Fils du comte Baudouin VI et de la comtesse Richilde de Hainaut. Qualifié de « comte de Hainaut » du vivant de sa mère, selon certains auteurs, la succession de la Flandre passant à son oncle Robert Ier ci-dessous, tandis que le Hainaut est dévolu à son frère cadet Baudouin II de Hainaut
Petit-fils du comte Robert Ier et de Gertrude de Saxe, fils de la fille de Robert Ier le Frison, Adèle de Flandre et du roi de Danemark Knut IV de Danemark dit Knud le Saint, neveu du comte Robert II et cousin germain du comte Baudouin VII. Sans postérité connue de son union (av. 1119) avec Marguerite de Clermont-Beauvaisis.
Fils du duc de Lorraine Thierry II de Lorraine et de Gertrude de Flandre, elle-même fille du comte Robert Ier le Frison et de Gertrude de Saxe. Seigneur de Bitche (dates non connues). Compétiteur du précédent et reconnu comme comte par les villes de Flandre dès ; investi du comté par le roi de France Louis VI après la mort de Guillaume Cliton le .
Troisième fille du comte Thierry et de Sibylle d'Anjou, sœur du comte Philippe d'Alsace. Par son second mariage (1169) avec le comte de Hainaut Baudouin dit « le Courageux », elle fut comtesse de Hainaut (1171-1194) et comtesse de Namur (1188-1190).
Aussi comte de Hainaut sous le nom de Baudouin VI de Hainaut. Fils de la comtesse Marguerite d'Alsace et du comte Baudouin VIII. Parti pour la quatrième croisade en , devint empereur de Constantinople le et mourut captif chez les Bulgares en 1205 ou 1206.
Fille cadette du comte Baudouin IX (Baudouin VI) et de Marie de Champagne, elle hérita du comté de Flandre à la mort de sa sœur, la comtesse Jeanne de Constantinople. Elle épousa en juillet 1212Bouchard d'Avesnes, puis après l'annulation de ce mariage, en 1223, Guillaume II de Dampierre. De son premier mariage elle eut : Jean, qui épousa en 1246 Alix, sœur du comte Guillaume II de Hollande, et Baudouin. De son second mariage : Guillaume et Gui, comte de Flandre en 1278, titre qu'il reçut dès le par cession de sa mère.
Veuve (à l'âge de 11 ans) du duc Philippe Ier de Bourgogne dit Philippe de Rouvres, fille et héritière de Louis de Male. Elle fut de son propre chef : comtesse de Bourgogne (1383-1405), comtesse d'Artois (1383-1405), comtesse de Flandre (1384-1405), comtesse de Nevers, comtesse de Rethel. Par son premier mariage (avec Philippe Ier de Rouvres ci-dessus) elle devint : comtesse de Bourgogne (1357-1361), comtesse d'Artois (1357-1361), duchesse de Bourgogne (1357-1361), comtesse d'Auvergne (1360-1361) et comtesse de Boulogne (1360-1361). Par son second mariage avec Philippe le Hardi (ci-dessous) : duchesse de Bourgogne (1369-1404) (et autres terres).
Fils de Philippe le Hardi et de Marguerite de Male. Aussi duc (1404-1419) et comte de Bourgogne (1405-1419), comte d'Artois (1405-1419) et autres terres.
Fils de Jean sans Peur. Duc et comte de Bourgogne, comte de Flandre et d'Artois ; devient également comte de Namur (1429) ; duc de Brabant, de Lothier, de Limbourg et marquis d'Anvers (1430) ; comte de Hainaut, de Hollande et de Zélande et seigneur de Frise (1433) ; duc de Luxembourg (1443).
Fils de Philippe le Bon. Hérite de l'État bourguignon, conquiert les territoires de Gueldre, de Zutphen et de Lorraine, achète la Haute-Alsace. Meurt devant Nancy en 1477.
Fils de Maximilien Ier et de Marie de Bourgogne. De son propre chef, il fut « duc de Bourgogne » (souverain des Pays-Bas). Par mariage avec Jeanne Ire de Castille dite Jeanne la Folle : roi de León et de Castille (1504-1506).
Fils de Philippe le Beau. De son propre chef : « duc de Bourgogne » (souverain des Pays-Bas), roi d'Espagne (Charles {Ier}, empereur des Indes, et autres titres. Par élection : empereur des Romains (Charles Quint).
Fils de Charles Quint. Roi d'Espagne (Philippe II). Il quitta définitivement les Pays-Bas pour l'Espagne en 1559. Ses successeurs n'y revinrent jamais.
Fils de Maximilien II, empereur élu des Romains, neveu de Charles III de Gand, il gouverna les Pays-Bas au nom de Philippe le Catholique à partir de 1595, puis à titre personnel de son mariage avec son arrière-cousine Isabelle jusqu'à sa mort.
Fils de Philippe, lui-même fils de Philippe III le Catholique, il hérita des Pays-Bas quand Albert mourut sans qu'Isabelle ait de descendance mâle, deux mois et demi après qu'il fut devenu roi des Espagnes et roi de Portugal (il perdra ce dernier trône lors de la révolution de 1640).
Fils de Philippe V le Grand, il régna jusqu'en 1677 sous la régence de sa mère, Marie-Anne d'Autriche, et mourut sans héritier du fait de sa dégénérescence congénitale, ce qui entraîna la guerre de Succession d'Espagne.
Arrière-arrière-petit-fils de Philippe III (roi d'Espagne) et arrière-petit-fils de Philippe V le Grand, il se vit léguer les Espagnes par Charles IV mais dut affronter les revendications des Habsbourg d'Autriche, à qui il céda les Pays-Bas au traité d'Utrecht (1713).
Arrière-arrière-arrière-petit-fils de Ferdinand Ier, frère de Charles III de Gand, il est prétendant au trône d'Espagne de 1700 à 1713 et empereur élu des Romains à partir de 1711. Il reçoit les Pays-Bas par le traité d'Utrecht, en échange de sa renonciation à l'Espagne.
Fils aîné de Marie-Thérèse, il est élu empereur des Romains à la mort de son père, puis hérite des possessions de sa mère à la mort de celle-ci. Un mois avant sa mort, les Pays-Bas se révoltent contre lui et forment les États-Belgiques-Unis.
Fils de Léopold, élu empereur des Romains, il voit les Pays-Bas occupés (1792) puis annexés (1795) par la France, annexion qu'il reconnaît en 1797 par le traité de Campo-Formio.
1840 – 1905 : Philippe de Belgique (1837 – 1905) ; comte de Flandre, prince de Belgique, prince de Saxe-Cobourg et Gotha, duc en Saxe ; deuxième fils survivant du roi Léopold Ier.
En Belgique, le titre dynastique de « comte de Flandre » était attribué par le chef de la famille ad personam et n'était pas héréditaire (arrêtés royaux de 1840, 1891 et 1910)[3]. Ce titre était attribué au deuxième fils du roi (fils puîné du roi).
Depuis un arrêté royal de 2001, le titre dynastique de comte de Flandre n'est plus attribué.
« Comte de Flandre » est l'un des titres de la Couronne espagnole. C'est un titre historique qui est seulement nominalement et cérémonieusement utilisé.
Bibliographie
Alexandre Hermand, « Généalogie inédite des Comtes de Flandre, extraite du manuscrit no 776, de la bibliothèque de Saint-Omer, précédée de quelques observations », Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie, t. 2, , p. 349-360 (lire en ligne)
H. Piers, « Notice sur le document ci-dessus », Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie, t. 2, , p. 361-363 (lire en ligne)
Lucie Jardot, Sceller et gouverner. Pratiques et représentations du pouvoir des comtesses de Flandre et de Hainaut, XIIIe – XVe siècle, PUR, 2020.
Notes et références
↑Bien que le traité de Verdun partage l'Empire entre les trois fils de Louis le Pieux, la fonction d'empereur ne disparaît pas et les royaumes de Francie occidentale, de Francie médiane (Lotharingie) et de Francie orientale restent (en principe) dépendants de l'empereur jusqu'à la fin du Xe siècle.