La Justice est un quotidien français fondé par le républicain radical Georges Clemenceau, qui en devient le directeur politique, et Stephen Pichon. Il paraît pour la première fois le vendredi . Le rédacteur en chef en est Camille Pelletan, venu du Rappel.
D'abord installé au 10 rue du Faubourg-Montmartre, le quotidien a un tirage relativement faible (environ 10 000 exemplaires[1]) mais reçoit une certaine audience dans les milieux politiques. Il diffuse les discours de Clemenceau à la Chambre des députés[1]. Ce dernier est rapidement endetté, ce qui provoque l'entrée dans le capital du journal, en ou en [2], de l'Américain Cornélius Herz, plus tard impliqué dans le scandale de Panama. Ce n'est qu'en 1920 que Clemenceau aura fini de payer les dettes du journal[1].
Membres
Plusieurs républicains participèrent à ce journal austère et dénué d'illustrations, dont[1] :
Le , Charles Longuet y décrit l'enterrement de Blanqui, comme l'« un des spectacles les plus extraordinaires et les plus émouvants auxquels nous avons jamais assisté »[7].
En vue des législatives du 21 août 1881, La Justice publie un tableau des principaux votes, indiquant quel député a voté quoi, le , afin de permettre aux lecteurs de voter en connaissance de cause[8].
↑Michel Winock, Clemenceau, Paris, Perrin, 2007, chap. V, p. 89 sq., donne la date de mai 1881. Cependant, p. 190, il cite La Justice du 3 novembre 1886, qui affirme, sans que cela ne soit démenti par ses adversaires, que Herz fut actionnaire du journal du 26 février 1883 au 15 avril 1885
↑Michel Winock, Clemenceau, Paris, Perrin, 2007, chap. VIII, p. 124.