Falguière est alors membre d'une compagnie de la Garde nationale regroupant de nombreux artistes et intellectuels dont Félix Philippoteaux. Falguière, aidé de ses camarades, érige la statue en quelques heures pour symboliser la résistance française à la Prusse. Le croquis de Philippoteaux de la sculpture est publié plus tard dans le mois. La statue devient une attraction touristique, avec un buste de neige moins célèbre d'Hippolyte Moulin à proximité. Théodore de Banville écrit une ode et Félix Bracquemond réalise une eau-forte éditée par Faustin Betbeder.
Après la fonte de la sculpture de neige, les tentatives de Falguière de la recréer dans un médium plus permanent échouent, manquant la spontanéité de l'original. C'est le premier nu féminin de Falguière, un sujet dans lequel il se spécialisera plus tard.
Description
Cette allégorie de la résistance à l'envahisseur est représentée sous les traits d'une femme nue, sa cuisse gauche couverte par un drap. Elle est assise les bras croisés sur un canon, le « regard fier, l'attitude énergique »[3], « farouche »[4], avec un « air d'indomptable résolution »[5]. À ses pieds sont gravés les mots « La Résistance ».
↑« À travers Paris », Le Figaro, 3e série, vol. 48, no 15, , p. 1, col. 5 (lire en ligne), cité par Albert Soubies, Les Membres de l'académie des Beaux-Arts depuis la fondation de l'Institut, vol. 4 : 1876-1901, Paris, Ernest Flammarion, (BNF44004310), p. 118.
(en) Michael Dorsch, chap. 1 « The Hermaphroditic Power of Jean-Alexandre-Joseph Falguière's Allegory of Resistance », dans French Sculpture Following the Franco-Prussian War, 1870–80 : Realist Allegories and the Commemoration of Defeat, Ashgate, (réimpr. 2017, Routledge), 206 p. (ISBN978-1-409-40352-4, lire en ligne), p. 23–54.