Louis-Alphonse de Valbelle
Louis-Alphonse de Valbelle-Monfuron, né à Marseille le et mort à Saint-Omer le , est un homme d'Église français des XVIIe et XVIIIe siècles. Il est évêque d'Alet du à , date à laquelle il est nommé évêque de Saint-Omer, jusqu'à sa mort. BiographieOrigines et familleIssue d'apothicaires de Marseille, la famille de Valbelle est anoblie au XVIe siècle et va devenir une des plus importantes de Provence. Elle compte des officiers, des présidents et des conseillers au parlement d'Aix, trois évêques de Saint-Omer. Louis-Alphonse de Valbelle est le quatrième fils d'Antoine de Valbelle, seigneur de Montfuron, Conseiller du Roi en ses conseils et lieutenant de l'amirauté de Marseille et de Françoise de Félix, dame de Valfère[1], fille de Lazarin de Félix, seigneur de Valserres[réf. nécessaire] et de Beaulieu, issue d'une famille notable de Marseille. Son parrain est le cardinal de Lyon Alphonse-Louis du Plessis de Richelieu et sa marraine la comtesse d'Alais. Carrière ecclésiastiqueIl commence ses études à Paris au collège d'Harcourt puis à la Sorbonne où il obtient sa licence en théologie en 1666 et son doctorat en 1668. La même année il est ordonné prêtre et pourvu comme Prévôt de Sisteron. il devient aumônier ordinaire du roi en 1669. Il participe à l'assemblée du clergé de 1665 et à celle de 1670 et il est nommé Agent général du clergé de France en 1675. À la fin de son mandat d'Agent du clergé et après la mort de Nicolas Pavillon, évêque d'Alet en Languedoc, survenue le , Louis-Alphonse de Valbelle est nommé pour lui succéder le . Il est confirmé le et ordonné évêque le . Dans son diocèse, ses positions pro-jansénistes sont systématiquement rejetées. En 1682, il acquiert la charge de Maître de l'Oratoire de Sa Majesté Très-Chrétienne après la disgrâce de Louis Fouquet, l'évêque d'Agde. Il participe aux Assemblées du clergé de 1680 et 1682 où il soutient les thèses gallicanes. Il participe aussi aux États du Languedoc en 1684[2]. Il est transféré de son siège épiscopal à celui de Saint-Omer au mois de , et il occupe ce dernier pendant quatorze ans. En 1690, Louis XIV, par reconnaissance vis-à-vis de Louis-Alphonse de Valbelle, aumônier ordinaire du Roi et Maître de l'oratoire de sa Majesté, érige la terre de Montfuron en marquisat au profit de Léon de Valbelle, son frère aîné, et de ses descendants. À Saint-Omer, il fait tout pour rétablir la discipline ecclésiastique. En 1699, il rachète les bâtiments de l’ancien collège des Bons Enfants dont la fondation remontait au XIVe siècle et, sur le terrain de ce collège, il ordonne la fondation, en 1702, de l'hôpital général en face de l'église Saint-Sépulcre pour accueillir 150 enfants (pauvres ou orphelins)[3]. Il restaure les revenus et les bâtiments du Jardin Notre-Dame, une école pour jeunes filles pauvres. Il installa les Sœurs du Bouillon dans une maison dite du Tambour : ces sœurs s'occupaient des malades à domicile. Il reconstitue le séminaire, où il a voulu que soient entretenus gratuitement soixante jeunes théologiens, et il en a enrichi considérablement la bibliothèque. II meurt à Saint-Omer le , à l'âge de 67 ans. Son corps repose dans une chapelle de la cathédrale, dite la chapelle des Évêques, où figure l'épitaphe suivante :
Altercation avec FénelonEn 1682, Valbelle est resté célèbre pour son attitude intransigeante envers Fénelon, évêque de Cambrai, lors de l'assemblée du clergé. Non content que ce dernier ait accepté la condamnation de son livre Maximes des Saints, Valbelle demande que l'ensemble des ouvrages de Fénelon soient condamnés.
Honneurs et postéritéUne plaque, apposée sur la façade de l'hôpital-général de Saint-Omer, honore la mémoire et les actions de ce prélat, ainsi que celle de ces deux parents, évêques de Saint-Omer après lui :
Sources et bibliographie
Notes et références
Liens externes
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