Arts du son, Arts plastiques, Arts visuels, Histoire des arts, Latin, Littérature & société, Mathématiques, Méthodes & pratiques scientifiques, Musique, Patrimoines, Philosophie renforcée, Physique-chimie, Principes fondamentaux de l'économie & de la gestion, Sciences de la vie et de la terre, Sciences économiques et sociales, Section européenne Théâtre
L'ensemble architectural du lycée du Bellay présente un imposant bâtiment du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle aux proportions équilibrées précédé d’un cloître, entre l'église Saint-Serge de style gothique angevin et des adjonctions ultérieures. Le plan général du bâtiment, la salle capitulaire, le réfectoire (actuel CDI), le grand escalier, témoignent à côté de l’abbatiale (devenue église Saint-Serge) de ce que fut cette grande abbaye.
En 1913 s’était ouvert à Angers, rue Tarin, un Cours secondaire de jeunes filles, pour ne pas laisser attendre davantage les familles républicaines soucieuses de l’instruction de leurs filles. Ce cours regroupait 70 élèves au total. C’est en 1929 que les 250 élèves de ce qui était devenu le Collège de jeunes filles vinrent s’établir dans l’ancienne abbaye, achetée par la ville d’Angers, restaurée et agrandie par la construction d’une nouvelle aile destinée aux salles de classe (aujourd’hui détruite). En 1934, le Collège de jeunes filles devint le Collège Joachim du Bellay, en hommage au célèbre poète français du XVIe siècle.
Seconde Guerre mondiale
Lors de l’occupation nazie, une grande partie des locaux fut investie par les troupes d’occupation, dans des conditions de cohabitation très difficiles, jusqu’en octobre 1943. Le collège dut alors se réfugier à l’École normale des garçons, rue de la Juiverie (devenue rue Anne Frank).
De janvier à mars 1943, au Collège Joachim-du-Bellay pour filles, la Gestapo procède à des arrestations en chaîne pour dénonciation d'« esprit anti-allemand » et d'hébergement de jeunes juives après l'arrestation de leurs familles. La directrice, Marie Talet, puis quatre professeurs (Anne-Marie Baudin, Marie-Madeleine James, Jeanne Letourneau et Marthe Mourbel) et l’économe, Lucienne Simier, sont arrêtées et déportées. Mlle Mourbel, la professeur de philosophie, est accusée d’avoir porté une croix de Lorraine à son bracelet ; Mme Baudin d’écouter Radio Londres. C’est une dénonciation, le , qui déclenche ces arrestations en chaîne et mène les six femmes à Ravensbrück. Marie Talet y meurt de la dysenterie le ; Anne-Marie Baudin est empoisonnée ou gazée ; Marthe Mourbel décède sur le chemin du retour. Mlles Simier, Letourneau et Mme James reviennent à Angers le . Le collège puis lycée honorera de manière constante, jusqu’à nos jours, la mémoire des disparues, enrichie par les témoignages des survivantes[5].
Lucienne Simier reviendra du camp de concentration et écrira un livre témoignage de ces années noires 2 ans au bagne de Ravensbruck[6].
En 1969, à la suite des évènements de Mai 1968, les lycées et collèges français deviennent mixtes. Le lycée de filles Joachim-du-Bellay accueille ses premiers garçons à partir de 1972 (tout comme le lycée de garçons David d'Angers accueillera des filles à son tour à partir de 1974).
Le lycée aujourd'hui
Le lycée Joachim-du-Bellay accueille une section binationale allemand "abibac" ainsi qu'une classe européenne anglais, qui a permis au lycée d'obtenir le titre de « lycée européen ». Dans une moindre mesure, il peut être considéré comme un lycée à visée internationale par ses relations avec des lycées à Pointe-Noire en République du Congo au niveau de l'option théâtre. Il accueille aussi des classes de musique, arts plastiques, histoire des arts et TMD ainsi qu'une option théâtre très active. Le lycée est connu pour son côté artistique.
Classement du lycée
En 2015, le lycée se classe 21e sur 28 au niveau départemental quant à la qualité d'enseignement, et 1657e au niveau national[7]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[8].
Classements CPGE
Admission aux grandes écoles de commerces selon "l'étudiant", classement de 2020:
Écoles intégrées
2020
2019
2018
2017
2016
Moyenne sur 5 ans
HEC
0,0%
(0/31)
0,0%
(0/35)
0,0%
(0/32)
0,0%
(0/35)
0,0%
(0/32)
0,0%
Moyenne nationale
3,4%
2,6%
2,8%
2,5%
2,7%
2,8%
HEC, ESSEC, ESCP BS
0,0%
(0/31)
0,0%
(0/35)
3,1%
(1/32)
2,9%
(1/35)
0,0%
(0/32)
1,2%
Moyenne nationale
11,4%
10,1%
10,1%
9,4%
9,9%
10,2%
HEC, ESSEC, ESCP BS, EM Lyon, EDHEC, ENS Paris-Saclay
9,7%
(3/31)
0,0%
(0/35)
9,4%
(3/32)
2,9%
(1/35)
0,0%
(0/32)
4,2%
Moyenne nationale
22,8%
22,4%
22,3%
20,0%
21,8%
21,9%
HEC, ESSEC, ESCP BS, EM Lyon, EDHEC, ENS Paris-Saclay (ex-Cachan), Audencia, Grenoble École de Management, Neoma, Skema, Toulouse Business School
45,2%
(14/31)
31,4%
(11/35)
28,1%
(9/32)
22,9%
(8/35)
28,1%
(9/32)
30,9%
Moyenne nationale
50,3%
52,4%
49,3%
49,5%
50,6%
50,4%
Traditions particulières
Le lycée Joachim-du-Bellay a plusieurs pratiques qui lui sont propres. On peut noter le concert "Rock à Joach" au mois de mai/juin qui met en œuvre les talents musicaux des lycéens (souvent des classes musique mais pas uniquement). Une fois tous les trois ans tous les cours sont suspendus pendant trois jours à profit de "Joach'autrement", un regroupement d'ateliers, de spectacles, de concerts etc. sur un thème particulier (en 2015 - le secret) et montrant des façons d'apprendre non-traditionnelles en essayant de sortir du cadre scolaire.
Dans une moindre mesure, on peut évoquer "Radio-Joach" une radio parfois organisé par des élèves et jouée à la cafétéria ou bien le journal du lycée.