Il nait dans une famille catholique, son oncle est un ancien évêque de Gap[1]. Il est élève au lycée Thiers et au collège Stanislas[1]. À la suite de ses études de droit à Paris[1], il s’inscrit au barreau de Lyon. Il est nommé secrétaire de la préfecture de l’Ardèche le , le jour de la chute du Second Empire dont il était un farouche opposant. Il est également par la suite secrétaire de la préfecture du Var. Il échoue à être élu député sur la liste républicaine en Ardèche en 1871[1]. Il est révoqué de son poste de secrétaire de préfecture avant d'être réintégré quelques mois plus tard. En 1873, il quitte son poste pour se consacrer au journalisme[1].
En 1877, il se présente à la députation en Ardèche, dans l'arrondissement de Largentière mais est battu[1]. En 1879, il est élu, comme Républicain intransigeant, conseiller municipal de Paris-Bercy et conseiller général de la Seine[1]. Réélu en 1881, il devient vice-président du conseil municipal. Rapporteur du budget des cultes de la ville de Paris, il rejette toute subvention et se fait remarquer pour son rapport sur les immeubles appartenant à la ville et occupés gratuitement par les congrégations[1].
Cette même année, il est élu député du Var, pour l'arrondissement de Draguignan (il était également candidat dans l'Ardèche à Privas et dans le 12e arrondissement de Paris mais fut battu dans ces deux circonscriptions)[1].
En tant que député, il est tout d’abord à l’extrême gauche. Proche de Clemenceau, il vote toutes les motions radicales[1]. Anticlérical, il élabora une proposition de loi pour supprimer le budget des cultes, disperser les congrégations religieuses et séculariser leurs biens. Il souhaitait également l'abrogation des lois qui ont établi des archevêchés et des évêchés en dehors de ceux fixés par le Concordat[1]. Il se sépare de son groupe parlementaire sur la question de l’élection des juges, dont il n’est pas partisan et se rapproche alors de l'Union républicaine[1]. Par ses articles, il combat les radicaux et s’opposera à Jean Jaurès. Il soutient Paul Bert sur son projet sur l'instruction publique, puis se rallie à la « politique opportuniste »[1]. Il vote les crédits pour l'expédition du Tonkin[1].
Il est élu député de la Savoie, pour le parti modéré, lors des élections de 1885 (il s'était également présenté en Ardèche, dans la Seine et dans le Var mais sans y être élu[1],[Note 1]).
Ministre du Commerce, de l’Industrie et des Colonies du au
Ministre du Commerce et de l’Industrie du au
Ouvrages
Le Budget des Cultes (1883)
L’Allemagne et la France (1898)
La politique économique de la France (1898)
Finances et politique (1899)
Budgets du XIXe siècle et Questions diverses (1901)
L’Impôt sur le Revenu, Discours Parlementaires, Quand serons-nous en République ? (1918)
L’Alsace-Lorraine, terre française. (1918)
Notes et références
Notes
↑Pour les élections législatives d'octobre 1885, élections par liste départementales, il obtient 39 168 voix sur 88 137 votants en Ardèche, 100 206 voix sur 434 011 dans la Seine et 11 942 pour 54 669 dans le Var et n'est donc pas élu dans ces départements. En Savoie, il obtient 29 120 voix sur 53 829 votants (67 617 inscrits) et est élu en 4e et dernière position.