Le lycée Montaigne est situé au cœur de la ville de Bordeaux. Il possède différentes entrées : sur le cours Victor-Hugo, la rue des Augustins (situé près du marché des Capucins), la rue du Mirail et la principale sur la rue Sainte-Catherine. Grâce à cette dernière, le lycée se trouve donc au centre de la vie culturelle, commerçante et vivante de la ville dans la plus grande rue piétonne d'Europe[1].
Le lycée allie histoire et modernité puisque deux des quatre bâtiments sont classés[2] ; datant du 1er mai 1802, ces bâtiments s'inscrivent dans le style néoclassique qui fait suite à l'enrichissement de la ville.
Histoire
Création (1802) à l'époque du Consulat
Créé au tout début du XIXe siècle, le lycée Michel-Montaigne est issu du lycée de Bordeaux créé dès 1802 en vertu de la loi du 11 floréal an X ()[3] voulue par le Premier ConsulNapoléon Bonaparte pour former les nouvelles élites du pays. C'est alors le seul lycée en Gironde et il reçoit des élèves de tout le département.
Installé dans les bâtiments de deux anciens couvents du XVIIe siècle désaffectés à l'époque de la Révolution française, le lycée occupe l'extrémité de l'ancien quartier latin de Bordeaux. C'était auparavant le célèbre collège de Guyenne, créé au XVIe siècle et devenu ensuite un collège de Jésuites.
Il devient lycée impérial lorsque Napoléon Bonaparte devient empereur des Français en décembre 1804.
C'est un lycée de garçons, jusqu'à une date assez récente. Un lycée de jeunes filles est créé à Bordeaux à la fin du XIXe siècle (actuel lycée Camille-Jullian).
Hommage au morts de la ferme de Richemont (1944)
Sur la façade du lycée une plaque est apposée en mémoire des treize lycéens ou élèves de grandes écoles morts dans la ferme de Richemont à Saucats[4]. Les étudiants âgés de 17 ans à 22 ans participaient à une école de cadres au service de la résistance française. Le , la ferme fut attaquée, douze d'entre eux furent tués, un treizième étudiant fait prisonnier fut torturé puis fusillé le au camp de Souge. Les treize résistants ont été inhumés à Bordeaux le au cimetière de la Chartreuse[5]. Tous les ans, ce massacre est commémoré par des associations d'anciens combattants et des lycéens de Montaigne, avec un premier dépôt de gerbe sous la plaque de la façade Victor-Hugo, puis une cérémonie auprès du mémorial de la ferme de Richemont, comprenant un nouveau dépôt de gerbe et une lecture de poèmes par les élèves.
Liste des chefs d'établissement (proviseurs et directeurs)
1802-1810 : Création : Edme Georges de Champeaux
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1938-1940 : Camille Gibelin
1939-1940 : intérim assuré par M. Rieumajou
1940-1942 : M. Baudel
1942-1943 : M. Jacob
1943-1944 : M. Kessler
1944 : M. Rossignol
1944-1945 : intérim assuré par M. Avisseau
1945-1948 : M. Sire
1948-1958 : Henri Fauré
1958-1978 : Jean Lacoue-Labarthe
1978-1989 : Mottet-Auselo
1989-1997 : Michel Jouanin
1997-2004 : François Boulay
2004-2008 : Serge Vanhove
2008-2014 : Michel Bouchaud
2014-2019 : Paul Morin (décédé en service le 6 janvier 2019[6])
2019-2023 : Laurent Verreckt
Depuis 2023 : Didier Leroy-Lusson
Le lycée actuel
Présentation
Il accueille 900 lycéens et près de 1 100 étudiants. Il dispose de bâtiments historiques qui accueillent l'administration, des logements et des salles de classe. Les bâtiments récents sont plus aptes à recevoir des classes scientifiques dans le but de travaux pratiques, mais servent aussi de classes normales, de CDI, de salle de conférence ou de self. Plusieurs bâtiments d'internat existent au milieu du lycée.
En 2015, le lycée se classe 20e sur 46 au niveau départemental pour la qualité d'enseignement, et 1275e au niveau national[7]. Le classement s'établit sur trois critères: le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[8].
Classement (niveau des CPGE)
Le lycée Michel Montaigne propose pratiquement toutes les filières générales de classes préparatoires:
Source : Classement 2015 des prépas - L'Étudiant (Concours de 2014). * le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. En filières ECE et ECS, ce sont HEC, ESSEC, et l'ESCP. Pour les khâgnes, ce sont l'ENSAE, l'ENC, les 3 ENS, et 5 écoles de commerce (HEC, ESSEC, ESCP, EM Lyon et EDHEC). En filières scientifiques, ce sont un panier de 11 à 17 écoles d'ingénieurs qui ont été retenus selon la filière (MP, PC, PSI, PT ou BCPST).
Le classement 2020, qui donne les résultats des concours 2019, en gardant les mêmes critères de grandes écoles pour les économiques. Pour les B/L, l'Étudiant prend en compte les 3 ENS, l'ENC, et les 5 mêmes écoles de commerce. Cependant, en raison de la difficulté d'accès et de l'élargissement des écoles disponibles, aucun élève de A/L n'a intégré ces 9 écoles dans les 2 dernières années. Pour ce classement 2020 des A/L, nous prendrons donc en compte un ensemble de 10 écoles (ENS, ENC ...), 10 IEP, et une variété d'écoles de commerce. Pour les filières scientifiques, on se base ici sur un panel des meilleures écoles d'ingénieurs en fonction de la filière (entre 11 et 16):