À la suite des tensions et scissions diverses au sein des sœurs contemplatives de la communauté Saint-Jean[1], les sœurs dissidentes souhaitent créer une nouvelle communauté dans le diocèse de Saltillo, au Mexique, accueillies par l'évêque José Raúl Vera López, mais le Saint-Siège ne donne pas son autorisation[2]. Une association de fidèles en vue d'un institut religieux est fondée le dans le diocèse de Cordoue, sous le nom d'« institut Saint-Jean et Saint-Dominique ». Cette association est dissoute le par le cardinal Bertone à la demande de Benoît XVI[3].
En 2014, le Saint-Siège permet la fondation d'une nouvelle communauté[3],[4] au monastère de Trinidad de Bergara dans le diocèse de Saint-Sébastien en Espagne, dirigé à l'époque par l'évêque José Ignacio Munilla(es)[5],[6],[7], à la condition que les quatre responsables des sœurs contemplatives de Saint-Jean quittent la communauté (Alix Parmentier, Marthe (Louise) Hubac, Isabelle Hubac et Agnès Godemel)[8],[9]. Néanmoins, il s'avère qu'elles continuent leur vie religieuse au sein de la nouvelle communauté[10],[11]. Alix Parmentier est enterrée par le primat d'Espagne « en grande pompe par MgrBraulio Rodriguez Plaza, archevêque de Tolède », et « en habit de religieuse, ce que le Vatican avait pourtant interdit »[9].
C'est au sujet de cette communauté dissoute que le pape François parle le 5 février 2019 d'« esclavage des femmes de la part de clercs et du fondateur ». Ces propos sont tempérés le lendemain par le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège qui évoque une « manipulation, une forme d’abus de pouvoir qui se traduit aussi par un abus sexuel »[12].
Les sœurs sont proches des frères de Verbum Spei, également dissidents de la communauté Saint-Jean, qui viennent régulièrement prêcher dans les couvents de la communauté[13].
L’habit des membres de Maria Stella Matutina consiste d'un voile blanc, un habit gris, une ceinture en cuir avec un chapelet et un scapulaire gris avec deux lignes blanches (une fine et une épaisse) sur l'avant et l'arrière du scapulaire, similaire à celui des sœurs contemplatives de la communauté Saint-Jean[21].
↑Anne-Bénédicte Hoffner, « Rome accepte que d’anciennes Sœurs de Saint-Jean créent un nouvel institut », La Croix, (ISSN0242-6056, lire en ligne, consulté le )
↑Commission interdisciplinaire des Frères de Saint-Jean, Comprendre et guérir : Origines et analyses des abus dans la famille Saint-Jean, (lire en ligne), p. 470
↑« Notre histoire », sur Sœurs contemplatives de Saint-Jean (consulté le )
↑ a et bMikael Corre, « Stella Matutina : comment les dernières fidèles des frères Philippe ont manipulé le Vatican », La Croix, (lire en ligne, consulté le )
↑D'après Comprendre et guérir 2023, Note 5, p. 120, « Les sœurs de "Marie Étoile du matin" continuent de se référer au père Marie-Dominique Philippe et à Alix Parmentier. »
↑Jacques Berset, « Abus sexuels: la Famille Saint-Jean assure avoir pris des mesures », Cath.ch, (lire en ligne)
↑Marie-Laure Rolland, « Fraternité Verbum Spei à Esch: Mission et vieux démons », Reporter.lu, (lire en ligne, consulté le )
↑« Nos couvents », sur mariastellamatutina.org (consulté le )