Peintre de chevalet, aquarelliste et dessinateur autant que portraitiste, peintre de nus et de paysages, Marcel Delmotte est également sculpteur. Il se spécialise dans les paysages visionnaires et les grandes fresques symboliques.
Peintre réaliste à ses débuts, il est influencé par l'expressionnisme et évolue vers une esthétique d'esprit surréaliste avec de grandes compositions, des paysages lunaires et architectures futuristes. Son imaginaire est inspiré par la mythologie, la Bible et la Divine Comédie.
Expositions personnelles
Galerie d'art Léon Paulus, Charleroi, 1942.
Galerie Goya, Bruxelles, 1952.
Galerie Le Parc, Charleroi, 1952, 1953, 1956, 1957, 1958.
Les arts en Europe, Centre Rogier, Bruxelles, 1965.
Art sans frontières, Galerie Isy Brachot, Bruxelles, 1966, 1967, 1968, 1969, 1970, 1971, 1972, 1973, 1975.
Introduction au Surréalisme en Belgique (Ministère de la culture), Stavelot, Mons, Bruxelles (1967), Namur, Charleroi, Tournai (1968), La Louvière, 1969.
Surréalisme contemporain, Palais des Beaux-Arts de Charleroi, 1968.
Ouvrage collectif, Variations sur l'imaginaire, illustré par 20 artistes dont Marcel Delmotte, une lithographie de chaque, Paris, Club du Livre et Philippe Lebaud, 1972.
Maurice Carême, L'envers du miroir, Fernand Nathan, 1973.
Maurice Carême, L'almanach du ciel, Fernand Nathan, 1973.
Maurice Carême, Figures, Fernand Nathan, 1977.
Réception critique
« Chez Delmotte, le côté littéraire n'est jamais obsédant ; jamais il n'éclipse le pictural, jamais non plus il ne s'impose au détriment de la composition. Sans cette réserve, les paysages fantastiques seraient seulement oniriques ; ils perdraient cette sérénité que nous y avons décelée. C'est l'accession à l'équilibre, c'est la domination du rêve par l'esprit qui explique le calme des paysages de Delmotte. Cette confession des éléments naturels, ce dialogue qui unit les souverains du règne végétal participe certes d'un art surréaliste mais non d'un fantastique débridé. » - Marcel Fryns[3]
« Il passe d'un humanisme païen transcendant à la tragédie du calvaire dans des dessins aux pulsions graphiques intenses, parfois convulsives. Son instinct est constamment pur et grave. C'est un homme de la Renaissance italienne égaré dans notre siècle. De ses visages épurés et de ses nus savants, on peut écrire ce qu'Élie Faure disait des modèles de Piero della Francesca : “on dirait des statues qui marchent, ou s'agenouillent, et l'énergie qui les dresse coule dans leur forme pleine une pesanteur d'airain”. » - Paul Caso[4]
« Ce peintre autodidacte montre une fascination constante pour l'art de Piero della Francesca dans le choix des sujets, dans les formes et jusque dans les personnes.[…] Un univers fantasmagorique, des personnages inspirés de la sculpture grecque antique évoluant dans le monde imaginaire hors du temps. » - Gérald Schurr[5]
Marcel Fryns, Delmotte, surréaliste hors du temps, Bruxelles, Éditions de l'art belge, 1969.
Fernand André, Le fait Delmotte, Bruxelles, Éditions L'Art Belge, 1969.
Waldemar George, Le monde imaginaire de Marcel Delmotte, Paris, Éditions Max Fourny, 1969.
Philippe Speileux, Entretiens avec Marcel Delmotte, Université de Liège, Faculté de philosophie et lettres, section d'histoire de l'art et d'archéologie, 1971-1972.
Jacques Parisse, Actuel XX. La peinture à Liège au XXe siècle, Éditions Mardaga, 1975.
Paul Caso, Un siècle de peinture wallonne, Éditions Rossel, 1984.
Jean Clair, Marcel Delmotte, œuvres de 1919 à 1950, Paris, éd. Galerie Isy Brachot, 1987.
(en) Robert C. Morgan, Marcel Delmotte, New-York, éd. Natan Galleries, 1990.
Colette Dendelot et Philippe Dufrane (préface de Paul Caso), Les dessins de Delmotte, Mecenart Books, 1992.
Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Éditions de l'amateur, 1993.
Emmanuel Bénézit, Dictiionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, tome 4, Gründ, 1999, p. 413.
Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001, pp. 330 et 331.
Serge Goyens de Heusch (dir.), XXe siècle, l'art en Wallonie, Dexia - La Renaissance du livre, 2001.
Frédéric Mac Donough (préf. Émile Lempereur), Abécédaire des peintres du Pays de Charleroi : du XVIe au XXIe siècle, Loverval, Éditions Labor, , 240 p. (ISBN978-2-8040-2380-5), p. 55-60.
Frédéric Mac Donough, Marcel Delmotte : Le maître du surréalisme en Belgique, , 59 p.
Jean-Robert Delahaut, Le Monde féérique de Marcel Delmotte, 2014.