Compagnon de sainte Marie Madeleine, c'est lui qui inhume la sainte, dans la Tradition provençale, et se fait ensuite inhumer à ses côtés. Leurs tombeaux deviennent un lieu de culte et de pèlerinage important du christianisme médiéval.
Maximin commence à évangéliser Aix-en-Provence et ses alentours avec l'aide de Marie Madeleine. Il organise la première communauté de chrétiens et bâtit un petit oratoire qui prend le nom de « Saint-Sauveur » où il dépose quelques reliques du Saint-Sépulcre (qu'il avait ramenées de Terre Sainte)[2],[3]. Maximin est considéré dans l’Église catholique comme le fondateur de l'église d'Aix, et ainsi, son premier évêque[4],[5].
Maximin reçoit la visite de saint Alexandre de Brescia, déjà converti par Lazare, qui est devenu évêque de Marseille. Maximin renforce encore la foi d'Alexandre, ce qui lui permet d'écrire ses Actes avant de mourir martyr[6].
Toujours selon la tradition, Marie Madeleine laisse Maximin à son apostolat pour se retirer dans la solitude de la Sainte-Baume. Un jour où elle sent qu'elle va bientôt mourir, l'ermite descend dans la plaine et retrouve Maximin qui vient à sa rencontre. Maximin lui donne alors la communion, et elle meurt peu de temps après. Maximin l'ensevelit sur le lieu qui deviendra plus tard la basilique Sainte-Marie-Madeleine. Maximin retourne à Aix, où il meurt. À sa demande, il sera inhumé à côté de Marie Madeleine[7],[6].
D'après les traditions latine et provençale, Sidoine succède à Maximin comme deuxième évêque d'Aix[4].
Culte et postérité
Le lieu de sépulture des deux saints devient un oratoire. Au IVe siècle, les chrétiens installent les corps dans des sarcophages qui sont déposés dans une crypte funéraire avec, aux côtés de Maximin et Marie Madeleine, les corps de Sidoine, Suzanne et Marcelle (la servante de la famille de Béthanie), eux aussi inhumés sur ce même lieu. Puis une église paléochrétienne est construite et rattachée à l'Abbaye Saint-Victor de Marseille. L'église deviendra au XIIIe siècle la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. Les sarcophages se trouvent aujourd'hui dans la crypte de la basilique[8],[5].
En 710, les moines qui ont en charge les reliques des saints décident de les cacher pour éviter leur pillage et destruction par les Sarrasins qui commencent à mener des raids en Gaule[9]. Ces reliques ensevelies au fond de la crypte ne seront redécouvertes que cinq siècles plus tard[7]. En 1038, l’abbaye Saint-Victor de Marseille reçoit des terres autour d’une villa qui constitue le centre de peuplement de la vallée. Le monastère s'étend et les pèlerinages se développent[10].
Saint Maximin est le patron du diocèse d’Aix.
Son tombeau est situé dans la crypte de la basilique de Saint-Maximin[2],[5].
↑ ab et c« saint Maximin », sur Diocèse de Fréjus-Toulon, (consulté le ).
↑Après avoir été pillé et détruit par les Sarrasins lors de l’une de leurs irruptions en Provence au VIIIe ou IXe siècle, l’oratoire est rebâti en 1080, par l’archevêque Rostang de Foz. Les vestiges de cette église primitive composent aujourd'hui la nef droite de l'actuelle cathédrale d'Aix-en-Provence.
↑Au VIIIe ou IXe siècle, un de ces raids détruira la ville d'Aix.
↑Victor Saxer, L'acquisition du domaine de Saint-Maximin par l'abbaye de Saint-Victor au XIe siècle, p. 75-81, dans Provence historique, tome 4, fascicule 16, 1954 (lire en ligne)