Lycée Gabriel-Guist'hauLycée Gabriel-Guist'hau
Entrée du lycée Gabriel-Guist'hau à l'angle des rues Bonne-Louise (à gauche) Marie-Anne-du-Boccage (à droite).
Le lycée Gabriel-Guist'hau, appelé en général lycée Guist'hau est un établissement français d'enseignement secondaire (général) et supérieur situé à Nantes (Loire-Atlantique), à la limite du quartier du Centre-ville. Nommé en honneur de Gabriel Guist'hau, il dépend administrativement de la région Pays de la Loire et de l'académie de Nantes. L'établissement accueille des classes préparatoires littéraires (A/L et B/L) et une classe préparatoire Ciné-Sup, unique en France, préparant aux concours d'entrée aux grandes écoles de cinéma[1]. LocalisationL'établissement est situé au no 3 rue Marie-Anne-du-Boccage (artère qui marque la limite quartiers du centre-ville et celui Hauts-Pavés - Saint-Félix), près du boulevard Gabriel Guist'hau et de la place Delorme, à proximité des lycées Vial (public) et Chavagnes (privé). Le quartier dans lequel il se trouve est aisé comme en témoignent les immeubles cossus donnant sur les rues environnantes. Les locaux du collège se trouvent dans un bâtiment annexe situé à proximité, rue Sévigné. Origine du nomLe nom de l'établissement lui fut attribué en 1932, en hommage à Gabriel Guist'hau, ancien député-maire de Nantes, plusieurs fois ministre (notamment de l'Instruction publique) décédé quelque temps auparavant, et qui a été l'initiateur de la construction des bâtiments du lycée dans leur forme actuelle. Un compte-rendu de délibération du Conseil municipal, en novembre 1930, dit : « Il nous a semblé que le nom de son rénovateur pourrait être inscrit sur le fronton, hommage public et mérité au grand maire Guist'hau avant d'être appelé au gouvernement. L'association des anciennes élèves, le conseil d'administration du lycée, ont déjà pris des dispositions dans ce sens. Si accord, la délibération sera soumise à l'approbation du gouvernement (séance du 8 décembre 1930). ». À l'occasion des cérémonies du cinquantenaire du lycée - les 23 et 24 avril 1932 - l'éloge de Gabriel Guist'hau est prononcé ; Léopold Cassegrain, maire de Nantes, dit sa satisfaction de voir le nom de l'ancien ministre associé à l'établissement, puis « le drapeau tricolore qui, jusqu'ici, voilait la plaque représentant G. Guist'hau, tombe et le lycée de jeunes filles prend officiellement le nom de lycée Gabriel Guist'hau. ». Le nom de Gabriel Guist'hau a été préféré à celui d'Élisa Bordillon, première directrice de l'établissement en 1882[2]. HistoriqueLes débutsL'établissement, créé en application de la loi Camille Sée de 1880, est un des tout premiers lycées de jeunes filles de France. Jusqu'en 1881, les lycées étaient alors réservés aux garçons et cette loi permit donc s'instituer un enseignement secondaire pour les filles, avec un programme spécifique. Les Républicains souhaitent en effet soustraire les femmes à l'influence cléricale. Certains veulent aller vite comme l'inspecteur d'académie de Loire-Inférieure ou le maire de Nantes Georges-Évariste Colombel. Alors que la lettre ministérielle précisant les conditions d'ouverture paraît en , le lycée de jeunes filles de Nantes ouvre en , avant même la signature d'un traité constitutif entre la Ville et le Ministère en [2]. Pour accueillir les élèves, la municipalité a acheté deux maisons bourgeoises rue Harouys ; Élisa Bordillon, la première directrice, accueille 100 élèves lors de la première rentrée. Elles sont 120 en , 200 en 1886 et 500 en 1907[2]. Ce sont surtout des enfants de la bourgeoisie, comme dans tous les lycées de l'époque. Le succès nécessite un agrandissement, ce qui se traduit par un déménagement à l'ancien emplacement de l'externat des Enfants-Nantais situé rue Bonne-Louise récupéré par la municipalité. Les bâtiments existants sont rasés et remplacés par un nouvel édifice à structure de béton dû à l'architecte Gabriel Guchet[3], construit autour de trois cours : la « cour d'honneur » au nord-ouest, la « cour Bonne Louise » à l'est côte rue Bonne-Louise et la « cour Colbert » à l'ouest côté rue Colbert. Les travaux sont interrompus par la Première Guerre mondiale[2], période durant laquelle le lycée sert d'hôpital militaire avec ses 260 lits accueillant 3 782 blessés[4]. Jacques Vaché et André Breton s'y rencontrent en 1916[2] ; ils donnent alors naissance au mouvement du surréalisme. Le lycée moderneLa guerre finie, les travaux reprennent et se poursuivent de 1919 à 1934[2] (bien qu'une grande partie d'entre eux soit terminée en 1931). Le nouveau lycée tel qu'on peut le voir aujourd'hui ouvre ses portes le . Le « vieux lycée » de la rue Harrouys, abandonné, est transformé en école primaire. Au début de la Seconde Guerre mondiale, Madeleine Bourguel, professeur membre de « l'association des Françaises diplômées des universités », est à l'initiative du parrainage par la grande majorité du personnel du lycée de deux collègues polonaises réfugiées, on ne relève que douze cas semblables en France[2]. Durant l'Occupation, le lycée, qui est épargné par les bombardements de septembre 1943, accueille des officiers prisonniers et l'internat est occupé par l'armée allemande. L'établissement devient mixte en 1970. Il propose de nombreuses formations et dispose de peu d'espaces, étant situé dans un quartier densément peuplé. L'internat, resté réservé aux jeunes filles, a été réduit, accueillant 21 jeunes filles du secondaire et 33 jeunes filles de classes préparatoires. Le sport est dispensé dans les installations municipales pour récupérer l'espace qui aurait été nécessaire à des installations propres. En 2006 sont lancés des travaux transformant le préau avec verrière en hall fermé, ce qui a permis la création de quatre nouvelles salles[2]. Le , durant la nuit, la boîte au lettre du lycée est détruite par une bombe artisanale. Ce méfait s'inscrit dans la série d'attentat visant le préfet Aïssa Dermouche au cours de l'année 2004, son fils étant scolarisé au sein de l'établissement[5],[6],[7]. Fermeture du collègeAprès 2024, les activités du premier cycle des lycées Guist'hau et Jules-Verne seront transféré dans les locaux de l'ancien lycée Vial reconverti en collège (les lycéens de Vial et Leloup-Bouhier ayant intégrés dès 2014 le nouveau Lycée Nelson-Mandela sur l'île de Nantes)[8]. La ville de Nantes, propriétaire des bâtiments du collège qui seront ainsi désertés, devra étudier leur destination future. Cependant, jugeant le lycée à l'étroit dans ses locaux actuels, les parents, élèves et professionnels du second cycle souhaiteraient profiter de l'espace libéré[9]. Le P'tit Gaby
. ClassementsClassement du LycéeEn 2016, le lycée se classe 5e sur 48 établissements au niveau départemental quant à la qualité d'enseignement, et 226e sur 2 777 établissements au niveau national[10]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[11]. Classements des CPGELe classement national des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) se fait en fonction du taux d'admission des élèves dans les grandes écoles. En 2015, L'Étudiant donnait le classement suivant pour les concours de 2014 :
Il convient de souligner cependant des résultats importants lors de la session du concours 2020 avec 4 élèves admises à l'ENS de Lyon en A/L et deux de prepa B/L comme en témoignent les articles de presse sur la question (Ouest-france). Il convient tout de même de noter que la session 2020 des épreuves de l'ENS n'ont pas donné lieu à des épreuves d'admission orales, contrairement aux sessions habituelles. Personnalités liéesAnciens élèvesClassement par ordre alphabétique.
Enseignants
EnseignementDepuis plus de dix ans, le lycée Guist'hau organise un stage de préparation aux concours d'entrée des Instituts d'études politiques durant les vacances scolaires. Des accords ont été signés avec Sciences Po Bordeaux et Sciences Po Rennes. De plus le lycée Guist'hau partage des conventions avec Nantes Université ainsi que Paris I (Panthéon-Sorbonne) et Paris IV (Paris-Sorbonne). L'établissement a une réputation de lycée littéraire[réf. nécessaire] en raison de sa part importante de lycéens en série L et de ses classes préparatoires exclusivement littéraires, ce qui le différencie de son rival : le lycée Clemenceau, réputé pour être un lycée scientifique. Second cycleSource : académie de Nantes[15].
Après le baccalauréatSource : académie de Nantes[15].
LanguesSource : académie de Nantes[15].
OptionsSource : académie de Nantes[15].
Références
Voir aussiBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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