Clauss grandit à Freiburg, où il étudie au gymnasium. Son père est juge de district. Après ses études secondaires, il effectue son service militaire dans la Marine. Au cours de cette période, il visite la Norvège. Lorsqu'éclate la Première Guerre mondiale, il se porte volontaire dans la Marine.
À Freiburg, il étudie la philosophie, la psychologie et la philologie anglaise et scandinave. De 1917 à 1921, il est collaborateur de Edmund Husserl. En 1918 il épouse la fille d'un professeur d'université, dont il divorce une année plus tard. En il passe l'examen pour l'enseignement supérieur. En 1921 il est reçu par Husserl avec son mémoire Die Totenklagen der deutschen Minnesänger (« les Chants funèbres des Minnesänger allemands »).
En 1927, il part en voyage à travers le Moyen-Orient, qu'il parcourut durant quatre ans. C'est au cours de ce séjour qu'il se convertit à l'Islam.[réf. nécessaire]
En 1941, avec l'appui du NS-Studentenbund (syndicat étudiant de la NSDAP), il obtient un poste de professeur extraordinaire à l'université de Berlin. Il est alors proposé pour la chaire de raciologie et de politique raciale à l'université du Reich de Posen. Sa candidature à ce poste marque l'apogée de sa carrière[2]. Mais, en , Clauss est attaqué par le DrWalter Gross, médecin de formation, qui dirige le Bureau de politique raciale de la NSDAP. Gross lui reproche de défendre une conception de la race jugée incompatible avec la doctrine nationale-socialiste (en fait, trop proche de la théorie des « races de l'esprit » du philosophe italien Julius Evola, avec qui Clauss est d'ailleurs lié d'amitié), mais aussi d'avoir pour maîtresse et secrétaire une Volljüdin (« Juive à 100 % ») en la personne de Margarete Landé[3],[4]. En 1943, il est exclu de la NSDAP.
Une de ses thèses principales est la théorie, selon lui fondamentale, opposant le « psychisme de la forêt, propre à l'indo-européanité » au « psychisme du désert, propre au sémitisme »[5].
C'est sous sa direction que, en 1941, l'islamologue et collaboratrice de l'AhnenerbeSigrid Hunke soutient sa thèse de doctorat[5].
Publications
Lieder der Edda. Altheldischer Sang in neues Deutsch gefasst von Ludwig Ferdinand Clauss, 1921
Rasse und Seele. Eine Einführung in den Sinn der leiblichen Gestalt, 1926
Von Seele und Antlitz der Rassen und Völker, 1929
Die nordische Seele. Eine Einführung in die Rassenseelenkunde, 1923, 1932
Als Beduine unter Beduinen, 1933
Rasse und Charakter – das lebendige Antlitz, 1936
Semiten in der Wüste unter sich, 1937
Die Seele des Andern, 1958
Die Weltstunde des Islam, 1963
Thuraja. Roman, 1950
Verhüllte Häupter. Roman, 1955
Die Wüste macht frei. Roman, 1956
L'Âme des races, 2001, aux Éditions de l'Homme libre.
↑(de) Hans-Christian Harten, Uwe Neirich et Matthias Schwerendt, Rassenhygiene als Erziehungsideologie des Dritten Reichs : Bio-bibliographisches Handbuch, Akademie Verlag, , 561 p. (ISBN978-3-05-004841-3, lire en ligne)
↑G. Audenarde, « Le patrimoine doctrinal national-socialiste: jalons et signification d'une (re)découverte », in: Gianantonio. Valli, La Race selon le national-socialisme, Pierre Marteau, 168 p., p. 127-159, (ISBN978-2917749104)
↑ a et bPhilippe Baillet, L'Autre Tiers-mondisme: des origines à l’islamisme radical - Fascistes, nationaux-socialistes, nationalistes-révolutionnaires entre « défense de la race » et « solidarité anti-impérialiste » Akribeia, Saint-Genis-Laval, 2016, 475 p. (ISBN978-2913612617)