Marie Maximilianovna de LeuchtenbergMarie Maximilianovna de Leuchtenberg
Maria Maximilianovna de Leuchtenberg, princesse de Leuchtenberg, princesse Romanovskïa et, par son mariage, princesse de Bade ( – ) est la fille aînée de Maximilien de Beauharnais, 3e duc de Leuchtenberg et de son épouse la grande-duchesse Marie Nikolaïevna de Russie[1]. Épouse du prince Guillaume de Bade, elle a un fils, Maximilien de Bade, qui devient le dernier chancelier impérial d'Allemagne. BiographieFamille et enfanceLe père de Marie, Maximilien de Leuchtenberg est allé jusque Saint-Pétersbourg pour gagner la main de la Grande-Duchesse Marie Nikolaïevna, la fille aînée de Nicolas 1er. Maximilien reçoit par la suite le titre d'Altesse impériale et celui de prince Romanowski[2]. En tant que fille d'une grande-duchesse russe, Maria (« Marusya ») et ses frères et sœurs (Nicolas, Eugène, Eugénie, Sergei, et Georges) sont traités comme des grands-ducs et grandes-duchesses, portant les titres d'Altesse impériale[3]. Après la mort de leur père en 1852, leur mère se remarie morganatiquement au comte Grigori Stroganov deux ans plus tard[4]. Cette union étant gardée secrète aux yeux de son père, l'empereur Nicolas 1er (et son frère l'empereur Alexandre II ne pouvant permettre à l'union, préférant feindre l'ignorance), la grande-duchesse Marie est contrainte à l'exil sans ses enfants[4]. Le tsar ressent de la compassion pour sa sœur et accorde une attention particulière aux enfants adolescents issus de son premier mariage, qui vivent à Saint-Pétersbourg sans leur mère[4]. Tentative d'assassinat de 1866Le , Marie et son frère Nicolas accompagnent leur oncle le tsar Alexandre II à Saint-Pétersbourg, lorsque ce dernier est victime d'une tentative d'assassinat[5],[6]. Le tsar s'arrête quelques instants pour mettre son manteau avant de monter dans la voiture, quand un homme le menace d'une arme ; seule l'intervention rapide d'un homme du nom de Komissaroff, sauve la vie de l'Empereur[5],[6]. MariagePlusieurs prétendants s'intéressent à Marie Maximilianovna. Piotr Andreïevitch Chouvalov, un ami de l'empereur Alexandre II, lui fait la cour mais il est sévèrement sanctionné[7]. Le , dans la Grande église du Palais d'Hiver à Saint-Pétersbourg, elle épouse le prince Guillaume de Bade[1],[5],[8],[9]. Il est l'un des plus jeunes fils de Léopold Ier de Bade, et de son épouse, la princesse Sophie de Suède. En apprenant le mariage, le président des États-Unis Abraham Lincoln envoie une lettre à Guillaume, le frère aîné de Frédéric Ier de Bade où Lincoln déclare : « je participe à la satisfaction offerte par cet heureux événement, et prie Votre Altesse royale d'accepter mes sincères félicitations avec l'assurance de ma très haute considération »[10]. Ils ont eu deux enfants :
Vie en AllemagneAprès son mariage, Marie passe la plupart de son temps en Allemagne, ne faisant que de rares visites en Russie[13]. En tant que nouvelle épouse, Marie sert de représentante pour la grande-duchesse Louise de Bade au baptême de la fille du prince de Leiningen[14]. Au cours de la guerre franco-prussienne, Guillaume sert dans l'armée prussienne, sous le commandement de Guillaume Ier. Le , Marie et son mari sont avec le prince Frederick III, et selon les mémoires du prince, « l'on distrait des angoisses du présent »[15]. Le prince Guillaume meurt le [1]. Après sa mort, Marie fonde une nouvelle organisation, l'Association allemande contre l'immoralité. Son but est de supprimer le « vice dans les classes supérieures »[16]. Marie, avec l'aide de la grande-duchesse Éléonore de Hesse et de la reine Charlotte de Wurtemberg, ouvre un fonds destiné à produire des brochures afin de persuader les femmes et les hommes des familles royales que leurs rôles marquants dans la société signifie qu'ils doivent être des exemples de pureté morale[16]. Elles envoient également une missive à leurs familles et amis en leur demandant de « s'abstenir d'être immoral » pendant un an[16]. La princesse Marie reste veuve jusqu'à son propre décès, le à Saint-Pétersbourg[1],[17]. Comme à la cour de Saint-Pétersbourg, la mort de Marie plonge la cour de Berlin dans le deuil, perturbant les festivités prévues[17]. Titres et styles
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Références
Voir aussiBibliographie
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