Fille unique, elle grandit dans un village de 600 habitants, où son père est secrétaire de mairie. Elle déclare sur cette période : « J'ai vécu dans ce monde politique, non pas du côté de celui qui prend les décisions mais du côté de celui qui exécute et qui met en œuvre. J'ai grandi dans le débat d'idées, dans une famille assez hétéroclite, avec des oncles et tantes qui n'avaient pas forcément les mêmes choix et les mêmes parcours. J'ai reçu une éducation loin de tous préjugés, tout était sur la table, il y avait une grande liberté d'expression et d'interrogation »[1].
Études et carrière
Après l'obtention de son baccalauréat, elle s'oriente vers des études de philosophie et justifie sur ce choix ainsi : « J'éprouvais une grande curiosité pour les philosophes grecs, j'étais très intéressée par l'opposition entre Héraclite, pour qui tout est en mouvement, et Parménide, à la recherche de la stabilité et des causes premières. J'ai fait mon mémoire de maîtrise sur Parménide. Ce sont deux manières de voir le monde qui structurent encore aujourd'hui les positionnements des uns et des autres »[1].
Une fois diplômée (licence de Philosophie), elle enseigne la matière dans des lycées généraux et techniques. À 30 ans, elle décide de reprendre ses études et approfondit ses connaissances via la philosophie politique, époque où elle réalise un mémoire sur Alexis de Tocqueville intitulé « La morale face à l'individualisme démocratique »[1].
Vie privée
Laurence Trochu est catholique pratiquante. Elle est mariée et mère de six enfants[1],[2].
Fin , elle est désignée membre du bureau politique des Républicains[4].
Présidente du Mouvement conservateur
Le , Laurence Trochu est nommée présidente du mouvement politique conservateur appelé Sens Commun — renommé Mouvement conservateur en 2020 —, émanation de La Manif pour tous au sein du parti Les Républicains et succède à Madeleine de Jessey[4],[5]. Elle entend dès lors « enraciner le mouvement dans la durée et porter une droite de conviction au sein des Républicains » et appelle dans le même temps LR « à faire preuve de cohérence et de constance dans leurs prises de positions ». À propos du Front national, Laurence Trochu affirme à l'AFP qu'elle ne « définit pas le FN comme une famille politique qui leur est proche » et que son parti « a choisi et assume de travailler au sein de LR »[2].
En , elle organise à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), avec Sens Commun, « La droite que nous voulons est conservatrice », une journée de tables rondes faisant se rencontrer des intellectuels, essayistes, responsables politiques, sur une approche conservatrice de l'engagement, autour du manifeste du conservatisme[6],[7]. Une deuxième journée se tient dans la même ville en , attirant 800 personnes et où de nombreuses personnalités politiques sont présentes, dont Éric Zemmour[8],[9],[10].
Soutien d'Éric Zemmour et candidate Reconquête (2022-2024)
Le , à la suite de la défaite d'Éric Ciotti et l'investiture de Valérie Pécresse au Congrès des Républicains pour l'élection présidentielle de 2022, le Mouvement conservateur, jusqu'alors affilié à LR, se rallie à la candidature d'Éric Zemmour[11].
Le lendemain, lors du lancement de la campagne à l'occasion du meeting de Villepinte, Laurence Trochu prononce un discours en préambule du candidat du nouveau parti Reconquête[12]. Elle est membre du comité politique de Reconquête mis en place en avril 2022[13],[14], mais cette instance est supprimée en septembre 2022[15].
Lors des élections européennes de 2024 en France, elle est candidate en cinquième position sur la liste du parti d’extrême droite Reconquête !, menée par Marion Maréchal[20].
La liste ayant obtenu 5,47% des voix à ces élections et donc 5 élus, elle devient députée européenne[21]. Trois jours après les européennes de 2024 et en préparation des élections législatives de 2024, les trois vice-présidents du parti (Marion Maréchal, Guillaume Peltier, Nicolas Bay), ainsi que Laurence Trochu, représentant quatre des cinq nouveaux eurodéputés du parti Reconquète, appellent à « soutenir, partout en France, les candidats uniques de la coalition des droites » avec l’alliance électorale entre le RN et Éric Ciotti, en opposition avec la ligne portée par Éric Zemmour[22],[23]. Ce dernier évoque de leur part une trahison[24] et annonce leur exclusion de Reconquête[25].
Laurence Trochu, Marion Maréchal, Guillaume Peltier et Nicolas Bay siègeront au sein du groupe Conservateurs et réformistes européens avec en particulier les représentants de Fratelli d'Italia, parti de Giorgia Meloni. Ce groupe est la quatrième force politique au Parlement européen[26],[27].
Prises de position
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Elle défend l'idée d'une « Europe des nations » qui doit « respecter la subsidiarité propre à chaque pays »[2].
↑« Européennes : Eric Zemmour, Damien Rieu, Laurence Trochu, Jean Messiha… Reconquête ! dévoile sa liste portée par Marion Maréchal », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )