Léon d'AstrosLéon d'Astros
Plaque en occitan sur la maison dans laquelle d'Astros est mort : "Dins aquest oustau es mort en 1863 lou poueto prouvençau doutour Leon d'Astors que presidé en 1853 lou roumagagi dei troupaire, Escolo de Lar, lou 7 de jun 1953"[1] Léon d'Astros (Joseph Jacques Léon d'Astros), né à Tourves le et décédé à Aix-en-Provence[2] le , est un médecin et écrivain provençal de langue d'oc du XIXe siècle. C'est un précurseur de la Renaissance provençale[3] qui fut portée par la suite par Joseph Roumanille, Frédéric Mistral et qui aboutit à la fondation du Félibrige. À ce titre, il présida le premier Congrès des "Troubaires" provençaux qui prépara la fondation du Félibrige. Une rue du 13e arrondissement de Marseille porte son nom[4]. BiographieOriginesIl est le fils de Jean François Louis d'Astros (décédé en 1789), reçu avocat au Parlement de Paris, et notaire royal à Tourves, et de Marie Madeleine Angélique Portalis. Il est le cadet d'une fratrie de 9 enfants, dont :
Il est le neveu par sa mère du juriste, parlementaire et homme d’État provençal Jean Portalis qui fut un des rédacteurs principaux du Code civil[5]. FormationLéon d'Astros a fait ses études de médecines à l'université de Montpellier à partir de 1798. Après les cours, il prit l'habitude de rédiger des vers ou petits contes pour amuser la galerie. Il ne prit goût que plus tard à la poésie provençale. En 1801, son oncle Jean-Étienne-Marie Portalis (qui venait d'être chargé de la direction des cultes, et de nommer son frère Paul-Thérèse-David d'Astros à la tête de son cabinet) le fit venir à Paris, où il finit ses études de médecine. Il quitta Paris pour Montpellier pour y soutenir sa thèse de médecine, datée du 19 juillet 1803[5]. Vie privéeIl a épousé Rose-Madeleine Rostan (sœur du médecin et universitaire Léon Rostan), dont il a eu 10 enfants, dont :
Vie professionnelleIl s'installe avec sa femme à Marseille durant l'été 1803. Le 2 décembre 1803, il est nommé membre de la société de médecine de Marseille. Le 22 mars 1804, il est nommé médecin de la Miséricorde. Le 27 avril 1804, il est nommé membre du jury de médecine. Sa santé s'altérant sous les effets de l'excès de travail et de l'air marin, il déménage à Tourves, sa commune de naissance, vers 1805. Il y resta une quinzaine d'années. C'est à Tourves qu'il se mit à écrire de la poésie provençale, et notamment écrivit sa version provençale des Fables de La Fontaine. Il devint également maire de la commune de 1814 jusqu'en 1819, date de son départ pour Aix-en-Provence. Le 17 juin 1819, il s'établit à Aix-en-Provence (pour des raisons financières et pour l'éducation de ses enfants grandissants), ville dont il était déjà membre (au fauteuil 19 à partir de 1829) de l'Académie des Sciences, des Lettres, de l’Agriculture et des Arts depuis 1817. Il est nommé la même année médecin des Hospices de la Ville. En 1820, il est nommé médecin des Prisons d'Aix et membre du jury médical des Bouches-du-Rhône. De février 1834 à juin 1836, il devient Président de l'Académie d'Aix[6]. En 1858, il démissionne de sa charge du service de santé des prisons d'Aix, et son neveu Léon Castellan est nommé pour le remplacer[7]. Il affronte avec dévouement les diverses et célèbres épidémies de choléra (1835, 1837, 1849, et 1854) qui affligèrent la Provence durant sa carrière[8]. En 1838, il publie un document sur la quinine : De la fièvre pernicieuse, — un mot sur l'importance qu'il y a de la connaître, dès son début, et de savoir le moment d'administrer la quinine[5]. ŒuvresListe des œuvresFablos, traduction libre des Fables de La Fontaine :
Estancis de Racan, adaptation des Stances sur la retraite de Racan Fables entièrement de sa main :
Discours en provençal :
Contes :
Extrait des Fablos« LA CIGALO E LA FOURNIGO»[9]
PublicationsLittérature
Médecine
Notes et références
Voir aussiBibliographie
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