Marina Skalova est née en 1988 à Moscou[1]. Elle émigre en France dans l’enfance avec ses parents, avant de déménager en Allemagne. Après un Master de philosophie entre Paris et Berlin, elle s’installe en Suisse en 2013, où elle est diplômée d'un Master of Contemporary Arts Practice de la Haute école des Arts de Berne. Bien que sa langue maternelle soit le russe, ses langues d'écriture sont le français et plus occasionnellement, l'allemand. Elle vit à Genève[2],[3].
Œuvres
Son travail explore différentes formes (poésie, prose poétique, théâtre) pour aborder l’exil, l’étrangeté, le franchissement de frontières et leur inscription dans le corps. Elle est aussi traductrice littéraire[4].
Son premier recueil Atemnot (Souffle court) paru en 2016 chez Cheyne, écrit en français et en allemand, explore l'entre-deux des langues[5]. Un texte marqué par « un matérialisme rugueux, pointu, tranchant », selon le poète et critique littéraire Antonio Rodriguez[1]. Marina Skalova obtient le prix de poésie de la vocation décerné par la Fondation Marcel Bleustein-Banchet pour ce recueil[6]. Le livre paraît dans une nouvelle édition chez Héros-Limite en 2023[7].
En 2018, Exploration du flux est publié au Seuil, dans la collection Fiction & Cie[8]. Le livre reçoit notamment des critiques positives de la journaliste Anne Pitteloud dans Le Courrier[9], de Sophie Joubert dans l'Humanité[10], d'Eléonore Sulser dans Le Temps[11] et du critique littéraire Guénaël Boutouillet[12]. Une soirée à la Maison de la Poésie à Paris est consacrée à ce livre le 9 juin 2018[13], ainsi qu'une édition de l'émission Un livre, Un jour[14] sur France 3.
En 2019, la pièce de théâtre La Chute des comètes et des cosmonautes paraît chez l'Arche éditeur. La traduction allemande de cette pièce est signée par Marina Skalova et Frank Weigand, publiée dans Theater der Zeit[15] et représentée par Fischer Theaterverlag[16]. La pièce fait partie de la sélection 2021 du Prix des Lycéens Bernard-Marie Koltès, décerné par le Théâtre national de Strasbourg[17]. Elle fait l'objet de plusieurs mises en scène en Allemagne (Thalia Theater[18], Theater Kiel[19]) et en Suisse (POCHE/GVE[20], Kellertheater Winterthur[21]).
En 2020 paraît Silences d'exils aux Éditions d'en bas. Ce livre est né d'une collaboration avec la photographe Nadège Abadie et d'ateliers d'écriture avec des personnes exilées[22],[23].
Publications
Trouer la brume du paradis, coll. Ours blanc, Héros-limite, 2023 (ISBN978-2-88955-092-0)
↑Sylviane DUPUIS, Au commencement était le verbe: Sur la littérature de la Suisse francophone du XXe siècle, Zoé, (ISBN978-2-88927-884-8, lire en ligne)
↑« Marina Skalova : « On me demande quinze fois par jour d’où je viens » », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )