Le Rat de ville et le Rat des champs est la neuvième fable du livre I de Jean de La Fontaine situé dans le premier recueil des Fables de La Fontaine, dédié au dauphin, fils de Louis XIV, et édité pour la première fois en 1668[1].
Quelques siècles plus tard, à Rome, Horace en fait une adaptation qu'il développe en près de 40 vers[3]. À la différence de la fable de La Fontaine, l'histoire commence par l'arrivée chez le rat des champs (rusticus mus) de son parent le rat des villes (urbanus mus), qui se moque de la médiocrité de la vie à la campagne et l'invite à savourer chez lui les plaisirs de la ville[4].
Cette fable sera également reprise par Babrius qui la développe en grec[5].
Reliefs : reste de nourriture "dont les pauvres gens s'accommodent fort bien " (dictionnaire de Furetière)
Ortolans : petits oiseaux très recherchés pour leur goût
Honnête : honorable
Rats en campagne : en termes militaires, mettre en campagne consiste à "faire sortir les troupes des garnisons pour les mettre en corps d'armée" (dictionnaire de Furetière)
Rôt : repas
Piquer : "se dit des choses qui nous flattent ou qui nous choquent" (dictionnaire de Furetière)
Fi : interjection marquant le mépris. "Ce terme est bas" (dictionnaire de Furetière)
Moralité
La fable peut être comprise comme une comparaison entre la vie tumultueuse du « monde » et la tranquille solitude[8], ce qui peut être pris par un gentilhomme, dans le contexte de l'époque et l'esprit des fables de La Fontaine, comme une comparaison de la vie mondaine à la Cour et la vie retirée sur ses terres de province.
↑ a et bDictionnaire universel françois et latin, contenant la signification... Volume 4. Éditeur Fl. Delaulne, 1721. Page 1029 Lire le document numérisé
↑Voir la définition du rat et du rat des champs dans Diderot et d’Alembert, l’Encyclopédie, ou Dictionnaire Raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers éditée de 1751 à 1772. Lire en ligne
↑Buffon et La Cépède, Histoire naturelle, Quadrupèdes. volume 2, partie 2. Éditeurs P. Didot l'aîné et Firmin Didot, 1799. mus agrestis minor, p266.
↑Le terme anglais mouse, tout comme son équivalent allemand Maus, dérivent de la même racine *mus- que le mot latin (voir Wiktionary).