Lucas Kilian ou Lukas Kilian, né en à Augsbourg et mort le dans la même ville, est un graveur allemand.
Biographie
Lucas Kilian, naît en 1579 à Augsbourg, de Bartholomäus Kilian (dit l'Ancien), habile orfèvre[1]. Ayant perdu son père en 1588[2], il trouve dans Dominicus Custos, qui avait épousé sa mère, un second père[1]. Après lui avoir enseigné avec beaucoup de soin le dessin et la gravure, Dominicus Custos envoie son fils adoptif en Italie[1].
En 1604 il retourne à Augsbourg[3]. La même année, il épouse Barbara Miller (morte en 1620) puis épouse cette année en secondes noces, Magdalena Hartberg[4]. Converti au protestantisme en 1611, il est élu au conseil municipal d'Augsbourg[5]. Il entame alors sa longue et remarquable carrière de portraitiste[5].
Livourne
La position politique influente de Lucas Kilian lui donne des contacts culturels et des occasions de voyager[5]. Une esquisse à la plume pour un projet de monument suggère une visite à Livourne après l'inauguration du monument des Médicis par Pietro Tacca en 1624[5].
Dernières années
En 1632, le roi Gustavus Adolphus de Suède nomme Lucas Kilian membre du Conseil protestant après la prise d'Augsbourg ; en 1635, cependant, lorsque la ville tombe aux mains des forces impériales, Lucas est appelé à Wallerstein pour graver un grand portrait équestre de l’Empereur Ferdinand II pendant la guerre du Nord, montrant la ville assiégée d'Augsbourg en arrière-plan dans un genre propagandiste rendu populaire par Rubens[5].
Lucas Kilian est doué d'une très grande facilité ; parmi les nombreux portraits qu'il grave, plusieurs auraient été faits en quatre jours[1]. Le burin de cet artiste est vigoureux, mais il lui est reproché trop de manière et un manque de pureté dans le dessin de ses contours[1]. Quoi qu'il en soit, cet artiste est un de ceux qui font le plus d'honneur à l'école allemande[1].
Étude pour l'encadrement du Portrait de l'électeur Christian II de Saxe, plume, encre noire et lavis d'encre de Chine, 0,264 x 0,194 m, Paris, Beaux-Arts de Paris, inv.n°Mas 1364[8],[9].
Étude pour l'encadrement du Portrait de prince-évêque de Wurtzbourg, Philipp Adolf von Ehrenberg, plume, encre noire, gouaches bleue et blanche, 0,247 x 0,170 m, Paris, Beaux-Arts de Paris, inv. n° o.1588[10],[11].
↑Sous la direction d'Emmanuelle Brugerolles, Dürer et son temps. Dessins allemands de l'Ecole des Beaux-Arts, Beaux-arts de Paris les éditions, 2012, p. 344-353, Cat. 60.
↑Sous la direction d'Emmanuelle Brugerolles, Dürer et son temps. Dessins allemands de l'Ecole des Beaux-Arts, Beaux-arts de Paris les éditions, 2012, p. 344-353, Cat. 61.
[Grégoire 1874] Louis Grégoire, « Kilian (Lucas) », dans Dictionnaire encyclopédique d'histoire, de biographie, de mythologie et de géographie, (lire en ligne), p. 1104.
[Turner 1996] (en) Jane Turner, « Lucas Kilian », dans The dictionary of art, vol. 18, (lire en ligne), p. 42-44.