Il est remporté par les étoiles de la Ligue américaine pour la 3e année consécutive et la 15e fois (contre trois défaites et un match nul) en 19 ans, par le score de 6-3 sur les étoiles de la Ligue nationale. Mike Trout est choisi joueur du match. La vedette des Angels de Los Angeles est le premier à recevoir cette distinction dans deux parties d'étoiles consécutives.
La Ligue nationale réplique timidement avec un point en fin de 9e, lorsque le ballon sacrifice de Brandon Crawford des Giants de San Francisco fait marquer Ryan Braun, de Milwaukee. Le gaucher David Price, des Tigers de Détroit, est le lanceur gagnant dans cette victoire de 6-3 de la Ligue américaine, un 3e succès en autant d'années et un 15e (contre trois défaites et un match nul) au cours des 19 dernières éditions de la classique de mi-saison.
Avec un circuit, un but-sur-balles, un point produit et deux points marqués, Mike Trout est nommé joueur du match, tout comme en 2014. Trout est la 5e étoile à être élu joueur du match à deux reprises depuis 1962, première année où le prix fut décerné, après Willie Mays (1963, 1968), Steve Garvey (1974, 1978), Gary Carter (1981, 1984) et Cal Ripken Jr[5]. Du nombre, il est le premier à recevoir la distinction deux années de suite[5].
Contexte
C'est la cinquième fois que le match des étoiles est joué sur le terrain des Reds de Cincinnati, l'une des plus anciennes équipes du baseball majeur, après les parties d'étoiles de 1938 et 1953 au Crosley Field, et celles de 1970 et 1988 au Riverfront Stadium. L'événement se tient pour la première fois en 27 ans à Cincinnati et pour la première fois au Great American Ball Park, un stade inauguré en 2003.
Hector Santiago remplace Sonny Gray, non disponible pour lancer[21].
Vote populaire et alignements partants
Les joueurs qui amorcent le match d'étoiles à chaque position, sauf celle de lanceur, sont choisis par un vote populaire en ligne qui se termine le . Les gagnants du vote populaire sont annoncés le suivant et les joueurs de réserve, incluant les lanceurs, sont nommés le [22]. Ces dernières sélections sont effectuées par les entraîneurs, et selon les résultats d'un sondage tenu auprès des joueurs. Certains joueurs peuvent aussi être nommés pour remplacer ceux qui soignent une blessure et ne peuvent être présents, ou pour remplacer les lanceurs dont le dernier match disputé est trop rapproché de la date du match d'étoiles, les rendant inéligibles pour jouer.
En 2015, c'est Josh Donaldson, le joueur de troisième but des Blue Jays de Toronto, qui reçoit le plus grand nombre de votes au scrutin populaire : 14 090 188 voix[23], un nouveau record qui éclipse les 11 073 744 votes reçus par Josh Hamilton des Rangers du Texas en 2012[24]. Le deuxième joueur le plus plébiscité est Bryce Harper des Nationals de Washington, dont les 13 864 950 votes représentent un nouveau record pour un représentant de l'équipe d'étoiles de la Ligue nationale[23]. La MLB indique qu'au total ce sont quelque 620 millions de votes qui ont été comptabilisés, abattant facilement le précédent record de 391 millions établis en 2012[25].
Les semaines précédant l'annonce des résultats est marquée par des rumeurs de fraude électronique[26], alimentée par une promotion agressive du vote par certains clubs[27], la relative aisance à contourner le maximum permis de 35 bulletins de vote soumis par adresse électronique, et le fait que certaines e-mails de journalistes sont utilisés à leur insu pour voter[28].
Lorsque des résultats préliminaires sont annoncés, pas moins de 8 joueurs des Royals de Kansas City mènent le vote à leur position respective, la seule exception sur les 9 positions de la Ligue américaine étant Mike Trout des Angels de Los Angeles, meneur au champ extérieur[29]. Ce nombre inclut le meneur au vote à la position de joueur de deuxième but, Omar Infante des Royals, qui n'a le qu'une moyenne au bâton de ,204 et détient la plus basse OPS (,496) de tous les joueurs pour qui il est possible de voter[29]. La MLB annule peu après 65 millions de votes n'ayant pas été enregistrés selon les règles, mais ceux-ci ne ciblent pas directement les gens votant pour des joueurs des Royals[30]. L'annulation de votes se fait tous les ans pour les mêmes raisons[28] et n'est d'ailleurs guère un précédent : en 1957, le commissaire du baseball Ford Frick était intervenu après avoir conclu que la moitié des votes venaient de Cincinnati, rendant les résultats douteux[31]. Après un mois où la pertinence du vote populaire pour sélectionner l'effectif partant est remise en question, Kansas City fait élire 4 joueurs sur 9 positions, et Omar Infante est devancé par José Altuve des Astros de Houston au poste de deuxième but[32].
Vote final : deux joueurs supplémentaires
Le « vote final » (All-Star Game Final Vote), créé pour le match d'étoiles de 2002[33] et répété chaque année depuis, permet aux partisans d'élire deux réservistes supplémentaires, un pour chaque ligue, parmi une liste de finalistes annoncée par la MLB. Le vote se fait par internet, par message texte ou Twitter[34], dans la semaine précédant la tenue de la partie d'étoiles.
Les finalistes pour ces dernières places dans les effectifs de 2015 sont[34] :
Le vote se déroule du 6 au [34]. Le nom de Gardner est retiré du bulletin de vote[35] après qu'il eut été invité à remplacer Alex Gordon dans l'effectif de la Ligue américaine[19]. Le public élit Carlos Martínez et Mike Moustakas[36]. Tulowitzki est par la suite à son tour invité pour remplacer un joueur blessé[13] et Kershaw pour remplacer un lanceur indisponible[16].
Le match des étoiles du futur (All-Star Futures Game), un événement présenté depuis 1999 en marge de la partie d'étoiles, est joué le à Cincinnati et oppose les meilleurs jeunes joueurs des ligues mineures de baseball partagés en deux équipes : celle des États-Unis et celle des joueurs originaires des autres pays. Deux anciens joueurs des Reds de Cincinnati des années 1970 sont choisis pour diriger ces équipes : Ken Griffey, Sr. pour l'équipe des États-Unis et Tony Pérez pour l'équipe du « Monde »[37].
L'équipe des États-Unis remporte une 6e victoire en six ans, et une 11e en 17 éditions de l'événement, disposant facilement de l'équipe adverse, 10 à 1. Le match est joué devant 43 661 spectateurs[38].
Le concours de coups de circuit (Home Run Derby) est présenté au Great American Ball Park le lundi [40].
Règlements
Pour cette 30e édition de la compétition (l'une d'entre elles, en 1988, n'a pas été présentée en raison de la météo défavorable[41]), le concours est tenu sous forme de tournoi à élimination directe, mais c'est là l'une des rares similarités avec la nouvelle formule instaurée en 2014. Contrairement à l'année précédente, 8 joueurs (soit 4 représentants de chaque ligue) y sont inscrits au lieu de 10[42].
La différence principale réside dans l'introduction de temps chronométré. Chaque joueur doit frapper le plus grand nombre de coups de circuit en 5 minutes. Pour la dernière minute, le chronomètre s'arrête chaque fois qu'un circuit est réussi, et repart lorsque le joueur n'en réussit pas. Cela signifie qu'en théorie, un joueur pourrait frapper des circuits en quantité illimitée[43].
Les participants sont aussi récompensés pour la longueur des coups frappés : un circuit traversant 475 pieds (1,45 mètre) ou plus est bon pour 30 secondes de temps supplémentaire, et 60 secondes de temps supplémentaires sont ajoutées si deux circuits de 420 pieds (1,28 mètre) ou plus sont réussis. Un joueur peut mériter ces deux bonus, mais ne peut recevoir qu'un maximum de 90 secondes de temps supplémentaire[43].