La Villette (Seine)
La Villette est une ancienne commune française de l'ancien département de la Seine. GéographieLimitesLa commune de La Villette avait pour voisines Paris (ancien 5e arrondissement), La Chapelle, Aubervilliers, Pantin, Le Pré-Saint-Gervais et Belleville. Communes limitrophes. ToponymieLe nom de Villette vient du latin villetta diminutif de ville, du latin villa et désigne un « petit domaine », puis par la suite un « petit village ». De l'oïl villette, « petite maison des champs », ou « très petite ville ». Historique
AntiquitéUn village gallo-romain, né sur la voie romaine qui menait en Flandres (actuelles avenue de Flandre et avenue Corentin-Cariou), existait à l’origine en cet endroit. Cette voie, qui se prolongeait par la rue du Faubourg-Saint-Martin, la rue Saint-Martin et rue Saint-Jacques un élément des chemins de Compostelle via Orléans (lien entre la via Gallia Belgica et la via Turonensis). Moyen ÂgeEn 849, La Villette aux pauvres est déjà une annexe de la maladrerie Saint-Ladre[1], qui, située plus au sud à la sortie de Paris, entre le chemin des poissonniers et celui de Saint-Denis, est une œuvre du monastère Saint-Laurent. Vers 1198, on l’appelle la Ville Neuve Saint-Ladre, au XIIIe siècle son nom en latin est Villeta Sandi Lazari et devient, vers 1426, La Villette-Saint-Ladre-lez-Paris, ou encore La Villette-Saint-Lazare. Les moines, propriétaires de terrains qui ne furent au départ qu'une couture, s'y sont fait construire une villa ou villette, sorte de maison de repos et de retraite pour les religieux. Au XIIe siècle la léproserie Saint-Lazare est reconstruite et l'institution devient plus autonome du prieur de Saint-Laurent. Elle sera reprise par les Hospitaliers chassés de Terre Sainte. À l'ouest, le terrain entre ce qui deviendra à la Renaissance la rue de la Religion et l'actuelle rue de Crimée appartient alors au hameau dyonisien de La Chapelle. Au nord de la rue de Crimée et du chemin des Flandres s'étendent les prospères pâturages d'Aubervilliers et au-delà de la future rue de Nantes ceux de Pantin, qui sont affermés par l'abbaye parisienne de Saint-Martin-aux-Champs, propriétaire depuis la fin du XIIe siècle, jusqu'à ce qu'ils soient cédés, au début du XIIIe siècle, à la royale abbaye de Saint Denis. Les frères de Saint-Lazare conservent toutefois leur petite enclave. Ils rendent la justice sur le territoire de La Villette et possèdent un pressoir banal. Les fourches patibulaires avec leur carcan marquant la limite nord est de la censive ainsi que la prison se dressent en guise d'accueil au carrefour des actuelles rue de Nantes et avenue de Flandre. C'est à cet endroit qu'au XIVe siècle est construite la première église. Elle est placée sous le patronage conjoint de saint Jacques et de saint Christophe. C'est Philippe-Auguste qui fait construire un aqueduc souterrain pour conduire l'eau captée au Pré-Saint-Gervais jusqu'à l'enclos Saint-Lazare. Des projets pour la construction d'un canal fleurissent tout au long des XVIe et XVIIe siècles, ce dernier projet dû à l'ingénieur Riquet, qui ne verra sa réalisation que sous le Consulat. Avant la RévolutionCe village, qui a une vocation agricole, avec culture du blé et de vigne, prend bientôt de l'importance. Les bourgeois parisiens y établissent des maisons de campagne. Le mur des Fermiers généraux, construit dans la seconde partie des années 1780, marque la nouvelle limite entre Paris et La Villette. Plusieurs barrières permettent d'accéder à Paris depuis La Villette :
En 1780, le cimetière des Juifs dits Portugais est ouvert dans la grande rue (44, avenue de Flandre). Il ferme en 1810 au moment de l'ouverture du carré juif du cimetière du Père-Lachaise. Après la RévolutionEn 1790, l'Assemblée constituante érige le village en commune. Par l'arrêté du 25 fructidor an IX (), La Villette est rattachée administrativement au canton de Pantin[2]. Le décret du 29 floréal an X () signé par Napoléon Bonaparte ordonne la création du réseau des canaux parisiens. Sont alors créés :
La navigation apporte un grand changement dans la petite bourgade, qui de résidentielle devient industrielle. La commune est également marquée par l'arrivée du chemin de fer :
L'église paroissiale se trouvait sur la grande rue (actuelle avenue de Flandre à l'angle avec l'actuelle rue de Nantes[3]. Une ordonnance royale du , autorise la municipalité à acquérir un terrain pour y construire la nouvelle église. Les travaux commencent en 1841 et l'église Saint-Jacques-Saint-Christophe de la Villette est inaugurée en 1844. En 1808 une première mairie fut établie avenue de Flandre. Elle fut remplacée par une deuxième au n°2 quai de l'Oise entre 1837 et 1850, puis par une troisième au n°13 rue de Bordeaux (actuel n°160 rue de Crimée)[4]. Cette dernière fut utilisée jusqu’en 1876 comme mairie du 19e arrondissement de Paris. L'enceinte de Thiers est construite au début des années 1840. La Villette se trouve incluse dans les nouveaux murs de la ville. Seule une petite portion du territoire au nord (Les Camps et la Michelette) se trouve de l'autre côté du mur. La commune était accessible par :
Annexion par ParisLa Villette est l'une des quatre communes entièrement annexées à Paris par la loi du (les trois autres étant Belleville, Grenelle et Vaugirard)[5]. Elle intègre le nouveau 19e arrondissement et est divisée entre ses quatre quartiers administratifs. La partie au sud et à l'ouest de la rue de l'Ourcq et au nord de la rue de Meaux, puis de l'avenue Jean-Jaurès constitue le quartier de la Villette. La partie au nord et à l'est de la rue de l'Ourcq et au nord de l'avenue Jean-Jaurès constitue le quartier du Pont-de-Flandre. La petite partie au sud de l'avenue Jean-Jaurès est partagée entre le quartier du Combat (à l'ouest de la rue de Crimée) et le quartier d'Amérique (à l'est de la rue de Crimée)[6]. Personnalités liées à la commune
Monuments
Évolution démographiqueNotes et références
AnnexesBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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