Armé à Saint-Nazaire le , les chaudières sont éprouvées le 25. Après les essais en mer, il quitte Saint-Nazaire le et gagne Le Havre le 7 du même mois, chargé de lest et avec un équipage réduit à 155 hommes. Il est mis en service le sur la ligne Le Havre—New York qu'il rejoint le 22[3]. Il assure ensuite la liaison à raison d'un aller-retour par mois, la traversée prenant huit jours. Le premier commandement est confié à Michel de Jousselin[4] lieutenant de vaisseau en disponibilité sans solde détaché à la Compagnie générale transatlantique.
Lors de sa troisième traversée Le Havre-New-York, en , il embarque la délégation française accompagnant Auguste Bartholdi pour l'inauguration de la statue de la Liberté[5].
En 1895, il est équipé de chaudières neuves et d'une machine à quadruple expansion. Ses cheminées sont rehaussées et les deux mâts médians supprimés. De 1898 à 1899, des essais de correspondance par pigeons voyageurs sont menés à bord par le capitaine d'état-major Reynaud[6]. À la suite de ses expériences la compagnie met en place une poste en mer par pigeongramme[7].
En , les besoins de la guerre le transforment en navire-hôpital ; il est rebaptisé Bretagne II en octobre 1916 puis utilisé brièvement comme transport de troupes à destination de Dakar au cours de l'année 1917[9].
Rebaptisé Alésia en en attendant une remise en état, il est vendu à la démolition en 1923 sans jamais avoir repris son service. En , toué vers les Pays-Bas, il casse sa remorque au large de Texel, dérive et coule.
↑Liste des passagers de 1re classe Bartholdi et son épouse ainsi que la délégation française font le voyage à bord du paquebot « La Bretagne » (parti du Havre le 16 et arrivé le à New-York) que la Compagnie Générale Transatlantique a mis en service sur la ligne au mois d'août.