C’est une huile sur toile qui mesure 54 × 73 cm, une grande taille[3]. La clarté du ciel qui accentue l'impression de froid contraste avec les tons bruns du sol que renforce la lumière rasante[3].
La route qui chemine perpendiculairement à la surface du tableau donne l'illusion d'une représentation en trois dimensions. L'impression de profondeur est renforcée par la rangée d'arbres, rythmant de lignes verticales et horizontales les troncs et leurs ombres. La montée crée un point de fuite décentré, vers une vue plongeante sur l'arrière-plan ensoleillé. À la manière de Johan Barthold Jongkind, Sisley humanise le paysage, introduisant de petites silhouettes[1].
Sisley revint l'année suivante pour peindre Neige sur la route de Louveciennes (1874, collection particulière), le même point de vue sous la neige[3].
Reproduction sur un parcours du Pays des Impressionnistes
Une reproduction du tableau grandeur réelle est exposée depuis les années 1990 à l'endroit de sa création, le long d'un parcours du Pays des Impressionnistes. Sur la plaque, on peut lire : « Construite par le Roi-Soleil, la « machine » de Marly pompait l'eau de la Seine pour l'acheminer par aqueduc jusqu'aux pays de Marly et de Versailles. Ce n'est pas elle que Sisley a représentée sur cette toile, mais l'allée qui y conduit de Louveciennes, incitant le spectateur « à suivre le chemin que le peintre lui indique et voir tout d'abord ce qui a empoigné l'exécutant. » (A. Sisley) »
Le paysage n'a que peu changé depuis la réalisation du tableau. Le bâtiment du château, son mur d'enceinte, les arbres du parc, et ceux alignées le long du chemin sont toujours présents[3].
Provenance
A. Dachery, Paris ;
vente Dachery, Hôtel Drouot, Paris, (n° 47, sous le titre Route aux environs de Marly ; Effet d'automne[4]).
Joanny Peytel (1844-1924), Paris ; donation Joanny Peytel au musée du Louvre sous réserve d'usufruit, 1914.