Louis Oustry est déposé le jour de sa naissance devant la porte de l'hospice de Rodez. Il est élevé et adopté par la famille Lafabrègue-Oustry. Après des études de droit à Paris, il obtient sa licence en 1845 et devient avocat au barreau de Rodez.
En 1848, à la chute de la Monarchie de Juillet, il fonde, avec pour associés les avocats Louis Bouloumié[2] et Casimir Labarthe, le journal L'Aveyron Républicain[3]. Ce journal qui ne paraît que quatre ans, comparaît trois fois au tribunal pour délit de presse mais est relaxé à chaque fois.
Après le Coup d'État du 2 décembre 1851, il est arrêté le , puis jugé et condamné en janvier suivant à être déporté en Algérie. Il résidera à Bône et à Constantine. Il n'y restera qu'une année puisqu'il bénéficiera des amnisties que signe Napoléon III au moment de son mariage le .
Il reprend sa charge d'avocat à Rodez. En 1869, pour enquêter sur une fusillade aux mines de Decazeville où quatorze mineurs grévistes trouvent la mort, la Chambre des députés envoie en Aveyron les députés Jules Simon et Jules Ferry que Louis Oustry rencontre en sa qualité d'avocat. Cette rencontre sera déterminante pour la carrière préfectorale qu'il entamera ensuite sous la Troisième République.
↑Roger Lajoie-Mazenc, 'L'Aveyron en république(s): inventaire, repères et acteurs identifies pur la traçabilité de la politique aveyronnaise 1800-2000, p. 54-68,219, éd. The Autor, 2000, (ISBN2902282001)
↑Verena Feola, Cent préfets pour la Corrèze, p. 16-20, éd. Archives départementales de la Corrèze, 2000
↑Xavier Yacono, Un siècle de franc-maçonnerie algérienne, 1785-1884, p. 200, éd. G.-P. Maisonneuve et Larose, 1969
↑Léon Louis, Le département de Vosges: description, histoire, statistique, vol. 6, p. 484, Impr. E. Busy, 1889
↑Louis d'Haucour, L'hôtel de ville de Paris à travers les siècles, p. 782, éd.Giard et Brière, 1900