interdisant l'enseignement aux congrégations religieuses[46].
le ministre de l'Intérieur Marcel Peyrouton promulgue une loi qui autorise des internements sans jugement, vraisemblablement inspirée par le garde des sceaux Raphaël Alibert[46].
4 septembre : la Convention militaire de Hanoï ouvre l'Indochine française aux troupes japonaises. En échange, le gouvernement de Vichy obtient que les Japonais diminuent leurs forces au Tonkin de 25 000 à 6 000 hommes et d'avoir un droit de passage[131].
Weygand est nommé délégué du gouvernement pour l'Afrique française, puis le 5 octobre commandant en chef des forces aériennes ; il est à Alger le 9 octobre[137].
début des bombardements du port du Havre la RAF[52].
17 septembre : première loi de Vichy sur le rationnement des denrées alimentaires (pain, fromage, matières grasses, viande)[46]. Création du Service de contrôle des prix, pour lutter contre le marché noir[140].
ordonnance allemande (publié dans les journaux du ) sur le statut des Juifs en zone occupée ; ils doivent se déclarer eux-mêmes comme juifs dans les commissariats de police ou les sous-préfectures[143],[144]. André Tulard, sous-directeur du service des étrangers et des affaires juives à la préfecture de police de Paris, est chargé en octobre de concevoir un fichier qui permet d'enregistrer 149 734 personnes dans le département de la Seine, dont 85 664 Juifs français et 64 070 Juifs étrangers. Le « fichier Tulard » va être utilisé dans le cadre des arrestations ou des rafles, notamment la Rafle du Vélodrome d'Hiver[145].
ordonnance allemande sur le recensement des entreprises économiques juives. Elle prévoit la nomination de commissaires gérants pour en remplacer les propriétaires juifs[82].
30 octobre : Pétain annonce à la radio la collaboration de la France avec l'Allemagne en ces termes « J'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration »[152].
Novembre
9 novembre : dissolution des syndicats nationaux par le gouvernement de Vichy[121].
11 novembre : des étudiants et des lycéens manifestent à l’Arc de triomphe pour célébrer l’Armistice de 1918, et se heurtent à une sévère répression de la part de la police et des autorités allemandes qui procèdent officiellement à 123 arrestations[46]. Le lendemain, il est interdit de circuler sur le boulevard Saint-Michel et les universités sont fermées en guise de représailles[161].
15 novembre : Manifeste des douze, déclaration de douze syndicalistes français contre les orientations corporatistes et les lois raciales du régime de Vichy[121].
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