Livre d'ArmaghLivre d'Armagh
Le Livre d’Armagh, aussi connu sous le nom de Canon de Patrick ou Liber Ar(d)machanus, est un manuscrit irlandais du IXe siècle, composé vers la même époque que le Livre de Kells. L’ouvrage, conservé au Trinity College de Dublin sous la référence MS 52, contient quelques-uns des plus vieux textes connus en gaélique. La plus grande partie est cependant écrite en latin. HistoriqueLa tradition veut que manuscrit ait appartenu à Patrick d'Irlande, ou même que ce dernier l’ait écrit au moins en partie. L'évêque et érudit Charles Graves (en), dès 1845, réussit à déchiffrer le colophon (livre) en partie effacé : il y lit qu'il a été écrit par un moine du nom de Ferdomnach d'Armagh (mort en 845 ou 846 selon les Annales des quatre maîtres et les Annales d'Ulster), et qu'il aurait travaillé pour un successeur (comarba) de Patrick appelé Torbach, vers 807. L'analyse paléographique montre en réalité que l'ouvrage est l'œuvre de trois scribes et qu'il a fait l'objet d'ajouts postérieurs. Un cumdach ou coffret destiné à le protéger est fabriqué en 937 à l'initiative de Donnchad Donn, fils de Flann Sinna, mais il a disparu depuis[1],[2]. Par la suite, l'ouvrage est conservé dans la famille des gardiens de l'ouvrage, jusqu'à la dernière descendante, Florence MacMoyne, qui le vend ou le met en gage vers 1680. Il appartient ensuite à Arthur Brownlow (en) avant 1707 et reste en possession de ses descendant jusqu'en 1853 date à laquelle il est acquis par l'évêque William Reeves. Le primat anglican d'Irlande John George Beresford le lui achète et en fait don au Trinity College de Dublin en 1854[1]. DescriptionLe manuscrit compte 221 folios en vélin. Il mesure 19,4 cm sur 14,4. Le texte est rédigé en deux colonnes, en minuscule irlandaise très fine. Le texte est divisé en trois parties[1],[3] :
Il est décoré d'une miniature représentant les quatre symboles des évangélistes (f.32v.) ainsi que de lettrines ornées de têtes d'animaux, de poissons, d'oiseaux, ainsi que d'entrelacs et de spirales en trompette. Les lettrines de la fin du manuscrit (Actes des apôtres et vie de saint Martin) ont été coloriés en rouge, jaune, vert ou bleu. Au folio 170 est dessiné un diagramme représentant symboliquement Jérusalem et ses douze portes[1]. Voir aussiBibliographieÉditions
Études
Articles connexesLiens externes
Notes et références
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