Lors du congrès fondateur tenu le à Bratislava, Richard Sulík est élu président de SaS, Jana Kiššová en devient secrétaire général, et le maire de Štúrovo, Ján Oravec, est désigné tête de liste pour les européennes. La formation apporte en outre son soutien à Iveta Radičová, candidate de la SDKÚ-DS à l'élection présidentielle en cours. Approchés par Declan Ganley pour se présenter sous la bannière Libertas aux élections européennes, Sulík et SaS rejettent cette proposition, car, bien que le parti se montre sceptique sur le traité de Lisbonne et dénonce une Union européenne bureaucratique, il ne partage pas les positions isolationnistes de Ganley.
Ascension
Aux élections du , la liste conduite par Oravec ne parvient pas à obtenir de sièges au Parlement européen en remportant seulement 4,71 % des voix, juste en dessous de la barre de représentativité de 5 % des suffrages exprimés. Cinq mois plus tard, SaS remporte un siège de conseiller régional à Bratislava. À la fin de l'année, SaS annonce sa volonté d'organiser un référendum afin de réduire les « privilèges » dont dispose le personnel politique, comme l'allègement de l'immunité parlementaire ou le droit de réponse dans les médias, de faire passer de cent cinquante à cent le nombre de députés, et de libéraliser la presse audiovisuelle.
Au mois de , la formation fait savoir qu'elle a collecté les trois cent cinquante mille signatures requises et les transmet au président Ivan Gašparovič, en lui demandant de convoquer le scrutin en même temps que les élections législatives, le 12 juin. Lors de cette élection, SaS se classe directement à la troisième place des forces politiques avec 12,14 % des voix et 22 députés sur 150.
Participation au gouvernement
Liberté et Solidarité entre alors dans une phase de négociation avec la SDKÚ-DS, le Mouvement chrétien-démocrate (KDH) et Most-Híd (MH). Un accord est conclu le 23 juin, SaS se voyant attribuer quatre ministères, à savoir le Travail, l'Économie, la Défense et la Culture, ainsi que la présidence du Conseil national, confiée à Richard Sulík. Six jours plus tard, le chef de l'État fait savoir que la demande de référendum est parfaitement régulière et que celui-ci sera convoqué le 18 septembre. Cependant, la participation n'atteint pas les 50 % et donc les résultats ne sont pas validés. Toutefois, certaines propositions sont incluses dans l'accord de coalition gouvernementale.
Le parti propose ainsi une réduction de l'intervention, de la taille, de l'endettement de l'État et la déréglementation, tout en promouvant l'accroissement de la liberté économique, une plus grande efficacité dans la gestion des ressources publiques, le libre marché et la propriété privée.
Socialement, il souhaite une société fondée sur la solidarité, la diversité et le respect des minorités, mettant l'accent sur l'éthique et en luttant contre le populisme, la corruption, et accroître la liberté et la responsabilité personnelles.
↑Hans Slomp, Europe, a Political Profile: An American Companion to European Politics, vol. 2, (lire en ligne), p. 561
↑(en) Marek Rybár, « Slovakia », dans Donatella M. Viola, Routledge Handbook of European Elections, Taylor & Francis, (ISBN978-1-317-50362-0, lire en ligne), p. 726