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En 1702, à la suite de la révocation de l'Édit de Nantes, les protestantscévenols, majoritairement des paysans et ouvriers de la soie, constituent des groupes armés à la suite de Gédéon Laporte et combattent les dragons de Louis XIV, chargés d'imposer le catholicisme à toute la population. Pourchassés par le capitaine Poul, ils mènent une guerre de guérilla, harcelant les troupes royales, brulant les églises catholiques, et se réunissant en assemblées religieuses secrètes. Abraham Mazel, jeune prédicant, les enflamme par ses prédications apocalyptiques. Les groupes de résistance s'étendent, sous la direction de Cavalier notamment, malgré leur faiblesse et les pertes dans leurs rangs. Au moment où Poul pense les avoir vaincus, la résistance se réorganise, sous le nom de Camisards.
Il s'agit de l'un de seuls films qui permette de s'immerger de façon réaliste dans l'atmosphère cévenole du début du XVIIIe siècle et de se rendre compte des persécutions dont ont été victimes les protestants de cette région. On y retrouve la plupart des éléments qu'on peut approcher en visitant le musée du désert ou la tour de Constance.
On y voit très bien le caractère à la fois prophétique et désespéré des suiveurs d'Abraham Mazel.
On retrouve dans la réalisation d'Allio l'espèce de pureté originelle qui était le but des camisards, ainsi que le côté « persécutés » de ces puristes protestataires. La (brève) scène du bain ou tous les acteurs sont nus a quelque chose d'édenique.
Il s'agit d'un film à petit budget, tourné dans les lieux réels où se sont déroulés les épisodes de la guerre des Camisards. Les figurants sont les habitants des divers villages où ont été tournées les scènes. Pour cette raison et pour le caractère commémoratif du film, ceux-ci éprouvent pour lui une certaine affection. Chacune de ses projections est entourée d'un sympathique folklore.
Voir aussi
Bibliographie
Philippe Joutard, « Les Camisards, de l'engagement à l'histoire : la dimension politique des Camisards a-t-elle été un obstacle à la compréhension du phénomène historique ? », dans Sylvie Lindeperg, Myriam Tsikounas et Marguerite Vappereau (dir.), René Allio, le mouvement de la création, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Homme et société » (no 56), , 299 p. (ISBN978-2-85944-995-7, présentation en ligne).
Pierre Sorlin, « Communautés rurales en dissidence : Les Camisards (René Allio, 1972) et Winstanley (Kevin Brownlow, Andrew Mollo, 1975) », dans Stéphane Haffemayer (dir.), Révoltes et révolutions à l’écran : Europe moderne, XVIe-XVIIIe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 190 p. (ISBN978-2-7535-4071-2, présentation en ligne), p. 79-92.